20/09/2006
LE PONT ROMAIN DE SAINT LAURENT
COMMENT TRAVERSER LE VAR
A L'EPOQUE ROMAINE ?De l’occupation romaine naquit la nécessité d'un passage du Var à la hauteur du site actuel de Saint-Laurent. Déjà existait au pied des collines niçoises le tracé est-ouest d'une voie surplombant les marais du Magnan et du Fabron.
La Forme ORBIS ROMANI signale au N. 47 à l'ouest de Saint Laurent sur la colline de GRIMONT des vestiges notés par Edmond BLANC (AN. des SOC. des A.M. 1878 p. 218) et dans son « Epigraphie Antique I p. 34 ». L'auteur écrit qu'il a été trouvé sur cette colline, en grand nombre, des débris de meule, des pesons de filets en brique et en pierre, ces pièces ne semblent pas avoir été répertoriées.
E. BLANC ajoute que cette colline s'appelait au Moyen Age AGRI-MONS (mont des champs cultivés), que probablement un habitat devait être édifié sur ce promontoire. Des familles se livrant à la pêche et à la culture des champs voisins pouvaient y demeurer. Il indique encore qu'au XIIIème siècle l'Hôpital des Augustins devait s'y dresser. Il s'agirait d'un habitat préludant au véritable Saint-Laurent: le CASTRUM AGRIMONTIS.
L'historien Gioffredo indique CASTRUM AQUENTIS ou AGRIMONTIS en 1200. Honoré Bouche dans sa chronologie de Provence 1664 cite: « CASTRUM QUONDAM AGRIMONTIS, UBI EST MODO HOSPIAL V ARO ».
Faute de vestiges authentifiés et de ruines corroborant cette hypothèse séduisante d'un premier site habité sur la colline des AGRIMONTS, nous sommes tenus à la réserve.
Peut-être les quelques vestiges trouvés à Saint Laurent en 1970 appartenaient-ils à une « villa » romaine?
Signalons également la mise à jour en 1949, Pté AICARD, de fondations en gros galets et de débris de jarres relevant peut-être d'un habitat rural du premier millénaire ou de l'époque romaine.
L'urbanisation intensive de ce lieu historique, l'absence de toute recherche archéologique conduite pendant les travaux, repoussent dans un lointain futur toute confirmation possible.
Sur la rive droite, s'inspirant de principes analogues valables pour la rive opposée, une voie circulait à la base des collines digitales et des vallons situés entre Saint-Laurent et Cagnes, évitant leurs obstacles orientés nord-sud.
De la réunion de ces deux voies primitives par une traversée du Var, devait naître la succession des événements historiques propres à Saint-Laurent.
A ce propos, Albert Garidelli n’hésite pas à indiquer que la voie aurélienne aboutissait au site actuel de Saint Laurent du Var. Il cite « un pont romain en charpente franchissant le Var face à l’église actuelle, sa défense étant assurée par le « castellum du Var ». Cet ouvrage sera détruit par les Lombards en 577, tout comme le castellum.
Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com
08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE
16/09/2006
L'ECONOMIE LOCALE A L'EPOQUE ROMAINE
UNE VIE AGRICOLE NAISSANTE
L'état actuel de nos connaissances de la période romaine laisse supposer que seule une frange littorale était mise en valeur, en rapport avec la préoccupation dominante de l'administration impériale de protéger un axe de circulation continentale voisin de la côte.D'après les faibles vestiges retrouvés, l'intérieur était presque totalement délaissé; la forêt y couvrait la totalité des versants, ce qui ne facilitait pas la pénétration, les vallées n'étant accessibles que par les crêtes, les gorges verrouillant les vallées vers l'aval.
Les descendants des tribus ligures repoussées dans l'arrière-pays constituaient une faible population pastorale et semi-nomade dont la seule activité agricole devait se réduire à la culture de quelques céréales dans les bassins de terre fertile. Ces indigènes endurcis et farouchement indépendants menaient une existence en marge de la romanisation, leur faible nombre ne constituant plus une menace pour les colons romains. Les relations entre les deux communautés devaient se borner à des trocs (laine, viande, peaux, de l'intérieur contre objets fabriqués, sel, huile, de la côte).
Au cours des siècles qui suivirent, le peuplement de la basse vallée du Var devait s'intensifier. L'agriculture naissante avait besoin de terrains fertiles et irrigués: le limon et l'eau étaient réunis sur les bords du fleuve.
