24/01/2008
CONVENTIONS POUR LE PASSAGE DU VAR
En 1758, la barque n'était plus de service depuis quelques années: une convention fut passée avec un sieur FERRON, chargé d'assurer la traversée du Var. En voici quelques articles : Article 1er: Le sieur FERRON, entrepreneur, répondra de la conduite des hommes qu'il emploiera. Article VI: Les gueyeurs seront exempts de logement de gens de guerre, de corvées de toute espèce, de toute charge municipale et même de milice. Article VII: L'entrepreneur ne sera tenu de fournir des gueyeurs que pendant le jour et non la nuit, à moins que le service du Roi ne l'exigeât, auquel cas chaque passant sera obligé de prendre au moins deux gueyeurs. Article VIII: Toutes les personnes qui se présenteront pour passer le Var, sans aucune exception, seront obligées de se faire guider par les gueyeurs. L'entrepreneur demandera main forte en cas de résistance de la part des passants, personne ne devant exposer sa vie par avarice ou par témérité. Article IX: Les pauvres seront guidés gratis, lorsque leurs infirmités ne leur permettront pas de se mettre à l'eau, les gueyeurs seront tenus de les porter sur les épaules. Article XI: Il sera payé à Saint-Laurent entre les mains de l'entrepreneur: savoir trente sols d'argent de France pour chaque gueyeur dont les passants auront besoin depuis le 1er octobre jusqu'au dernier mai, vingt sols seulement depuis le 1er juin jusqu'au dernier septembre. D'après l'article II, le salaire net du gueyeur est de trente sols par jour. Article XIII : Il sera défendu sous peine de vingt livres d'amende de guider les voyageurs pour le passage du Var, les gueyeurs que l'entrepreneur emploiera étant seuls autorisés à le faire. Article XV: Les hommes employés seront jeunes, vigoureux et sages, ils seront tenus de s'habiller de façon à éviter tout scandale et toute indécence. Article XVII: Il ne sera permis de passer le Var au-dessus ni au-dessous du gué et l'on sera obligé de le passer vis-à-vis de Saint-Laurent au gué que les gueyeurs indiqueront. Un règlement du Parlement de Provence du 7 juin 1759 réglemente également le passage à la charge de 12 gueyeurs annuellement, nommés par les Consuls de Saint-Laurent. Au traité de 1760, on revient sur la suppression de la barque décidée en 1758. Le salaire du gueyeur est abaissé de dix sols en 1759, à six sols par passage en 1760. Selon cette nouvelle convention la communauté doit entretenir un hôpital de 6 lits, la barque et les gueyeurs, l'usage de la barque pour la traversée du gros bras du Var est gratuit. Mais les gueyeurs seront payés au maximum six sols par passager et non plus trente par jour (1758). Chacun pourra se servir ou non des gueyeurs et en prendre le nombre désiré. Les pauvres et les pèlerins seront passés gratis et les gueyeurs « vêtus décemment avec des caleçons ou des ceintures ». Au XVIIIème siècle, les gueyeurs ou barquiers possédaient un monopole affermé par la communauté, pour remplir cette fonction, il fallait « des gens choisis et craignant Dieu » :
1 - qui fréquentent les Sacrements et qui fassent leurs Pâques chaque année,
2 - qui portent un « tableau » autour de leur ceinture,
3 - qui aient de la pudeur et de l 'honnêteté envers les personnes du sexe,
4 - qu'ils soient charitables envers les pauvres et traitables envers les autres,
5 - qu'ils ne soient point abrutis dans le vin pour ne pas risquer de se noyer et noyer les autres.
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17:35 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : HISTOIRE
Commentaires
Sympathique travail, grand merci à vous pour votre aide et notez que je "plussoie" moi aussi complètement cette positon ! Hum voilà, votre article est vraiment excellent, je viens de twitter votre billetsi jamais ça peut vous aider ! Je vais prendre un peu de temps pour bien assimiler tout ça.
Écrit par : Cave du vin | 20/04/2010
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