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17/12/2006

SAINT LAURENT AU TEMPLE DE LA BRAVOURE FRANCAISE

SAINT LAURENT DU VAR DANS LA GLOIRE DE VERSAILLES

A la mort de Maximilien en 1519, l'Empire était sans titulaire. Charles d'Autriche et François 1er se disputèrent la couronne. Charles l'emporta et devint Charles Quint (le cinquième du nom).

Des hostilités s'ensuivirent. En 1522 les Français étaient battus à la Biccoque en Italie et Charles assurait sa victoire dans la péninsule en faisant élire pape son ancien précepteur Adrien VI.

La situation se fit tragique pour la France. Le plus grand seigneur de l'état, le connétable de Bourbon, se joignit à l'ennemi au moment où François 1er s'apprêtait à traverser les Alpes.

L'ancien royaume d'Arles, qui comprenait la Provence, lui était promis.

Bonnivet reçu la mission de recouvrer l'Italie. Blessé, il échoua à Biograsso, Bayard lui succéda, il fut tué en avril 1524.

La Provence se trouva menacée d'invasion. Bourbon était en juin à Monaco, où mouillait l'escadre impériale. Pescaïre, autre chef ennemi, allait franchir le col de Tende. Tout le pays de Vence et de Grasse fut mis en alerte. La flotte française et celle de l'amiral Andréa Doria au service de François 1 er cinglèrent de Marseille vers la frontière du Var.

Pescaïre s'installa dans Nice. Le 4 juillet, l'escadre française qui gênait, à l'embouchure du Var, les efforts réunis de Pescaïre et Bourbon, réussissait à s'emparer du prince d'Orange. Le 7 juillet, elle battait l'escadre de Hugues de Monaco. Vice-roi de Naples, devant St. Laurent.

Bourbon put passer le Var, le 10 juillet, sous le canon de la flotte française, il occupa Saint Laurent et Cagnes laissés sans défense.

Il s'engagea ensuite en Provence parvenant jusqu'à Mar­seille où, faute de matériel et d'artillerie, il abandonna le siège.

Beaucoup plus tard, lorsque au XIXème siècle Louis Philippe entreprit de transformer le Château de Versailles en musée consacré « aux gloires de la patrie », il n'oublia pas la bataille de 1524 dont les effets évitèrent une invasion de son pays.

En 1839, Gudin peintre officiel, se vit confier le soin de fixer la bataille navale de Saint Laurent « dans le temple de la bravoure française «.

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13/12/2006

LE LIT DU VAR, FRONTIERE CONVOITEE

LES DÉMÊLÉS ENTRE LAURENTINS ET NIÇOIS

                                       A PROPOS DES ISCLES

Lorsqu'en 1388, la Viguerie de Nice se détacha de la Provence pour devenir savoyarde, de graves conflits prirent naissance entre Provençaux et Niçois pour la possession des terres du lit du Var; ceux-ci se poursuivirent durant des siè­cles, dégénérant souvent en véritables affaires d'état.

Le Var étant la nouvelle Frontière, il fallait définir avec précision la propriété des Iscles.

Selon un juriste niçois du XVllème siècle « les Iscles seraient des endroits qui ont été inondés, mais qui ne sont cependant point séparés du continent par un bras d'eau; les Iscles sont agrégées de broussailles et d'arbres ».

Devant Lingostière, le Balme de Saint-Jean, Crémat, Saint-Sauveur, la Comba Plana, la Séréna, les Mille Faïsses, Sainte-Marguerite, Sambuc, le Baou de Carlon, les Iscles étaient plantées de vignes, d'arbres fruitiers, ou ensemencées en blé.

Ces bonnes terres cultivées attiraient la convoitise des Laurentins qui en réclamaient la jouissance du fait « que la puissance du plus grand Roy est suffisante pour justifier la possession ». Ils ajoutaient « le Var n'a jamais cessé d'être aux Comtes de Provence, auxquels Nice appartenait, et lorsque le transfert du Comté a été fait au Duc de Savoie, la rivière ne bougea pas pour cela «.

Le Var restait donc possession royale et « l'usage et les facultés du Var et des Iscles qui s'y sont formés sont aux habitants de Saint-Laurent à l'exclusion des Messieurs de Nice ». Les Laurentins concluaient « tous les endroits recou­verts par les inondations, ainsi que les terres contournées par quelques petits bras du Var transformées provisoirement en Iscles et que les Niçois désignaient sous le nom de Plan du Var devaient leur revenir » .

