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12/06/2008

URBANISME ET ARCHITECTURE LOCALE (1ère partie)

Le vieux village de Saint-Laurent comporte deux périodes de construction distinctes.

Dans le Haut Moyen Age, aux époques d'insécurité, les bourgs s'édifiaient en des endroits dominants faciles à défendre, au voisinage d'une source ou d'un cours d'eau. Le point le plus élevé était réservé au château fort ou à l'église qui constituait le noyau de la future agglomération concentrique. D'après ce principe, nous retrouvons l'église romane et les maisons voisines constituant un ensemble datant des XIème et XIIème siècle, comme en témoigne le mur de l'ancien monastère jouxtant l'église, avec son élégante fenêtre géminée.

D'anciens textes indiquent les dévastations provoquées par les crues du fleuve à l'agglomération primitive, supposée donc en contrebas de l'église. {Storia delle Alpi Marittime. GIOFFREDO).

La place contiguë à l'église dut servir longtemps de cimetière,

Les îlots antérieurs au XVème siècle ont stoppé le développement des rues parallèles ou perpendiculaires axées EST-OUEST et NORD-SUD.

Les fléaux successifs qui détruisirent le village primitif au XIVème et début du XVème siècle épargnèrent ce noyau urbain caractéristique.

Après la « Peste noire » de 1348 à 1350, les ravages des bandes de l'Archiprêtre ARNAUD de CERVOLE en 1357, l'invasion des sauterelles venues d'Afrique en 1364 et la famine qui s'ensuivit, CASTRUM AGRIMONTIS était presque entièrement dépeuplé. A la liste de ces malheurs, ajoutons la période d'anarchie consécutive à la mort de la reine Jeanne, avec les pillages des « TUCHINS »en 1382. Enfin, au début du siècle, les pirates et corsaires vont se succéder sur nos côtes alors que le calme renaît à l'intérieur. Le coup de grâce sera porté par la peste qui frappera par intermittence de 1451 à 1470, réduisant la population à néant.

Repeupler fut une nécessité non seulement pour AGRIMONT mais pour douze Seigneuries de la Provence orientale.

De 1461 à 1520, une vingtaine de villages furent repeuplés par un total voisin de 380 familles originaires de la' Ligurie italienne.

Ces nouveaux habitants reconstruisirent leur cité en tenant compte des conditions de vie de l'époque. D'où une certaine homogénéité dans l'urbanisme des villages de Vallauris, Valbonne, Biot, Mons, Cabris, Auribeau...

Les nouveaux bourgs édifiés à une période plus calme sont inspirés du type urbain de l'Italie voisine, tenant compte dans le tracé des rues: de l'eau, du vent et du soleil.

Pour l'eau, dans les pentes (rues Nord-Sud et rue Desjobert, le principe du « cal adage », vidangeant avec un ruisseau central ou latéral transformé en torrent lors des orages, réclame le choix de la ligne de plus grande pente.

Pour le vent, l'orientation générale est oblique par rapport aux vents dominants régnant sur le village (Nord-Sud). Ce qui explique le décalage des rues N.S. protégées par des rues perpendiculaires leur évitant de déboucher directement au Nord.

Cette excellente ventilation a tenu compte de la faiblesse générale des courants Est-Ouest.

Le soleil brûlant de l'été méridional explique l'étroitesse des rues et l'exiguïté des places favorisant l'ombre et la fraîcheur.

Les recherches en matière d'urbanisme avaient abouti à un type de plan régulier en damier où les rues se coupaient en angle droit autour d'une place centrale (Carcassonne, Aigues-Mortes), solution adaptée à Saint-Laurent.

La largeur uniforme des rues de 2 mètres environ (une « canne » de nos ancêtres) est également en rapport avec l'usage d'animaux bâtés et éventuellement de petites carrioles à deux roues.

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Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

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16:10 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

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