25/09/2008
QUI ETAIT SAINT LAURENT ?
Saint Laurent, diacre et martyr, serait né vers 210 ou 220, en Espagne, selon les uns, et, selon d’autres, à Rome, où il décédera en 258. Il était le premier des sept diacres de l'Eglise romaine, sous le pontificat de saint Sixte II. Quand ce pape fut été arrêté, il l'accompagna jusqu'au lieu de son martyre. Sommé lui-même par le préfet de Rome, de livrer les richesses dont on le croyait détenteur, il demanda un délai de trois jours, pendant lesquels il distribua aux pauvres le prix des vases sacrés qu'il avait fait vendre et toutes les sommes dont il était le dépositaire. Lorsque le préfet se présenta, Laurent, lui montrant une foule d'indigents et d'infirmes, lui dit : « Voilà les trésors de l'Eglise ! » Saisi aussitôt, après avoir été cruellement fouetté, il fut étendu sur un gril de fer rougi au feu. Son martyre eut lieu sous le règne de l'empereur Valérien.
Une des sept basiliques patriarcales de Rome fut élevée, sous le règne de Constantin, sur le lieu où les fidèles avaient enseveli ses restes : ce sera l'église de Saint-Laurent-hors-les-Murs. La fête du saint est célébrée le 10 août.
- Linguistique : Ce nom entre dans quelques locutions : Etre sur le gril comme saint Laurent, être dans une position très embarrassante, être fort tourmenté. « Crier à saint Laurent: Le diable se brûle ! » Se plaindre d'un petit mal à ceux qui soufrent d’un plus grand. «C'est aujourd'hui la Saint-Laurent, qui perd sa place la reprend », sorte d’adage par lequel les enfants s'autorisent à reprendre leur place après l'avoir quittée.
- Iconographie : Saint Laurent est ordinairement représenté, par les artistes, tenant dans une main un gril, et de l'autre le livre des Evangiles. Il figure sur un grand nombre d'anciens monuments.
Sa vie a été retracée par Fra Angelico, au Vatican, dans la chapelle de Nicolas V. Le
Titien a représenté le Martyre de saint Laurent (église des Jésuites, à Venise).
Il existe de ce chef-d’œuvre une belle répétition au couvent, de l'Escurial et une esquisse au musée de Madrid.
Des bourreaux, retournant le corps du saint avec une fourche, attisent le feu qui le consume et le frappent à coups redoublés. Auprès du groupe se dresse l’autel des divinités païennes auxquelles saint Laurent a refusé de sacrifier.
Ribera a traité le même sujet (galerie de Dresde). Le saint est représenté au moment où, le feu allumé, il va être placé tout vif sur le gril, il est à genoux, absorbé dans la prière. Il subsiste plusieurs reprises de cette oeuvre.
Citons également deux magistrales représentations du martyre de saint Laurent d’époques différentes, décorant la basilique Santa Croce de Florence. L’une de Bernardo Daddi, l’autre sous la forme d’un retable peint par Jacoppo Ligozzi.
Le " Martyre de saint Laurent ", par Eustache Le Sueur, figure au Louvre. Deux bourreaux et un soldat étendent sur un gril le saint qu'ils dépouillent de ses vêtements, tandis que d'autres personnages attisent le feu ou montrent au saint la statue d’une divinité païenne. Le supplice a lieu devant l’empereur Valérien. C’est un tableau d’une exécution vigoureuse et d’un fort beau coloris.
Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55
« Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.
Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.
Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.
Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.
Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.
Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.
Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?
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18/09/2008
L'ORIGINE DU NOM DE SAINT LAURENT DU VAR
L’évolution du nom de lieu où se situe Saint-Laurent du Var a varié au gré des siècles.
A l’origine, il était cité comme Castrum Agrimontis mais cette appellation latine ne doit pas faire illusion. En effet, aucune carte romaine connue à ce jour n’en porte mention. Il s’agissait d’un village groupé et fortifié, souvent autour d’un château.
La première citation du Castrum Agrimontis apparaît en 1033 selon le « Dictionnaire étymologique des noms de lieu de France » de A. Dauzat et Ch. Rostaing. En effet, après des siècles d’insécurité, les noms des villages constitués en paroisses sont indiqués pour la première fois comme devant payer tribut aux évêques et aux abbés.
Au début du XII ème siècle, lorsque l’hospice fut créé, sur l’initiative de Raimbaud seigneur de Vence, sous le nom d’Hôpital d’Agrimont, sa gestion fut confiée aux moines de Saint-Augustin dont l’ordre était placé sous le vocable de Saint-Laurent, expliquant son nom ultérieur.
A l’issue de recherches, l’historien Alain Venturini, chartiste confirmé, cite un acte de 1472 accordant le mérite de la fondation de cette institution à une dame d’Agrimont, léguant par testament le péage levé par les seigneurs de ce castrum aux moines augustins.
A. Venturini précise en situant cette fondation vers 1150, avec une première mention en 1162, à l’occasion du passage du comte de Provence. Placée sous l’étroit contrôle de l’évêque de Vence, l’établissement est confié à une douzaine de chanoines de l’ordre de Saint Augustin, venu de la célèbre prévôté de Saint Laurent d’Oulx dans le Piémont. En 1205, l’hospice sera placé sous le patronage de Saint Laurent.
Rappelons que l'abbaye de Novalaise, au pied du col du Mont Cenis, attirait les marchands et les pèlerins au détriment du Montgenèvre. Cette abbaye de la Novalaise, fondé en 726 abrita jusqu'à 500 copistes. Elle fut incendiée en 906 par les Sarrasins, mais les moines purent se réfugier à Turin avec 6000 manuscrits.
