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22/07/2013

SAINT-JEANNET: UN PEU D'HISTOIRE...

17 SAINT JEANNET ET SON BAOU.jpg

Le Baou de Saint Jeannet est le sommet emblématique du pays vençois. Une table d’orientation permet de mieux apprécier le panorama qui embrasse toute la côte et offre une vue plongeante particulièrement impressionnante sur Saint Jeannet, village provençal charmant.

Le territoire est occupé à la préhistoire, époque qui a laissé des témoignages : oppidum sur les Baous de Saint Jeannet, des Noirs et de La Gaude, site protohistorique du Collet du Mourre, réoccupé à l'époque gallo-romaine et au Bas-Empire. Déjà dans les temps préhistoriques, bien plus froids qu'actuellement, les nombreuses grottes que l'érosion avaient creusées dans la falaise calcaire ont été utilisées comme abris.

Les Ligures, installés depuis les temps les plus lointains dans la région, furent vaincus puis assimilés par les Celtes venus du Nord quelque 400 ans avant notre ère.

Entre 16 et 12 avant J.C., l'empereur Auguste fut victorieux sur des tribus Celto-Ligures.

Pendant cinq siècles la nouvelle province des Alpes-Maritimes allait profiter de la paix romaine. La grande voie Julia Augusta, menant d'ltalie en Provence par Cimiez (Cemelenum) et Vence (Vintium), passait près de l'actuel château de la Gaude et traversait le quartier de la Billoire.

La décadence, puis la chute de l'empire romain, entraînèrent la ruine de la région. Il faudra attendre le début du deuxième millénaire, après l'expulsion des Sarrasins du massif des Maures et l'installation du régime féodal, pour que cette contrée, quasiment désertée et retournée depuis cinq siècles à la friche, retrouve, sous la protection du Comte de Vence, une implantation humaine permanente.

Au Xe siècle, le territoire de l'actuelle commune de Saint Jeannet se confond avec celui de La Gaude dont elle dépend.

L'ensemble est limité au nord par le plateau des Baous et à l'Est par le vallon de Saint Estève vers le Var, à l'Ouest par la Cagne et au sud par les terres de Cagnes et Saint Laurent. La séparation entre Saint Jeannet et La Gaude n'a lieu qu'en 1599.

Le Comte de Provence, après s'être rendu maître du bas Pays de Vence vers 1230, dresse une série de fortifications destinées à neutraliser les châteaux tenus par ses adversaires le long de la fracture géographique formée par les crêtes des Baous.

Face au Castellet investi par un opposant installé sur la seigneurie de La Gaude, il fortifie solidement une église dédiée à Saint Jean. Cette église vraisemblablement tenue par les Hospitaliers va devenir le noyau du castrum Sancti Johannis qui, après la victoire comtale vers 1230, sera attribuée en récompense au glorieux capitaine Romée de Villeneuve. Le fief appartiendra aux seigneurs de Villeneuve du XIIIe siècle jusqu'à la Révolution.

Le castrum loannis  est cité en 1232 (Liste des Castra), en 1235 dans les Statuts de Fréjus, puis en 1251-52 (Enquête de Charles d'Anjou) et enfin dans la circonscription administrative de Vence en 1325.

C'est au Xllle siècle qu'une dizaine de familles se réunirent sur l'emplacement de l'actuel cimetière de Saint Jeannet, à mi-chemin des terres fertiles et des grottes protectrices de la montagne. Les habitants dénommèrent ce lieu Castrum de Sancti Johannes.

Un habitat se développe rapidement, soumis au même seigneur que celui de La Gaude, mais en 1388 La Gaude désertée doit être repeuplée, Saint Jeannet devient alors le centre de la seigneurie.

Au XIVe siècle, l'agglomération s'était déjà développée au point de totaliser un millier d'âmes. De nouveaux quartiers se bâtissaient hors des murs ; à la Ferrage, à Saint-Claude, au Verger. La communauté des habitants s'était organisée.

D'après les affouages, la population passe au XVme siècle de 30 à 145 habitants, en comptant La Gaude. En 1471, on recense 110 bovins et 2400 moutons.

Devenu un fief de la famille de Villeneuve, Saint Jeannet, nouveau centre de la seigneurie, se fortifie au XVe siècle. Saint Jeannet, qui s'était bien développé, éprouva le besoin de se murer, tant pour se garder des attaques de l'ennemi que pour se protéger de la peste. A cet effet, on boucha les extrémités des rues et l'on construisit quatre portes pour pénétrer dans le village. Des murailles sont élevées aux sorties des rues sur la campagne, quatre portes sont ensuite percées pour donner accès au village : ce sont les portes Sainte Barbe, du Verger, de Coutardy ou "sur le four" et celle de la Poudrière, les deux dernières existent encore de nos jours. La porte de la Ferrage ne fut ouverte qu'en 1758.

