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19/02/2009

ANTOINE CASTILLON; CARRIÈRE D'UN INSTITUTEUR (1819-1881) 4ème PARTIE

CARTES POSTALES ANCIENNES (1).jpg

APPLICATION DE LA LOI GUIZOT

Le texte de la loi du 28 juin 1833 est diffusé dans tout le dépar­tement du Var en juillet. Une circulaire de Draguignan invite les Conseils municipaux à en délibérer.

La municipalité laurentine y consacre la séance du 6 août 1833. Son attention se porte, comme dans toutes les communes sur les dispositions finan­cières de la loi: l'imposition de 3 centimes au principal des contributions foncières, personnelles et mobilières. Le principe en est repoussé. Il donne­rait la somme insuffisante de 84,90 F. Le Conseil vote sur ses ressources propres, un crédit de 100 F en vue de l'admission de trois élèves gratuits.

Une subvention égale du Conseil Général permettrait l'admission de quatre nouveaux écoliers. Le coût de la vie ayant augmenté avec les impôts du nou­veau régime, la rétribution scolaire est portée à 2 F pour la première classe, aux études prolongées, abaissée à 1,50 F pour la seconde classe des débutants. Le Conseil prononce l'éloge de son instituteur.

Au cours des débats, les objections contre la loi n'ont pas manqué. Les ressources budgétaires suffisent à peine aux charges indispensables.

Le puits communal n'a pas été curé depuis 26 ans. Il est urgent d'y pourvoir. Le Conseiller LAMBERT rappelle la nécessité d'agrandir l'église. Elle ne contient plus que les trois quarts de la population. D'autre part, la commune soutient un procès ruineux contre des propriétaires processifs.

L'application de la loi GUIZOT est réalisée dans l'arrondissement de Grasse à la date du 20 février 1834, où le Comité de surveillance et d'encouragement de l'Instruction publique est en place. Il désigne les deux membres du Comité local de St Laurent et fait preuve d'un sage équilibre en adjoignant au maire et au curé de la paroisse le conservateur R. Dominique LAMBERT et le libéral François RAYMOND.

Au 31 décembre 1834 ce Comité local établit le bilan de l'instruc­tion primaire dans la commune. Il estime que 60 garçons et 70 filles ne reçoi­vent aucune instruction, tant dans l'école publique que dans les écoles privées. L'instituteur Antoine CASTILLON accueille 36 garçons l'hiver et 6 en été ; 28 élèves paient la rétribution scolaire et 6 sont admis gratuitement. Le trai­tement fixe est de 200 F conformément à la loi, augmenté de la rétribution scolaire. Dans la colonne à entête "Comment l'instituteur s'acquitte-t-il de ses devoirs", le maître porte la mention : "M. le Curé a observé qu'il y a beaucoup à désirer sous le rapport religieux".

En 1837 l'autorité préfectorale relance l'attention des communes sur la nécessité de voter des fonds en faveur de l'établissement des écoles primaires. Le 12 novembre 1837 le maire BERANGER porte l'affaire devant le Conseil Muni­cipal. Comment peut-on améliorer le local de la salle de classe ?

"Le Conseil manifeste le désir ardent de promouvoir l'instruction primaire". Il est au regret de ne pouvoir le faire, vu l'état de ses finances. Un projet de construction d'une salle de classe sur le terrain du vieux four communal coûterait 3 000 F, et le mobilier 150 F. Rien ne peut se faire sans une subvention départementale de 1500 F.

La population ne cesse de croître. On enregistre 33 naissances pour l'année 1839. Un nouveau maire Antoine SIBON, souhaite acheter la grande maison CALVY au sud du village. On aménagerait une salle de classe au rez-­de-chaussée dans l'écurie et le fenil, une mairie au premier étage.

En avril 1841, une cabale se forme contre le projet, une pétition circule où figure le nom de quinze chefs de famille illettrés notoires, le projet échoue. Un plan de construction neuve est demandé à l'agent voyer de Vence. Le devis s'élève à 4900 F. Il réunit l'approbation générale du Conseil municipal à la Préfecture de Draguignan. Trois ans de tractations sont nécessaires pour réunir les fonds. Le département subventionne la moitié de la construction. La Commune emprunte au Bureau de Bienfaisance de la Paroisse.

L'adjudication des travaux a lieu en novembre 1847. Ils sont terminés en novembre 1848. La commune aura enfin sa mairie et son école de garçons après dix ans de projets.

Aux embarras financiers, se joignent les soucis de personnes. Le 2 octobre 1839, le Conseil municipal est saisi de la demande de démission d’Antoine CASTILLON. Il la retire provisoirement sur les instances du Conseil...

 

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17:52 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

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