Evitant la zone, marécageuse et paludéenne du delta, les premiers habitants s'installèrent au pied des collines boisées de Montaleigne et des Agrimonts. AGRIMONT: étymologie: du provençal AGREU: houx, du latin acrifolium, et, de mont. Mont recouvert de houx. Autre étymologie: du latin AGER, AGRI: champs et de MONT: le Mont des champs. MONTALEIGNE: du latin lignum: bois. Mont boisé.
Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com
08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE
12/09/2006
LES ROMAINS A SAINT LAURENT
LES VOIES ROMAINE DANS LE SECTEUR
DE SAINT LAURENTLa voie romaine (voie aurélienne) quittant Cimiez, remontait vers le Ray (aujourd'hui quartier nord de Nice), le col de la SERENA et SAINT-ROMAN, de BELLET, pour passer le Var à la hauteur de SAINT -SAUVEUR, lieu qui sera plus tard consacré comme gué (Saint Christophe) et christianisé.
Ce gué de Gattières, sur la rive droite, a donné des tombes, des restes de voie et peut-être les vestiges d'un sanctuaire.
De Gattières à Saint-Jeannet, la voie est presque intacte: elle passe au pied de l'actuel château de La Gaude (ancienne commanderie des Templiers) chargé quelques siècles plus tard de surveiller le passage du Var situé à l'est.
M.C. Grassi, dans sa thèse « Les voies de Communication en Provence Orientale de l'époque romaine à la fin du XVIIIème siècle » (1970), précise que la principale voie romaine du littoral, de Plaisance au Var, porte le nom de Via Julia Augusta, attesté par les « milliaires ». Signalons que lors du règlement de janvier 27, intervenu entre AUGUSTE et le Sénat, l'ancienne province Transalpine était devenue la NARBONNAISE, province impériale jusqu'en 22, sénatoriale depuis. Le Var formait, à cette époque, la frontière entre la NARBONNAISE et l'ITALIE. La numérotation des milliaires confirme ce que les textes nous apprennent. Les milliaires qu'OCTAVE AUGUSTE fit placer sont numérotés en partant de ROME jusqu'au VAR. Passé le Var, la numérotation change.
La construction de la Voie Julia –Augusta remonte en 13 avant J .C. A l'ouest du Var, les milliaires ne portent plus d'appellation, le nom de voie aurélienne, donné plus tard par analogie avec la route venant de Rome par les côtes tyrrhéniennes et liguriennes qu'elle continuait, n'a pas valeur originelle.
Selon cette étude les incertitudes subsistent sur le tracé exact de la voie à l'ouest du Var et des fleuves côtiers, que seules des fouilles ultérieures pourraient vérifier .
Au-delà de Saint-Jeannet, la voie Julia Augusta atteignait ensuite Vence d'où l'on pouvait remonter sur Castellane et Digne ou redescendre vers Antibes par Cagnes et Biot.
La zone marécageuse et insalubre du delta du Var interdisait le passage d'une voie ).
L'embouchure du Var, à l'origine de notre ère, ne se présentait pas sous la forme d'un promontoire, si l'on en juge par des cartes relativement récentes, mais par une large échancrure.
Cette zone fut comblée au cours des siècles par l'apport fluvial en matériaux (sables, graviers) et changea progressivement le profil de la côte en ce point. Strabon indiquait: « Le Var couvre en hiver la largeur de 7 stades (250 m) donc 2 km de largeur près de son embouchure ».
A l'époque romaine considérée (entre le 1er et le IIIème siècle), seule devait exister sur la rive droite du Var une voie pour piétons, reliant le site de Saint-Laurent à celui voisin de Cagnes, (inscriptions et sépultures) à la base de la colline. Cette voie légère (diverticule) longeait et surplombait les marécages, à la latitude de ce qui devint plus tard le Chemin de Provence.
C'est précisément en bordure de ce passage naturel que furent mis à jour en 1970 les vestiges de la villa romaine décrite plus haut, découverte confirmant notre hypothèse.
Fidèles à leurs habitudes agraires, les Romains protégeaient leurs voies essentielles de circulation par une bande de culture de part et d'autre. Ces cultures confiées à des colons répartis suivant le système des centuriations étaient im- rusticae » dont l'activité essentielle était l'oléiculture.
Les fouilles ont montré des installations d 'huilerie très importantes qui laissent supposer une possibilité d'expédition d'huile vers d'autres régions.Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?
Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com
08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE