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18/11/2013

LE VAR VU PAR LES ANCIENS...

AVANT LE CHEMIN DE FER, SAINT LAURENT ETAIT UNE ETAPE IMPORTANTE.jpg

Voici une note de voyage du géographe Noetinger datée de la fin du XIXème siècle. « Le voyageur qui vient de Marseille et que le train emporte vers Nice atteint, non loin de cette ville, une petite station, Saint Laurent du Var. A peine vient-on de la quitter qu'un sifflement aigu retentit et que le train s'engage, avec un fracas de tonnerre, sur un pont dont il partage, avec une grande route, la jouissance. A droite et à gauche, le voyageur voit une vaste étendue blanche, lit de torrent couvert de cailloux et de gravier, qui s'allonge de la montagne vers la mer. Un cours d'eau serpente dans ce désert et mène des ondes grises et tristes vers la nappe bleue de la Méditerranée. Ce cours d'eau est le Var, le vieux père Var, modeste et donnant tout juste à boire à son lit altéré pendant la majeure partie de l'année, terrible et dévastateur lorsque de grandes pluies s'abattent sur les hautes montagnes d'où il arrive.

Dans l’Antiquité, le Varus formait la limite de la Gaule Narbonnaise et de l'Italie ainsi que de la Ligurie maritime et du territoire de Marseille et des Salyens. Très peu important l'été, il atteint, d'après Strabon, pendant l'hiver une largeur de sept stades (1,295 mètres), il descend du Mont Cerna (Pline, Ill, v, 5) et reçoit à gauche le Vulpis (Vésubie). C'est le seul affluent que lui octroie la Table de Peutinger (II, B, 2). On voit que les connaissances des anciens relativement au Var étaient assez sommaires, puisque la célèbre Table de Peutinger ne fait mention ni de l'Esteron, ni de la Tinée dont le volume d'eau est beaucoup plus important que celui que donne la Vésubie, ni du Cians, ni de la Vaire, affluents importants du Var. Quant à la montagne à laquelle Pline donne le nom de Cema ou d'Acema et d'où il fait sortir notre torrent, avec le Mont Lerres (?) Ma qualité d'humble touriste ne cherchant qu'à esquisser dans ses grands traits la physionomie d'une contrée, et ne désirant rien autre que faire entrevoir quelque chose de nouveau sur ces groupements d'hommes perdus en des coins ignorés des Alpes, m'interdit de me prononcer entre Pline et Merula, Leander et Sanson. Même, je préfère ne pas parler du Mont Lerres (?), car si je suis certain que les anciens - et pour cause - ne me jetteront pas d'in-folio à la tête, je ne suis pas tout à fait aussi rassuré du côté des contemporains. Dans le doute, abstiens-toi. C'est ce que je fais, laissant à de plus hardis que moi le soin de trouver le Mont Cerna, peut-être le Mont Cima situé dominant le col de la Cayolle… »

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : contacteredmondrossi@wanadoo.fr

08/11/2013

HISTOIRE ET TRÉSORS DES VALLÉES DU MERCANTOUR

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Les dieux se sont réfugiés au cœur des régions montagneuses, prédisposant les sommets à devenir de fascinants hauts-lieux de l’étrange.

A l’extrémité des Alpes du Sud, le Parc naturel du Mercantour confirme avec éclat cette vocation établie depuis les origines de l’humanité.

Les Alpes de lumière forment un de ces massifs riches d’histoire, de traditions et de trésors cachés.

Les vallées qui ouvrent le passage vers le cœur secret de la montagne ont joué un rôle capital, en favorisant la rencontre entre une nature fantastique et des peuples émerveillés et terrorisés par elle.

Placé entre l’azur du ciel et la pierre chaude, ce rude ensemble méridional, cloisonné de vallées, constitue une entité culturelle marginale méconnue.

Autour du Mercantour huit vallées (Roya, Bévéra, Vésubie, Tinée, Cians, Var, Verdon, Ubaye), chargées d’Histoire et de souvenirs, ceinturent tel un écrin les remarquables beautés d’une flore et d’une faune rares.

Accrochés à la caillasse au-dessus de gorges étroites et impénétrables, les villages perchés, maintenus à l’écart des bouleversements, ont su résister au temps et garder d’admirables témoignages du passé. Parmi ceux-ci, des œuvres d’art exceptionnelles en France.

Plus haut, au centre même du massif, mystérieuse et unique, la « Vallée des Merveilles » conserve sur ses roches des milliers de gravures tracées par les peuples de l’âge du bronze.

Oratoires oubliés à la croisée des chemins, chapelles abandonnées aux murs décorés de peintures émouvantes, églises aux sublimes retables, anciennes bâtisses chargées de présence surmontées d’insolites cadrans solaires, vénérables constructions aux énigmatiques linteaux, autant de messages qui s’adressent à notre esprit et à notre cœur, dans le langage simple des choses d’autrefois.

Aujourd’hui, Edmond Rossi fait revivre la mémoire et la passionnante aventure des hommes de ces hautes terres.

Pour se procurer cette magnifique étude de 218 pages abondamment illustrée en noir et blanc et couleur dédicacée par l’auteur au prix de 25€ contacter edmondrossi@wanadoo.fr

VALLÉES DU MERCANTOUR  4ème DE COUVERTURE.jpg

28/10/2013

VILLENEUVE LOUBET, LE CHÂTEAU DE LA GARDE OU TOUR DE LA MADONE

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LE TRAGIQUE DESTIN DU CHATEAU DE LA GARDE.

A environ quatre kilomètres de Villeneuve Loubet, sur la route conduisant vers Grasse, à gauche, dressée sur la colline, pointe une tour surmontée d'une statue de la Vierge: c'est l'ancien château de La Garde, baptisé depuis Tour de la Madone. Pour la rejoindre en un quart d’heure à pied, quitter votre véhicule à la hauteur du camping, traverser le ruisseau du Mardaric et suivre le sentier qui grimpe vers le faîte de la colline.

Ce château de la première moitié du XllI ème siècle, présente un donjon carré haut de 14 m mesurant à la base 4,68 m sur 5,25 m Une pointe s'avance de 2, 10 m Les murs vont d'une largeur de 0,80 m à 1 m et 2,10 m Un logis construit en enfilade s'abrite derrière le donjon, il n'en subsiste que des traces. Au nord, nord-ouest une plate-forme en contrebas portait une basse-cour. Bien que né d'un couple château-village, l'ancien village de La Garde a disparu.

Le château de La Garde pénètre dans l 'Histoire au milieu du sombre XIVème siècle, début d'une ère maléfique qui, cinquante ans durant, va étaler une suite interminable de souffrances: peste, famine, pillages, destructions. Cette période funeste coïncide à peu près avec le règne de la célèbre Reine Jeanne. Le pays sortira exsangue et ruiné de ces terribles épreuves où se distinguent les troupes régulières, les routiers, les brigands menaçant sans répit les populations.

Ainsi en 1341, le prieur de Roquefort et de La Garde commet des actes de brigandage. Il va jusqu'à assiéger Draguignan qu'il incendie.

Le Roi Robert ordonne alors à la communauté de Grasse d'y mettre fin. Mais la milice grassoise impuissante est repoussée devant Roquefort et s'y fait malmener. Le Roi en appelle alors à ceux de Saint Paul. Voici la relation des événements selon les archives de la communauté de Saint Paul:

«Féraud de Cabris, moine et prieur de Rochefort, ayant rassemblé un grand nombre de gens d'armes dans les châteaux de Rochefort et de La Garde, faisait des grandes vilenies contre les voisins et passans, et, ayant grossi ses troupes, feust assiéger le chasteau de Draguignan, où il mist le feu et brusla ceux qui estoient dedanz, et continuant ses courses et violences par toute la Provence, le Roi Robert donna commission à la communauté de Grasse de s'en saisir ou s'en deffaire; lesquels estans allés à Rochefort pour exécuter l'ordre du Roy feurent repoussés et maltraités, ce que le Roy ayant apris, donna la commission à la communauté de Saint Paul lesquels ayant espié le temps que son monde estoit allé à la petite guerre et que luy restoit avec peu de gens, touts les habitants de Saint Paul, hommes, femmes et enfans, y feurent, envestir le chasteau de touts caustés et, s'estans mis en deffance, ne peut pas empescher qu'ils ne missent le feu au chasteau, et qu'ils ne feust bruslé avec touts ceux qui estoient dedanz, comme il avoit faict à Draguignan».

Ce document, révélateur des mœurs de l'époque, présente le propriétaire du château de La Garde comme un moine devenu bandit de grand chemin, organisant des razzias d'envergure, suivi par une population fidèle jusqu'au crime avant d'être emportée par une répression aussi sauvage que radicale. Notons qu'un article des Statuts de 1353 du monastère de Lérins interdira par la suite aux religieux de porter publiquement les armes, si ce n'est sous la robe...

En 1367, les Etats de Provence rassemblés à Sisteron, ne pouvant compter sur l'aide de la Reine Jeanne pour défendre le pays «ordonnèrent aux habitants de la campagne de se retirer dans les lieux fortifiés et de détruire les villages qui n'étaient pas défendus par quelques murailles ou quelque fort». En application de cette mesure les habitants de Biot évacuèrent leur village et se réfugièrent à La Garde.

Par une lettre du 8 septembre 1391, la Reine Marie exposait les assassinats commis par «certains brigands» à nouveau rassemblés à La Garde, et commandait, sous peine de mille marcs d'argent, de faire «démolir et aplanir jusqu'à ses fondements le lieu ou tour surnommé de Garde avec ses murs». L'ordre fut bel et bien exécuté au cours du mois suivant, par des habitants de Cannes, Mougins et autres lieux, mais la tour résista. Aux motifs invoqués, s'ajoutaient des raisons politiques, le château de La Garde se trouvant placé dans une zone disputée entre la maison des Duras et celle d'Anjou.

La chronique signale encore que Cagnes envoie ses troupeaux sur les pâturages de La Garde devenu désormais un lieu «déshabité».

Puis le silence s'installe, nous laissant comme seuls témoins de ce siècle agité quelques pans de murs accrochés à une tour isolée sur le sommet d'une colline.

EXTRAIT DES "HISTOIRES ET LÉGENDES DES BALCONS D'AZUR": LA GAUDE, SAINT JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC, BÉZAUDUN, COURSEGOULES, TOURRETTES SUR LOUP, VENCE, SAINT PAUL DE VENCE, LA COLLE, ROQUEFORT LES PINS, VILLENEUVE LOUBET, CAGNES...

De La Gaude à Vence et au Broc, le vaste belvédère qui surplombe la Méditerranée et le Var reste méconnu. La région provençale des « Balcons d'Azur » renferme pourtant des trésors histo­riques et architecturaux qu'il est urgent de découvrir, au-delà de la splendeur des paysages. C'est à ce voyage insolite que nous invite l'auteur, le long d'un amphithéâtre, au cœur duquel s'égrènent les célèbres fleurons de LA GAUDE, VENCE, SAINT-JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC.

Passant tour à tour de la réalité des faits historiques, chargés de fabuleuses anecdotes, aux légendes, Edmond Rossi, auteur de divers ouvrages sur le passé et la mémoire des Alpes-Maritimes, a recueilli et réuni quelques moments singuliers de ces villages.

Le choix de La Gaude s'impose comme le centre de gravité de ce « triangle d'or» d'une richesse exceptionnelle. Aux limites de ce secteur, des vestiges témoignent également d'un passé où l'insolite nous interpelle pour mieux conforter la légende: chapelle oubliée de COURSEGOULES, fayard de BÉZAUDUN, tombeau mystérieux de TOURRETTES-­SUR-LOUP, ruines austères de VENCE ou cachées de ROQUEFORT-LES-PINS, sentinelle fortifiée de SAINT-PAUL et abbaye de LA COLLE, châteaux de VILLENEUVE-LOUBET et de CAGNES.

La Gaude, célèbre pour son vin sera aussi l'inspiratrice de Marcel Pagnol pour sa « Manon des Sources ». D'Hercule à d'Artagnan venu arrêter le marquis de Grimaldi à Cagnes, laissez-vous guider par les fantômes des personnages, pour parcourir les vivantes ruelles de ces villages et la riante campagne alentour. L'agréable découverte de ces bourgs authentiques aux limites de la Provence, vous révélera bien d'autres trésors, dignes de ceux cachés là par les Sarrasins et les Templiers, bien présents dans tout ce secteur.

Ce livre est édité par les "EDITIONS CAMPANILE

Ouvrage illustré, de 160 pages disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 18 € et dédicacé par l'auteur, en contactant: edmondrossi@wanadoo.fr