Selon le Duc de Savoie, les habitants des rives proven­çales « n'avaient aucun droit en deçà d'y celui » car dans les traités, le fleuve ne figurait que comme « confins et confront » sans qu'il ne soit fait état des Iscles. « Le Var coulant sans tarir » doit être considéré « de régale ». Il est donc « pos­session des souverains dont il sépare les états ».

Les Consuls de Nice estimaient que « si les Ministres du Roy de France avaient su ce que la ville serait obligée de représenter pour soutenir ses intérêts, son droit, sa possession, et ceux de ses citoyens, et pour se garantir dans la suite des insultes et des violences de ceux de Saint-Laurent, ils leur auraient défendu d'inquiéter ceux de Nice en les contenant au-delà du Var ».

Dans cette situation, tout devenait prétexte à incident. Le 26 janvier 1498, un niçois, Jean Camous, se prit de querelle avec le « gaïeur » laurentin Morena. Après avoir coupé la corde qui amarrait le bac, il voulut rejoindre la rive provençale. Morena refusait le passage « à cause d'un soupçon de peste » du côté de Nice. La Communauté niçoise dut ver­ser pour cet esclandre quatorze écus d'or à Saint-Laurent.

Le 14 novembre 1595, au quartier des Pugets « à la requête des syndics, manants et habitants de Saint-Laurent », Millo, juge de Vence, et Feron, notaire à Cagnes, en­quêtent sur l'incursion d'une « centaine de Niçois armés d'ar­quebuses, pistolets et autres armes offensives », venus jusque sous les murs de Saint-Laurent « injurier les habitants et tirer des coups d'arquebuses, pendant que des muletiers coupaient et emportaient les bois des Iscles ». Le procès-verbal relatait « qu'un des syndics, s'étant aventuré hors des remparts en compagnie d'un valet du seigneur d'Antibes, avait été blessé au cours de cette affaire ».

En 1602, à la suite d'un nouvel incident, le Gouver­neur de Provence désigna le Général Serre pour étudier sur place la question des Iscles.

Deux faits semblent confirmer au XVIIème siècle la thèse sarde du partage du Var. En juillet 1678, Gautio, auditeur au Conseil d'Etat de Nice « est autorisé à enquêter jusqu'au milieu du gros bras du Var, suite à une affaire de déserteurs ». De même, le 30 septembre 1701, un procès-ver­bal fait état de la découverte d'un noyé sur les berges de la rive gauche du Var; ce document est établi par le juge d ' Aspremont.

Mais en 1703, une nouvelle intervention « à main armée » des habitants de Saint-Laurent remet en question le fragile équilibre. Un Niçois, nommé Cotto, se plaint en justice que Pisani avait « fait couper et transporter de nom­breux arbres » avec une escorte en armes sur la rive droite. Prévenu des faits, le Seigneur de Saint-Laurent fit afficher l'annonce « d'une prime de cinquante louis d'or à qui lui amènerait le plaignant ».

En 1728 « à la suite d'un attentant commis par des par­ticuliers de Saint-Laurent » le Président du Sénat de Nice éleva une vive protestation auprès de Mallarede. Ce même Pré­sident du Sénat, Richelmi, ordonna en 1732 à ses officiers de justice de couper le câble de traction du bac, parce que Lavie (Consul de Saint-Laurent) refusait de faire déplacer un poteau qui, de par sa situation, facilitait l'érosion de la rive gauche. Prévenu de ces représailles, M. de La Tour intendant de Provence, écrivit au Gouverneur du Comté: « il est étonnant que les Consuls de Nice, sans droit et sans autorité, aient voulu faire la loi à ceux de St. Laurent. J'ai cru, Monsieur, devoir m'adresser à vous pour les obliger à rétablir les choses en même état qu'elles étaient avant. Jusqu'à ce jour, on n'avait pas douté que le lit de la rivière appartint au Roy »(!)

En 1748, le Gouverneur d' Antibes proteste vigoureuse­ment auprès du Chevalier de Corbeau; en effet, des Niçois couverts par un détachement militaire sarde avaient coupé et emporté des vernes dans le lit du Var: « Ce terrain appartient à la France » est-il précisé.