La renaissance de La Gaude au XVIème siècle dissociera les deux territoires. Ce découpage sans référence historique situe aujourd'hui le château de La Gaude sur la commune de Saint Jeannet !

L'église Saint Jean Baptiste du XIIème siècle a été remaniée en 1490 et en 1666, fortifiée avec un bel appareil, elle a conservé un clocher-tour carré de 20 mètres tronqué, avec terrasses et murs crénelés, clochetons lombards à courtes pyramides en briques. Sa nef unique rappelle son origine romane.

La prospérité de ce village a été remarquable au XVlle et au XVIlle siècle, même s'il a eu la malchance de se trouver tout près du Var, qui marquait alors la frontière entre la France et les Etats du Duc de Savoie. Saint Jeannet y gagna d'être plusieurs fois mis à sac.

En avril 1691, Nice est systématiquement pillée : meubles, cuves, pressoirs, fers, portes et fenêtres sont enlevés et font l'aubaine des gens de Saint Jeannet qui emportaient le butin sur leurs bêtes de sommes.

Saint Jeannet est occupé à deux reprises, pendant  les guerres de religion, puis en 1747 par les Français.

En 1790, la commune de Saint Jeannet envisage d'annexer le quartier du Puget sur l'initiative de son maire François Auzière, notaire du village. La même intention nourrit les gens de La Gaude, mais ce sera Saint Laurent du Var qui obtiendra la communauté du Puget.

La Révolution toucha peu la cité, même si la population dans son ensemble se montra plutôt favorable au nouveau régime.

Sous la terreur, un ancien prêtre devint un juge impitoyable au tribunal de Grasse.

Sous Napoléon, le village devint un célèbre repaire de contrebandiers.

Durant le XIXe siècle, Saint Jeannet qui comptait plus de 1300 habitants, connut un fort développement. Le terroir était entièrement cultivé. De nombreux artisans pourvoyaient aux besoins locaux. La vigne produisait un raisin réputé, ainsi qu'un vin gouleyant et généreux. Les feuillages de quinze à vingt mille oliviers consacraient la beauté de ce paysage classique qui avait inspiré Nicolas Poussin et qui séduira encore de nombreux peintres.

La population s'enrichit rapidement. L'eau courante fut installée en 1876 et l'électricité en 1902.

Mais Saint Jeannet allait beaucoup souffrir de l'adaptation au monde moderne. Après avoir perdu 52 des siens sur les champs de bataille de la guerre de 1914/1918, le village s'est lentement dépeuplé au cours de la première partie du XXe siècle, jusqu'à ne compter que 775 habitants en 1931, et 759 seulement en 1946. Les années 50/60 allaient évidemment imposer des changements décisifs : de nouvelles cultures apparurent (roses, oeillets) ; surtout, le prodigieux développement de la zone littorale et la généralisation des moyens de transports individuels plaçaient Saint Jeannet dans une situation nouvelle.

Le village se trouve maintenant confronté, avec ses 3647 habitants, aux problèmes de croissance propres à ceux d'une grande région urbaine et touristique. Mais il entend avant tout conserver son site exceptionnel et défendre un cadre de vie encore largement préservé, un combat dont dépend son avenir.

EXTRAIT DES "HISTOIRES ET LÉGENDES DES BALCONS D'AZUR": LA GAUDE, SAINT JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC, BÉZAUDUN, COURSEGOULES, TOURRETTES SUR LOUP, VENCE, SAINT PAUL DE VENCE, LA COLLE, ROQUEFORT LES PINS, VILLENEUVE LOUBET, CAGNES...

De La Gaude à Vence et au Broc, le vaste belvédère qui surplombe la Méditerranée et le Var reste méconnu. La région provençale des « Balcons d'Azur » renferme pourtant des trésors histo­riques et architecturaux qu'il est urgent de découvrir, au-delà de la splendeur des paysages. C'est à ce voyage insolite que nous invite l'auteur, le long d'un amphithéâtre, au cœur duquel s'égrènent les célèbres fleurons de LA GAUDE, VENCE, SAINT-JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC.

Passant tour à tour de la réalité des faits historiques, chargés de fabuleuses anecdotes, aux légendes, Edmond Rossi, auteur de divers ouvrages sur le passé et la mémoire des Alpes-Maritimes, a recueilli et réuni quelques moments singuliers de ces villages.

