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26/10/2006

UNE RENAISSANCE DIFFICILE

                    SURMONTER LES PERILS

 

Les conditions naturelles sont favorables sur la côte, le climat est doux en toutes saisons, les habitats y sont généra­lement regroupés en villages perchés et fortifiés dans un but défensif, les attaques venant souvent de la mer. Les habitants des côtes craignent toujours les incursions des pirates, après avoir longtemps redouté les Sarrasins. Th. CHAPPE note d'ail­leurs que Saint-Laurent avait été détruit peut-être parce que le village était situé dans une zone très plate sans aucun rem­part naturel. Les razzias des villages côtiers par les pirates venus de la mer étaient à cette époque une menace permanente. La population était enlevée et vendue comme esclaves quand elle n'était pas massacrée. Saint-Laurent mal protégé a peut-être connu cette terrible épreuve.

Saint-Laurent est repeuplé depuis peu au moment de l'enquête, puisque son seigneur, l'évêque de Vence RAPHAEL MONSO, a passé convention avec des familles de la Riviera Ligure (ONEGLIA actuellement IMPERIA) en 1468, après la peste noire de 1446 et 1467. Les épidémies de peste noire se succédèrent au XIVème siècle et XVème siècles. Les plus connues furent celles de 1348 à 1350, celles de 1416 et de 1451 à 1470. Cette terrible maladie venue du Japon arrêta sur son passage les guerres du moment.

Dans la région de Saint-Laurent il ne resta en 1348 qu'un habitant sur trois. Le malade commençait par cracher le sang, puis sortaient sur tout le corps des taches noires (d'où le nom de cette maladie}. En deux jours, c'était la mort cer­taine, parfois même le malade ne vivait plus que deux heures.

La ville d'Avignon fut la plus atteinte. Il mourait 1500 personnes par jour. Dans l'impossibilité de les enterrer, on mettait les morts dans la rue.

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22/10/2006

LES PREMIERS NOMS DE LAURENTINS

                     LA PERCEPTION DE L'IMPOT

 

Saint-Laurent était, à l'image d'autres lieux de Proven­ce, exsangue et dépeuplé par suite des grands fléaux médiévaux qui étaient la peste, les guerres civiles, les mauvaises récoltes synonymes de famines.

A court d'argent, le roi René fit effectuer l'enquête de 1471 pour lever de nouveaux impôts.

Du 14 au 30 mai, les commissaires vinrent à Cagnes où ils rencontrèrent les délégués de Villeneuve-Loubet, Saint-Lau­rent et Biot.

Les représentants des communautés villageoises prêtent serment de dire la vérité sous peine d'une amende de 25 marcs d'argent fin. Les enquêteurs leur demandent de leur montrer leur livre d'estime (cadastre) s'ils en ont un. Parfois il n'y a aucun papier, on se satisfait alors d'une estimation rudimen­taire par des encoches sur un bâton ou sur les portes des maisons .

Vient ensuite la liste des « ayant feu » avec le nom des chefs de famille, c'est ainsi que sont cités pour Saint-Laurent les familles BELLOCII, BERMUNDI, BRACHII ou BRACII, PRESBITERI .

La population laurentine venait d'être renouvelée par des familles ligures dont les noms furent francisés par la suite.

Les enquêteurs dénombrent les maisons habitées, le cheptel, interrogent les habitants sur la fertilité de leur terroir. Selon les communautés, le terrain est plus ou moins apte au labour, à la culture du blé, au pâturage, à la vigne, ou même au figuier.

Le plus souvent, les villageois se plaignent de l'exiguïté de leur terroir, de sa faible valeur ou de sa mauvaise situation. Les enquêteurs s'informent de la valeur de la dîme (payable à l'église), des charges communautaires vis à vis du seigneur local (albergue, cens, services en espèces et en nature, corvées, lods, treizain).

 Certaines communautés remettent des « cédules » aux commissaires, il s'agit de textes annexés à l'enquête sous forme de requête. Saint-Laurent y est cité: DE SANCTO LAURENCIO DIOCESIS VINCENSIS NOVITER HABITATO (De Saint-Laurent diocèse de Vence nouvellement habité). Seigneu­rerie de l'évêque de Vence, repeuplée par acte d'habitation du 16 février 1468. Etymologie du nom: De SANTO LAU­RENCIO 1033, du latin LAURENTIUS, martyr du IIIème siècle.

Jusque là, le village s'appelait CASTRUM AGRIMON­TIS (CHATEAU d'AGRIMONT). Le nouvel hospice dédié à Saint-Laurent prévalut pour la dénomination du lieu. Il est à supposer que le « castrum agrimontis » fut détruit, comme la population locale, par les fléaux cités plus haut.

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18/10/2006

SOUS LE REGNE DU BON ROI RENE, DERNIER SOUVERAIN PROVENCAL

SAINT LAURENT DEVIENT UN VILLAGE FRANCAIS. 

La transcription et l'étude de l'affouagement (affouager un impôt: c'est répartir sa perception par feu après enquête. Le feu constitue l'ensemble d'une famille vivant sous un même toit) de la viguerie de Grasse et de la baillie de Saint-Paul-de-Vence en 1471, (Mémoire de maîtrise d'Histoire présenté à la Faculté des Lettres de Nice en 1973 'par Th. CHAPPE), donnent de précieux renseignements sur la situation de Saint-Laurent-du-­Var après son repeuplement consécutif à la peste de 1467.

Ce dépeuplement imputable à l'épidémie avait débuté avec l'insécurité et les massacres des guerres, joints aux effets des inondations du Var.

Les registres d'affouagement constituent une liste utile de la répartition des familles et des biens soumis à la taille. Ces registres nombreux s'échelonnent du XIVème au XVIIIème siècle, ils sont le reflet vivant d'une époque. L'enquête de 1252 sur les droits et revenus de Charles d'Anjou en Provence, révèle pour Sanctus Laurentius une répartition de l'albergue comtale évaluée à 40 sous, de même en 1249 soit à raison de 12 derniers par feu: 40 feux représentants 200 habitant plus 30% d'exemptés: 260 habitants à cette époque.

Saint-Laurent faisait partie d'une circonscription géogra­phique dénommée: Baillie de Saint-Paul-de-Vence, dépendant du royaume de Provence.

En 1471, le Comté de Provence (une province du Royau­me) ne comprenait plus le Comté de Nice, cédé au comte de Savoie après la « dédition » de 1388. La Provence s'arrêtait au Var. Sur le plan historique, l'année 1471 se situe à la fin du règne du roi René de Provence qui s'étend de 1434 à 1480; il fut le dernier souverain provençal, puisque, à sa mort, Louis XI s'assurera la possession du Comté au nom du Royau­me de France.

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