En 1759, afin de préparer le traité de Turin du 24 mars 1760, une commission se réunit à Nice pour examiner la ques­tion des Iscles. Présidée par Mr. de Bouveret, elle a pour mission d'entendre les deux parties: le premier Consul de Saint-Laurent, assisté «des particuliers les plus capables» d'une part et Mr. Defonset, Commissaire principal du Roy de Sardaigne, d'autre part. Il fut admis que le gros bras du Var fixerait la frontière; mais pour les Iscles, aucune règle ne put être définie.

Après ce traité, les incidents diminuèrent jusqu'à la Ré­volution qui effaça pour un temps la frontière des deux Etats. Il n'y eut plus de déprédations des Iscles par les Laurentins, ni d'incursions armées par les Niçois.

Peu avant cette période, en août 1781, deux Laurentins Barberis et Martin furent interpellés par les gardes des finances royales alors qu'ils étaient au-delà « du grand bras du Var ». Ils avaient franchi la frontière avec chacun un baril de vin muscat sur l'épaule pour les transporter à Nice sans en régler les droits. Le Gouverneur d'Antibes dut s'excu­ser auprès du Comte de Saint-André à la suite de cette vio­lation.

La fertile plaine du Var, objet de tant de convoitises, appartenait sur la rive gauche à plusieurs propriétaires: les religieux de Saint-François, la Commanderie de Malte (libéralité faite par la ville de Nice le 12 de Calendes d'août 1164) et le domaine « vil » des Ducs de Savoie. Les Iscles bordant ces terres sont données par des baux emphytéotiques à des paysans niçois. La communauté niçoise possédait un haras pour lequel elle versait aux souverains d'abord 30 écus (Em­manuel Philibert), puis en 1591 60 écus (Infante Catherine) et plus tard 100 florins en 1601 (Charles Emmanuel). En 1605, les Consuls niçois louèrent les Iscles en leur possession devant Me Leotardi.

Une réglementation fixée par le Sénat interdisait l'abat­tage des arbres retenant le sol instable, aux bergers, de faire paître les brebis dans les pâturages (rosto). Les chemins d'ac­cès aux Iscles devaient avoir une largeur de 16 pans. La surveillance des Iscles était assurée par « trois sergents de campagne »; en 1693, ils se nommaient Cotto, Hugo et Travacca.

 L'annexion du Comté à la France en 1792 mit fin pour un temps aux incertitudes de la possession des terres du lit du Var .

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09/12/2006

L'URBANISME DU VIEUX VILLAGE

L’HABITAT URBAIN DU XV e SIECLE

Aux périodes de troubles et d'invasions, les habitant s'étaient réunis en des lieux élevés, faciles à défendre.

Sur le point le plus haut, ils avaient érigé le château ou un lieu cultuel, cœur du nouveau village.

Tout autour de ce noyau central, la ville s'était agrandie en circonvolutions successives que I’œil averti peut toujours distinguer aujourd'hui.

Saint Laurent représente le type parfait de la ville, développée autour de son église.

Au Moyen Age, les rues furent souvent tracées de façon à permettre un bon écoulement des eaux pluviales.

Certaines d'entre elles suivent une pente, d'autres les coupent à un angle se rapprochant de la perpendiculaire. Une disposition qui permettait alors de remédier à l'absence d'égouts.

La moindre averse balayait ainsi la ville et le ruisseau central se transformait en véritable torrent qui entraînait eau stagnante et immondices. Le piéton avait ainsi tendance à raser les murs, d'où l'expression «tenir le haut du pavé »

On tenait compte aussi de l'orientation du vent. Les rues sont tortueuses, coupées d'étranglements, d'impasses et de redans.

L’étroitesse des voies permettait aussi de conserver une agréable fraîcheur au cœur de l'été.

Les demeures aux façades étroites percées de quelques ouvertures étaient fort sombres.

Le verre demeurait l'apanage des propriétaires aisés et la plupart du temps, un parchemin huilé faisait office de vitre.

Souvent composée de trois étages, la maison médiévale comportait parfois un encorbellement.

Le rez-de-chaussée abritait la remise ou l'échoppe. Le premier étage était réservé au logement et le grenier occupait le troisième niveau. On accédait aux étages par d'étroits escaliers «à colimaçon »

L’augmentation de la population entraîna une transformation de l'habitat: des greniers furent convertis en logements, on suréleva les maisons et on construisit de nouvelles pièces sur des pontets chevauchant les ruelles.

En se promenant aujourd'hui dans le centre ancien, dont le tracé est resté immuable depuis le Moyen Age, on découvre avec intérêt ce que fut la vie du citadin médiéval.

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