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19/06/2008

URBANISME ET ARCHITECTURE LOCALE (2ème partie)

Construit sur un plateau avec une légère pente au Sud, à une vingtaine de mètres au-dessus du lit du fleuve, le nouveau Saint-Laurent (du XVème) se présente sous la forme d'un rectangle entouré de remparts, intégrant les constructions antérieures.

 Le choix des matériaux utilisés pour la construction est caractéristique: de gros galets roulés du lit du Var. Ceux-ci sont utilisés pour les murs, les pavements des rues et les remparts.

Apparaissent également de minces briques rouges pour les voûtes, les encadrements et les montants des portes nécessitant des angles vifs.

Pas de pierres de taille, si ce n'est pour les murs de l'église primitive, soigneusement appareillés.

Par contre, la tour clocher a été édifiée en briquettes et les remparts surplombant le Var en gros galets ronds.

Certaines maisons, heureusement décrépies, offrent un aspect typique de la construction laurentine: des murs bosselés, couleur miel, où les galets ronds ressortent sur le liant foncé.

Un examen du plan cadastral de 1834 révèle les quatre tours d'angle et les maisons formant remparts, ainsi que les sorties aux extrémités des rues. Deux portes essentielles: la « porte Saint-Antoine » à l'Ouest et la porte du gué à l'est, l'une s'ouvrant sur la Provence, l'autre sur le fleuve.

Quelques maisons fortifiées subsistent de nos jours dans la rue des Remparts et une à l'extrémité ouest de la rue du Var, avec une tourelle de guet.

Dans l'enceinte, un captage de source souterraine alimente le puits central.

Le château et I 'hospice voisin bordent le bas de la rue Desjobert.

Des galets arrondis « en museau de chat » pavent le sol des rues où le caladage assure deux ruisseaux latéraux que n'obstruent pas les escaliers accédant aux habitations.

A l'extérieur et sur les chemins desservant le bourg, des chapelles furent construites pour écarter « la contagion »: celle de Saint Roch sur le chemin de Cagnes, celle de Saint Jean sur la même route, et, plus près de Saint-Laurent, celle de Saint Jacques sur le chemin des Pugets.

Les siècles suivants, d'autres chapelles furent édifiées en plus de la chapelle Saint Antoine, près de la porte, N.D. des Neiges ou de la Rive, au-dessus des Moulins, N.D. de la Pitié, en allant au Cros de Cagnes, et, celle de N.D. du Lac, du côté de la mer vers le Var.

Une seule existe encore, la chapelle Saint Roch, devenue N D. des Sept Douleurs (la seule consacrée).

La maison est généralement construite sur trois plans: le rez-de-chaussée servant d'étable ou de cellier, le premier étage réservé à l'habitation comportant une ou deux pièces, et, le grenier utilisable comme grange, entrepôt pour les provisions ou séchoir. Dans ce dernier, la « paillère » les récoltes étaient hissées à l’aide d’une poulie (la carrela) dont chaque demeure était équipée. On peut encore voir sur quelques vieilles maisons du village, tout en haut sur l’avancée de la toiture, une potence en bois ou en fer supportant un réa.

L'escalier partant du corridor d'entrée longe le mur latéral, dessert le premier étage par un palier et se poursuit jusqu'au grenier où il se termine.

De façade étroite, profonde de l'espace laissé entre deux rues parallèles, avec généralement une fenêtre au rez-de-chaussée et deux à l'étage (sans vitre), la maison n'offrait que des intérieurs obscurs exclusivement utilisés comme lieux de repos.

La rue accueillait: les femmes pour le tissage, la couture, la préparation des mets, les hommes pour la conversation, la réfection des outils, et, la famille pour les repas, dans une ambiance typiquement méditerranéenne.

Le mobilier, sommaire à cette époque, se composait d'une table et de deux bancs, d'un coffre à linge et d'un châlit en bois.

Aux siècles suivants, des aménagements adaptèrent les demeures à la progression démographique et aux conditions nouvelles. Certaines furent surélevées, d'autres enjambèrent les rues, leurs greniers servirent de chambres ou de séchoirs à fruits (figues).

Quelquefois, on pratiqua de larges ouvertures dans les murs du rez-de-chaussée pour permettre le passage de volumineuses jarres d'huile ou barriques de vin, puis les productions ayant changé, ces portes à larges voûtes furent à nouveau réduites. Ces cintres superposés sont encore visibles dans les murs inférieurs de certaines maisons du village.

Une troisième époque de construction pourrait être citée: le XVIIIème siècle. Celle-ci correspond à une implantation hors des remparts, mais ce développement sera limité à quelques moulins et scieries au bord du fleuve et au quartier des Pignatières, en raison de l'état d'insécurité lié au voisinage de la frontière.

L'hospice, l'octroi, le relais de poste et la première gendarmerie furent installés, à l'époque du gué, dans l'actuelle rue Desjobert, la « Grande Rue » ouverte sur le Var.

Lorsque le premier pont fut construit au XIXème siècle, l'axe de passage devint l'actuelle rue de l'Ancien Pont où se transportèrent les bâtiments administratifs.

Les bombardements de la seconde guerre mondiale endommagèrent partiellement les vestiges de ces diverses époques (rue Desjobert, quartier des Pignatières).

Mais une promenade dans le vieux village, en dépit des restaurations récentes, révèle au visiteur bien des témoignages de ces siècles passés.

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16:46 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

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