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01/11/2007

REGLEMENT SUR L'ALIMENTATION AU XVIIeme SIECLE

Sous le règne de Louis XIV, une réglementation stricte protégeait les droits des consommateurs. Le village possédait plusieurs négoces d'alimentation: une « magonerie » ou épicerie, une boucherie, deux boulangeries et deux boutiques « autorisées à vendre le vin et l'huile .» « A la requête et en présence des Consuls, par la voix et organe du sergent ordinaire et valet de ville du dit lieu » trois enchères successives faites en place publique adjugeaient « les autorisations.» Le cahier des charges stipulait que « deux particuliers seront tenus d'avoir chacun une boutique et de vendre à pot, à pinte ou à petite mesure du vin et de l 'huile à tous les particuliers suivant les prix fixés par les regardeurs modernes et jurés du lieu.» Le prix ne pouvant excéder deux écus la charge pour le vin et un écu le rupt pour l 'huile. Le bénéfice du tenancier était fixé à douze sols par charge de vin du pays et une livre quatre sols pour le vin importé, pour l'huile à douze sols par rupt. L'approvisionnement de la « magonerie » devait comprendre « vermicelles, riz, saumon, fromages, poissons salés, viande de cochon fraîche et salée, mélisse, eau de vie et généralement d'autres petites denrée moyennant quoi le fermier était autorisé à prélever un bénéfice ne pouvant excéder cinq pour cent.» « La banque de boucherie » devait vendre la livre de mouton et de veau de deux ans, trente deux deniers; celle de menon deux sols deux deniers, celle de chèvre et de brebis quatorze deniers, et les foies et têtes quatre sols.» « Les regardeurs » fixaient les prix fluctuants de la viande de bœuf et de « vedelle » et refusaient l'abattage des boucs et des « arrats. » « L'arrentement de la paneterie » précisait la nécessité de la vente « du bon pain blanc et bis » au prix fixé par les regardeurs avec pour gain vingt cinq sols « par charge de blé.» A condition de verser « quinze sols par charge de blé » aux adjudicataires au titre de taxe, les particuliers pouvaient pétrir et vendre leur pain. Mais « il n'était pas permis à quelque personne que ce soit, de porter du pain du dehors pour le vendre, manger ou débiter en ce lieu de Saint-Laurent, à peine de confiscation et d'une amende de trois livres.» La Communauté possédait un four « à cuire le pain » dont chacun pouvait disposer moyennant une redevance de « vingt pains un » c'est à dire le vingtième de la fournée. L'organisation de la Communauté était régie par une assemblée générale des habitants, réunie le jour de la Saint-Étienne. Un conseil était désigné, composé de deux Consuls (sorte de Maire et Adjoint), d'un trésorier, de deux « auditeurs » vérificateurs des comptes du trésorier, de dix sept membres représentants des chefs de famille, d'officiers de la Communauté (gardes champêtres) chargés de faire respecter les règlements communaux. Etaient également mis en place « les regardeurs jurés » (vérificateurs des poids et mesures), l'un d'entre eux possédant la balance étalon, une romaine, d'une « portée de dix huit rupts » « poids de table » pour peser les denrées alimentaires des particuliers soupçonneux. Au travers de ce règlement, il est intéressant de noter quelle pouvait être l'alimentation quotidienne de nos aïeux soumis déjà à un statut de protection du consommateur.

 

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17:00 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

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