Le choix de La Gaude s'impose comme le centre de gravité de ce « triangle d'or» d'une richesse exceptionnelle. Aux limites de ce secteur, des vestiges témoignent également d'un passé où l'insolite nous interpelle pour mieux conforter la légende: chapelle oubliée de COURSEGOULES, fayard de BÉZAUDUN, tombeau mystérieux de TOURRETTES-­SUR-LOUP, ruines austères de VENCE ou cachées de ROQUEFORT-LES-PINS, sentinelle fortifiée de SAINT-PAUL et abbaye de LA COLLE, châteaux de VILLENEUVE-LOUBET et de CAGNES.

La Gaude, célèbre pour son vin sera aussi l'inspiratrice de Marcel Pagnol pour sa « Manon des Sources ». D'Hercule à d'Artagnan venu arrêter le marquis de Grimaldi à Cagnes, laissez-vous guider par les fantômes des personnages, pour parcourir les vivantes ruelles de ces villages et la riante campagne alentour. L'agréable découverte de ces bourgs authentiques aux limites de la Provence, vous révélera bien d'autres trésors, dignes de ceux cachés là par les Sarrasins et les Templiers, bien présents dans tout ce secteur.

Ce livre est édité par les "EDITIONS CAMPANILE" http://www.editions-campanile.fr

Ouvrage illustré, de 160 pagesAment disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 18 € et dédicacé par l'auteur, en contactant: edmondrossi@wanadoo.fr 

14/07/2013

SAINT LAURENT DU VAR: AU XIXème SIÈCLE LA FRONTIÈRE HÉSITE SUR LE VAR...

LA DILIGENCE RELIANT CANNES A NICE EN 1839.jpg

Pendant les quarante six ans durant lesquels le Var redevint une frontière, le vieux pont de bois continua à relier les deux rives. Souvent il était emporté, et en décembre 1858, Alphonse Karr qui abritait à Nice son opposition au régime bonapartiste et s’y adonnait à la culture florale pouvait noter dans sa chronique des événements locaux :

« Deux arches du pont du Var ont été emportées par les crues des eaux. C’est la seconde fois depuis cinq ans que pareil accident arrive. Je crois me rappeler qu'il y a cinq ans (j’arrivais à Nice) un charretier fut précipité avec sa charrette et ses chevaux. Cette fois, deux voitures, des Messageries, chargées de voyageurs, n’ont passé en se croisant que cinq minutes avant l’écroulement. Chaque fois le service des marchandises et des dépêches est interrompu pendant un jour ou deux et retardé pendant huit ou dix. Supposez l’écroulement plus considérable et les communications entre les Etats sardes et la France pourraient être interrompues, du côté de la terre, pendant un temps beaucoup plus long ».

Mais l’année 1860 ouvre pour notre région une ère nouvelle. Le traité du 24 mars, suivi du plébiscite triomphal au suffrage universel par lequel les citoyens ont affirmé leur volonté, réunit à la France le Comté de Nice. Les deux rives du Var appartiennent désormais à un même département qui reçoit le nom des Alpes Maritimes.

Le gouvernement français se préoccupe immédiatement d’améliorer les communications, afin d’ouvrir largement notre littoral aux courants de la vie moderne. Le chemin de fer est alors le grand agent du progrès. La voie prolongée depuis Toulon atteindra Nice dans l’été 1864. Elle traversait le Var par un pont en fonte et maçonnerie de six arches ayant chacune 50 mètres d’ouverture.

 

L’Etat, la compagnie P.L.M. avaient signé un contrat prévoyant la construction d’un pont route, dont la chaussée devait avoir 6 mètres de largeur, accolé au viaduc du chemin de fer. Cet ouvrage était livré à la circulation en mai 1865.

Mais en raison même de la position de cette nouvelle voie située nettement en aval, le village de Saint Laurent du Var se trouva éloigné de plusieurs kilomètres de la route nationale. Le pont de bois cessa d’être réparé et fut bientôt dans un tel état de délabrement qu’il devint un danger public. Un arrêté préfectoral du 27 juillet 1865 en interdit la circulation. Deux mois plus tard, le 28 septembre, un arrêté autorisait provisoirement le passage  des charrettes d’exploitation rurale du village, sous réserve que le pont serait entretenu aux frais des habitants. Une association syndicale ayant pour but de faire les réparations nécessaires et d’assurer la bonne tenue du pont fut constituée. Finalement un arrêté préfectoral du 19 janvier 1869 ordonnait la démolition de la passerelle.

 

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr   

 

06/07/2013

ALAIN MIMOUN À SAINT-LAURENT-DU-VAR

Alain Mimoun.jpg

L’athlète Alain MIMOUN vient de nous quitter à 92 ans.

Voici extraite de la sélection du « Mémoire en images de Saint-Laurent-du-Var » d’Edmond ROSSI et Pierre ALLIEZ la touchante photo dédicacée de la main d Alain Mimoun «  A ses amis du Stade Laurentin », en 1943 à l’occasion du marathon Nice Saint-Laurent du-Var.