Après l'incendie, les possessions de la Novalaise seront partagées et Saint Laurent d’Oulx en recevra la majeure partie.
Qui étaient les moines augustins installés à Saint Laurent du Var ?
Des chanoines réguliers suivant la règle (adoptée par d'autres ordres : trinitaires, dominicains, servites, etc.) dite, de saint Augustin. Formant depuis le XI" siècle plusieurs congrégations isolées, réunis en un ordre en 1256 par le pape Alexandre IV, exemptés de la juridiction épiscopale, pourvus d'un cardinal protecteur et reconnus comme un des quatre ordres mendiants. Les augustins « chaussés » (vêtement de laine noire à capuchon pointu, ceinture de cuir, et, pour sortir, chapeau et souliers) formaient quatre provinces primitives : Italie, France, Espagne, Allemagne, administrées chacune par un prieur provincial et quatre définiteurs. Les couvents étaient gouvernés par un prieur, assisté d'un sous-prieur, d'un sacristain, d'un procureur, de deux dépositaires, chargés des comptes et de la caisse, de députateurs, surveillant l'administration des biens, d’ un bibliothécaire, etc.
Dans une étude de 1984, « Les villages à nom de saint, en Provence orientale au Moyen-âge » J.-C. Poteur, éminent médiéviste, apporte des informations complémentaires différentes sur les origines plus récentes de Saint-Laurent-du-Var et de son hospice:
« L'église Saint-Laurent est la paroisse du territoire du château d'Agrimont. Pendant la guerre qui oppose les aristocrates au comte, ce castrum est définitivement détruit et l'habitat est regroupé au Puget, près d'un nouveau château construit lors des évènements. Le château d’Agrimont est mentionné pour la dernière fois en 1232 et celui des Pugets pour la première fois à la même date. Au cours du XIIIe siècle, un hôpital est fondé près de la vieille église paroissiale Saint-Laurent. On apprend qu'en 1299, s'en occupent un prieur avec neuf frères vivant sous la règle de Saint-Augustin. Ils possèderaient alors tout le terroir de l'ancien château d'Agrimont.
Lors des crises du XIVe siècle, l'hôpital est détruit et le castrum du Puget déserté. L'évêque obtient du pape que le territoire inhabité soit affecté à l'Eglise de Vence pour la fondation d'un nouvel hôpital. Les ressources de celui-ci proviennent d'un village neuf créé par acte d'habitation en l468. Les seigneurs de Villeneuve conservent cependant les environs immédiats de l'ancien castrum du Puget, où ils construisent une bastide au XVIe siècle. »
En résumé, pour J.-C. Poteur, la paroisse de Saint Laurent précède la fondation de l’hospice dédié également à Saint Laurent. La première mention de Saint Laurent village daterait de 1249 avec le statut de paroisse dépendante de l’église de Vence, avant de devenir en 1468 le fief de l’évêque de Vence.
Quant au château d’Agrimont, cité dés 1148, il disparaîtra à la suite des guerres opposant son seigneur (lié aux aristocrates) au comte de Provence.
En 1233, le Comte de Provence impose déjà Castrum Sancto Laurentio de redevances pour chevauchées.
Néanmoins, en 1245, le Pape Innocent IV cite encore le lieu d’Agrimont.
D’après J.A. Garidelli, le 13 janvier 1249, le même Pape désigne le lieu Sancti Laurenti de Varo.
Plus tard en 1446, lors de la terrible peste, les documents indiquent « Agrimontis » et notent toujours l’Hospice de Saint-Laurent.
En 1468, le village repeuplé aurait été baptisé « Sancti Laurenti Barcilonettae » (Garidelli). Mais l’affouagement de 1471 ne note plus que « Sancto Laurentio ».
Ces variations semblent être en rapport avec l’usage. La paroisse puis l’hospice (centre de transit international) dédiés à Saint-Laurent, prévalent progressivement sur le nom du quartier : Agrimont.
En 1668, bien que l’hospice soit débaptisé en faveur de Saint-Jacques, Saint-Laurent Village conserve son nom.
Au XIXe siècle, après l’installation du premier pont, les documents citent : Saint-Laurent du Pont, pour rétablir à l’annexion de 1860 le nom actuel de Saint-Laurent du Var.
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11/09/2008
A PROPOS DE LA « CARELLA »
« La maison est généralement construite sur trois plans: le rez-de-chaussée servant d'étable ou de cellier, le premier étage réservé à l'habitation comportant une ou deux pièces, et, le grenier utilisable comme grange, entrepôt pour les provisions ou séchoir. Les récoltes étaient hissées, dans ce dernier espace appelé la « paillère », à l’aide d’une poulie la « carrela » dont chaque demeure était équipée. On peut encore voir sur quelques vieilles maisons du village, tout en haut sur l’avancée de la toiture, une potence en bois ou en fer supportant un réa.
L'escalier partant du corridor d'entrée longe le mur latéral, dessert le premier étage par un palier et se poursuit jusqu'au grenier où il se termine.
De façade étroite, profonde de l'espace laissé entre deux rues parallèles, avec généralement une fenêtre au rez-de-chaussée et deux à l'étage (sans vitre), la maison n'offrait que des intérieurs obscurs exclusivement utilisés comme lieux de repos.
La rue accueillait: les femmes pour le tissage, la couture, la préparation des mets, les hommes pour la conversation, la réfection des outils, et, la famille pour les repas. dans une ambiance typiquement méditerranéenne. »
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Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.
Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.
Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.
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