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27/02/2010

L'ANTIQUITÉ A MARQUÉ SAINT LAURENT DU VAR

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L’ANTIQUITÉ A MARQUÉ LE PASSÉ DE SAINT LAURENT

 

 

Tout débute vers an 600 avant Jésus-Christ, lorsque des Grecs de Phocée, en Asie Mineure, s’installent à Massalia (Marseille). Ces Phocéens seraient à l’origine d’autres comptoirs côtiers comme Antipolis (Antibes) et Nikaïa (Nice).

A la fin de la seconde guerre punique, vers -200, Rome a conquis l’Espagne. Désireuse d’accroître ses communications avec sa nouvelle province, elle crée une voie traversant le Var. Le fleuve plus large qu’aujourd’hui mesurait sept stades en hiver (1295m) selon le géographe Strabon

L’historien Garidelli situait le gué face à l’actuel village de Saint Laurent, une passerelle en bois aurait permis le franchissement du fleuve.

Lorsqu’en 49 avant J.C, Jules César s’empare de Massalia, alliée des armées de Pompée hostile à son autorité, son territoire comme celui de Nikaïa sera annexé dans la province de la Narbonnaise.

C'est sur les bords du Var que le vainqueur licencie les légions de Pompée qu'il vient de soumettre. Dans ses « Commentaires », il écrit :

 « Sur le chemin venant d'Espagne, la partie restante de l'infanterie sous mon commandement a été démobilisée en ce lieu du fleuve Var ».

Occupant la région, les Ligures Oxybiens étaient d'incorrigibles pillards sur terre et sur mer. Strabon les estimait « plus guerriers qu'agriculteurs » et Tite-Live les considérait comme « une race endurcie aux armes »..

Au terme de 50 ans de guerre, entre -205 et – 154, les armées romaines de Flaccus et Calvinus « pacifièrent » la côte.

Rome amputa les Ligures d'une partie de leur territoire, la plus intéressante, celle qui longeait la mer sur une étendue de 12 stades (2340m). Pour faire respecter cette sanction les tribus ligures devaient fournir annuellement en otages des personnages marquants.

Cette distance, depuis la mer vers 1'intérieur, compte tenu des déplacements du delta du Var, nous conduit à la hauteur de l'actuel Moulin des Pugets.

Il faudra attendre la conquête militaire d’Auguste, pour que s’achève la soumission des turbulentes tribus alpines ligures. Triomphant, Auguste élèvera le trophée de La Turbie en – 7.

La présence romaine va alors s’affirmer par la naissance de la cité de Cemenelum (Cimiez), à l’origine de voies conduisant vers Vintium (Vence),  Salinae (Castellane) et Forum-Julii (Fréjus).

Saint Laurent présente des vestiges romains  attestant de l’installation de colons sur la rive droite du Var. En 1970 lors de l’implantation d’un immeuble proche du square Bènes, les terrassements exhumèrent les restes d’une villa romaine. Attestés par les tessons de poteries mis au jour avec des restes de mâchefer propres à une forge et la base de murs, l’ensemble confirmerait la présence d’une exploitation agricole en ce lieu..

Des tessons de tuiles romaines authentifiées ont été découverts par la suite au quartier des Galinières en 1980, là encore à l’occasion de fouilles consécutives à la construction d’un nouvel immeuble.

 

 

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

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17:54 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

26/02/2010

"CONTES ET LÉGENDES DU PAYS D'AZUR" NOUVEAU ! SORTI EN LIBRAIRIE

COUVERTURE DES CONTES ET LEGENDES DU PAYS D'AZUR.jpg
Les « Contes du Pays d’azur » ont pour cadre l’extraordinaire décor qui s’étend des Alpes du massif du Mercantour aux rivages de la Côte d’Azur.
Dans cet univers tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l’imaginaire.
Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent au travers du merveilleux de réalités historiques authentiques.
Reflets du passé, ces récits constituent les fondements de la mémoire collective d’un terroir au particularisme évident.
Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages traitant de la riche histoire de sa région, témoigne à nouveau ici, en présentant une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d’Azur.
Ce fabuleux florilège s’étend des mythes des origines aux relations insolites précédant l’apparition de la télévision, fatale à l’expression orale des veillées.
Les « Contes du Pays d’Azur » nous ouvrent la porte d’un  univers où l’émotion se mêle souvent à la magie du mystère.
Pour un temps, laissons-nous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres.
4ème DE COUVERTURE DES CONTES ET LEGENDES DU PAYS D'AZUR.jpg
Pour obtenir cet ouvrage dédicacé par l'auteur, téléphoner au 04 93 24 86 55

18:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mémoire

18/02/2010

L'ANTIQUE VOIE HÉRACLÉENNE

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L’ANTIQUE VOIE HÉRACLÉENNE

Sur les sites repérés par les marins rhodiens au VIIe siècle avant J.C., vers -600, des navigateurs phocéens, en quête d’escales et de points d’eau, fondent les premiers comptoirs grecs sur la Côte. Ces prospecteurs s’installent, importent des marchandises, en fabriquent d’autres sur place (poteries). Les habitants indigènes, les Ligures, vivent déjà là depuis des siècles.

Ils possèdent un port actif à Aegitna (l’actuel Vaugrenier). Les Celtes (Gaulois) arrivent vers -500, -400, se mêlant aux Ligures. Les Ligures de la région d’Antibes, Cagnes, Saint Laurent composent une vaste tribu : les Oxybiens.

