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01/12/2006

LA TRAVERSEE DU VAR DURANT LA REVOLUTION

LE ROLE STRATEGIQUE DU GUE  

 

Il est douteux de supposer toutes les règles des gueyeurs soient respectées. En effet, si l'on se rapporte à la relation du « Voyage en Provence » de PAPON, il est mentionné « que si l'on ne passe le Var en voiture, ni à cheval, on s'assied sur l'épaule de deux hommes qui se tiennent l'un contre l'autre ».Le 16 août 1789, pour surveiller la frontière sarde au début de la Révolution, une milice bourgeoise fut levée à Saint­ Laurent. Sa mission était « de protéger le village placé sur la grande route et sur le seul passage de France en Italie ». Le commandement fut confié à un dénommé RISSIER, chevalier de l'ordre de Saint-Louis. Chaque garde portait la cocarde tri­colore et assurait à tour de rôle la surveillance du passage.

La suppression des corporations entraîna nombre d 'ha­bitants à devenir « passeurs ». Bien que le métier « fut consi­déré comme pénible et dangereux, ceux qui échappent à la fu­reur des flots sont atteints au bout de quelques années de ma­ladies aiguës qui les portent au tombeau à la fleur de l'âge ». Aussi, en 1791, le courrier resta souvent en souffrance sur les bords du Var . Par des « grèves-surprises » les passeurs profes­sionnels protestaient contre la concurrence et refusaient de transporter trois fois par semaine postillons et malles pour la somme de 24 livres.

  Le Directoire du Var félicita la garde laurentine, mais celle-ci demanda à être dégagée de ses fonctions « les travaux des champs était abandonnés depuis 2 ans ». Un détachement de la garnison antiboise prit la relève, secondé par des volon­taires marseillais. Ces derniers, au grand désespoir du Maire BELLON, injuriaient constamment les Sardes en les appelant « Aristocrates du Roi des PIAFFOUS » (?).

Enfin, le 30 décembre 1792, un pont de bois fut établi par l'adjudant général MILET-MUREAU sur l'initiative du gé­néral ANSELME. Il mesurait 340 toises de long, était supporté par 118 pieds, et permettait le passage des diligences. Son existence mit fin à l'usage pittoresque de la barque et des pas­seurs qui 'avait prévalu durant des siècles.

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27/11/2006

DES REGLES PRECISES POUR LES GEYEURS

UN DROIT DE PEAGE EN 1760

 

Au XVIII ème siècle, les malfaiteurs étaient échangés au milieu du fleuve. Ainsi en 1762 « la maréchaussée recevra du Secré­taire du Sénat de Nice, dès que le temps le permettra, au mi­lieu du gros bras, BORELLI, condamné à mort par la justice de Marseille avec le tourment de la roue ». Il est également demandé aux passeurs d'aider la justice. Comme en 1749 « ordre est donné aux gaïeurs de prêter main forte au sieur BERNARD, argousin des galères du Roi de Sardaigne, qui court après un esclave turc » .

A la suite de la visite à Saint-Laurent d'une commission chargée détudier des problèmes de rectification de frontière, les Consuls se plaignent de la servitude occasionnée par l'en­tretien de la barque par la communauté. Il en sera tenu compte. Au traité de TURIN du 26 mars 1760, un droit de péage sera institué pour certains voyageurs et seront diminués les pré­lèvements de l'évêque de Vence. En contre-partie de ceci « des­tiné à faire cesser les abus et prévenir les accidents qui sur­viennent chaque jour par rapport au passage du Var », la com­munauté devra:

1) Assurer le rétablissement du poteau indicateur et de la barque.

2) S'engager à « nommer 12 gaieurs, les plus propres et les experts dans cette fonction » .

3) Placer et ce, dès le lever jusqu'au coucher du soleil, quatre gaïeurs, deux sur chaque rive, pour indiquer fidèlement le gué aux passants.

4) Effectuer le sondage quotidien des différents gués qui devront être jalonnés de piquets, auxquels seront attachées des fascines.

5) Obliger les gaïeurs à être toujours vêtus décemment de caleçons ou ceintures, avec interdiction de passer des voyageurs lorsqu'il y aura danger .

6) Maintenir le droit de passage gratuit pour les pau­vres et pélerins. 

7) Fixer un salaire plafond pour les gaïeurs « de six sols argent de France, même lors des plus grandes crues, y com­pris le passage de la barque qui doit rester gratuite ».

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23/11/2006

LE GUE DU VAR AU XVIIIème SIECLE

DES NOUVEAUTES MALGRE LES GUERRES 

 

L 'hospice, baptisé désormais Hôpital Saint-Jacques, of­frait un dortoir avec 4 lits et deux chambres d'un lit. Moyen­nant un logement et un champ contigu, « l'Hospitalier » de­vait « transporter les pauvres infirmes ou malades jusqu'au lieu Je plus voisin », Nice ou Cagnes selon le cas.

Une nouvelle réglementation fut mise au point à NICE le 22 mai 1717. Les Gaïeurs furent autorisés à « planter en terre sarde les piquets destinés à amarrer la barque » .

Plus tard, cet accord fut annulé en 1751, les Niçois n'accordant l'autorisation qu'aux consuls et non aux passeurs; à la suite de quoi le roi ordonna à Mr. d'EUZIERE, consul, d'aller à Nice demander « l'autorisation de planter le poteau et convenir du lieu de sa reposition ».

Remplacement du bac en 1740 par la communauté moyennant une somme de 320 livres et en fournissant le bois: les dimensions sont de « quatre pans et 'demi de hauteur, tren­te six de long, onze de largeur dans le fond et treize à la partie supérieure ». Le constructeur livrera une embarcation « bien goudronnée et carafactée, avec ses pontes, argues. mâts, gou­vernai et tous autres accessoires » .

Le 24 mai 1760, le capitaine COUSTON, du bataillon de Béziers en garnison à Antibes, se plaint aux Consuls de Saint­Laurent de la désertion de ses troupes facilitée par les passeurs laurentins. « Je vous pris d'ordonner aux gaïeurs du Var de ne pas passer ni favoriser le passage de la dite rivière à aucun soldat ni sergent du bataillon. J'ai été informé qu'on avait passé bien des militaires ayant présenté des congés faux ». Le capitaine achevait dans un bel élan patriotique. « Vous con­naissez trop la conséquence de ces abus pour ne pas vous prêter avec soin à y porter remède » .

Vers 1758, à la suite des ravages de la guerre, l'hospice dut être réaménagé « le local primitivement réservé à cet usage ayant été détruit en partie par l'ennemi ».

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