Bruns, de petite taille, agiles, vêtus sommairement de peaux de bêtes, ils possèdent une langue et une écriture et vénèrent des dieux protecteurs de la nature. Leurs ancêtres effectuaient des pèlerinages au Mont Bégo où ils traçaient des ex-voto sur les rochers. Ce sont des chasseurs, des agriculteurs éleveurs de bétail (bovidés), des pêcheurs. Ils colportent à travers l’Europe l’étain nécessaire aux outils et armes de bronze, ainsi que le sel. Commerçants actifs, ils circulent sur la Côte et dans la montagne, troquant les produits agricoles tirés de la vigne et de l’olivier, ainsi que leurs conserves de poisson salé et les peaux de bête qu’ils tannent.

Bâtisseurs de constructions en murs de pierres sèches couronnant les collines : « les Castellaras », ils s’y réfugient en cas d’attaque. Intrépides et robustes, les Ligures s’engageront souvent dans les armées carthaginoises, puis romaines en qualité de mercenaires.

Les Oxybiens voient s’établir vers -350 des Phocéens, originaires de Grèce, venus de Marseille pour fonder Antipolis (Antibes) et Nikaïa (Nice).

Ces mêmes Ligures aideront Hannibal en -217 à franchir les Alpes avec son armada d’éléphants, pour aller combattre les armées romaines. Lorsque Hasdrubal poursuivra la lutte en -207, 8.000 Ligures lui prêteront main forte.

Après les guerres puniques, vainqueurs, les Romains occupent une partie de l’Espagne, c’est alors qu’ils souhaitent s’assurer un passage terrestre vers leurs nouvelles possessions par la Gaule méridionale.

Une voie existait longeant la Côte : « Voie héracléenne », tracée selon la légende par Hercule que ne rebutaient pas les rudes travaux («La voie héracléenne», d'Héraclès, Hercule étant la forme latine du grec Héraclès). Chemin abrupt bordé de constructions à murs cyclopéens, cette voie n’était qu’un sentier peu sûr jusqu’à Jules César, à cause du brigandage des Ligures. Il faudra attendre Octave Auguste pour voir s’édifier la première voie romaine : la voie julienne.

La voie héracléenne traversait le Var à gué et suivait la base des collines.

Marquant l’empreinte grecque des premiers visiteurs phocéens, la légende précise que pour aller s'emparer des bœufs de Géryon, le dixième de ses douze travaux, Hercule se devait de tracer un chemin à sa taille, d'Italie à cette Ibérie où était le repère du géant tricéphale.

Hercule, traversant ces «Alpes Maritimes» où il peina, se les appropria en les qualifiant «d'Alpes grecques» (selon Ammien Marcellin). Prévoyant sa victoire et un triomphal retour en poussant devant lui le troupeau des bêtes conquises, Hercule ne ménagea en ces lieux ni son temps ni sa peine. Ainsi édifia-t-il tout au long de la voie de crête longeant le littoral, des enceintes de murs cyclopéens propres à l'abriter lui et ses compagnons. Ces remparts lointains rappellent en effet ceux d'Argos, Mycènes et Tirynthe, but suprême de son voyage après son retour en Grèce. Seule sa force surhumaine pouvait être capable d'édifier de telles murailles. L'une de ces enceintes, bâtie sur un rocher abritant une anse, retint pour un temps Hercule, qui trouvant le lieu à son goût, s'y arrêta, s'y isola, oubliant la suite de ses aventures. Lieux de paix et de retraite, comme le laisse entendre l'étymologie du nom de ce lieu: Monoikos.

 L'anse s'appellera en souvenir du demi-dieu: Herculis Monocci Portus, plus tard Monaco et encore sous la Révolution française: Port Hercule. Comme l'écrivait déjà au IV ème siècle l 'historien romain Ammien Marcellin dans une de ses digressions géographiques inspirée des auteurs grecs: «La citadelle et le port de Monaco sont encore d'éternels monuments du passage d'Hercule dans ces contrées».

En -154, les Ligures, concurrencés dans leurs activités commerciales, assiègent les comptoirs massaliotes de Nikaïa et Antipolis. Les Phocéens, alarmés, réclament l’aide des Romains. Un parlementaire romain, Flaminius, est dépêché sur les lieux , il est refoulé et malmené par les Ligures, lors de son débarquement. De retour à Rome, Flaminius entraîne le Sénat, trop heureux d’une pareille aubaine. Le consul Opimius à la tête de 10.000 Romains va venger l’affront et permettre la main mise sur la Côte. Dans la plaine de la Brague, le contingent romain défait les 4.000 Ligures Oxybiens et Décéates.

Après ce revers, le port d’Aegitna est détruit. Les vaincus devront livrer des otages et abandonner à Rome une bande côtière de douze stades (2.340 m). La mer et les riches terres en bordure leur seront interdites. Les Ligures ne gêneront plus les Phocéens.

Nouveau soulèvement ligure en Provence en -125. Les turbulents Oxybiens vont être déportés dans le sauvage Estérel par le Consul Fluvus Flaccus. L’année suivante, pour protéger Marseille, le Consul Calvinus attaque les Salyens (Celto-Ligures) et détruit leur ville fortifiée d’Entremont près d’Aix.

Il faudra attendre -49 pour que Lépide soumette enfin les Ligures Oxybiens (les plus célèbres Ligures selon Pline). Pour marquer cette victoire décisive, Lépide fait édifier le Trophée d’Antibes.

Cette même année, Jules César, de retour d’Espagne, licencie au bord du Var les légions pompéiennes qui constitueront le premier peuplement romain. Saint Laurent du Var va entrer dans l’ère de la colonisation romaine pendant quatre siècles.

 

 

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Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

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Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

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17:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire