27/08/2006
UNE VOIE CELEBRE DANS L'ANTIQUTE
LA VOIE HERAKLEENE
Une voie célèbre dans l'antiquité suivait la bande côtière allant de MONOIKOS (Monaco) à NIKE (Nice) et ANTIPOLIS. Au IVème siècle avant J .C., ARISTOTE cite la plus ancienne voie commerciale de la Provence, la Voie Hérakléenne, reliant l'Italie à l'Espagne. STRABON nous la cite également au milieu du Ilème siècle avant J .C., PTOLEMEE en parle, d'autres historiens l'ont mentionnée, du temps de CICERON elle avait la valeur d'un sentier connu. Selon l'archéologue local, le Commandant OCTOBON, cette voie devait suivre entre Paillon et Var, le bas des pentes des collines, pour des raisons d'accès naturel d'Est en Ouest, et traverser un gué « quelque part vers Saint-Laurent ou plus haut, comme le fera plus tard la voie romaine », il ajoute: « les travaux d'édilité qui achèvent de transformer complètement la zone côtière ne laissent pas espérer qu'on puisse de nos jours, retrouver sur le terrain des vestiges certains de cette fameuse voie ». (Castellaras et Camps Celto-Ligures 1962) .
La tribu ligure qui occupait la région des bords du Var s'appelait les OXYBIENS. (selon l'étude de J .E. DUGAND 1970) (*). Ces Ligures disposaient de ports et concurrençaient les « Massaliotes » établis à ANTIPOLIS.
Il est admis qu'ils cultivaient la vigne et l'olivier, bien que pillards et pirates, ils étaient moins barbares qu'on se l'imagine, ils occupaient la côte entre les enclaves étrangères. L ' AEGITNA de POL YBE était un port oxybien. La pêche était une de leurs activités, ils fabriquaient « le garum », « la muria » et « l'alex », conserves à base de poissons salés. Leur concurrence économique et leurs raids contre les comptoirs grecs déclenchèrent une expédition punitive des Romains en 154 avant J .C. conduite par le consul OPIMIUS.
(*) OXYBIEN: du grec OXUS. pointu, acide. Ce qui en dit long sur la nature du jugement des premiers Grecs des comptoirs. vis-à-vis de leurs voisins de l'embouchure du Var.
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13/08/2006
AVEC LES PREMIERS HOMMES
SAINT LAURENT DU VAR A L'AUBE DE L'HUMANITE
Faute de vestiges de l'Epoque de la Pierre, nous sommes contraints de faire débuter l’étude du site occupé par Saint Laurent à l'époque du BRONZE.
A l'âge du Bronze, les hommes qui habitent notre pays sont appelés LIGURES. Ils occupent les Alpes depuis l'Italie jusqu'au Rhône. Ils ont construit sur nos collines des camps retranchés dont les enceintes sont faites de blocs non taillés et non maçonnés: on les désigne sous le nom de « castellaras », les plus proches de Saint-Laurent actuellement identifiés se situent sur les territoires de la Gaude et Saint-Jeannet (Baous). Les vestiges d'habitations lacustres découvertes à l'embouchure du Var datent de cette époque (sans doute port de pêcheurs).
Vers 500 avant notre ère, les Celtes (que les Romains nommèrent Gaulois), porteurs de l'épée de fer, envahirent la région et se mêlèrent aux Ligures, formant un peuple confondu: les Celto-Ligures.
Les premiers témoignages historiques sont ceux relatifs aux comptoirs grecs établis sur la Côte et à leurs rapports avec les Romains.
ANTIPOLIS, AEGITNA sont les deux ports les plus voisins de notre site, l'un à Antibes et l'autre à la hauteur de l'Étang de Vaugrenier, tous deux établis vers 500 avant J .C.
Qui sont ces Grecs? Ce sont des Phocéens venus commercer sur les Côtes Méditerranéennes et qui se sont fixés sur des « points d'eau » où ils ont bâti soit des ports soit des comptoirs.
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09/08/2006
DES MOINES PEU RECOMMANDABLES
Le Var constituait un obstacle naturel sur la route des pèlerins allant ou venant de ROME vers la PROVENCE, ou des négociants venant d'Italie ou de France.
A une époque où la chrétienté était omnipotente, il appartenait à des moines de fonder un hôpital, sorte d'auberge, destiné à recevoir les nombreux pélerins qui parcouraient les routes.Cet hôpital leur fournissait le gîte et la nourriture et leur permettait d'attendre le moment propice pour effectuer la traversée du fleuve à dos d'hommes.
Malgré leur charité et leur abnégation, qualité propre à l'état religieux, les dons (plus ou moins forcés) des pèlerins étaient tout de même acceptés et compte tenu qu'en ces temps incertains où l'on entretenait la crainte de la fin du monde, il était de bon ton d'aller régulièrement à ROME pour y expier ses forfaits, les bénéfices importants des moines hospitaliers de la rive droite du Var firent des envieux.
Les successeurs des fondateurs de cette entreprise, les moines Augustins d'Agrimont qui, comme le laisse entendre l'histoire, avaient quelque peu relâché leurs règles monastiques, profitaient des circonstances pour entretenir bien des rapports avec le malin.
Ils ne négligeaient aucun des plaisirs temporels; disons que l'évêque de Vence qui rapporta ces calomnies aurait volontiers fermé les yeux, s'il n'avait été surtout alléché par leurs fructueuses affaires.
Ces impudiques Augustins, qui profitaient des avantages du métier et grossissaient leur pécule, furent chassés et leurs affaires prospères confiées selon un document d'époque « à des âmes du lieu dévouées corps et biens à l'évêque de Vence ». Leur fuite qui arrêtait un scandale permanent se termina tout simplement de l'autre côté du Var , dans le quartier qui porte encore aujourd'hui le nom de leur saint patron: ST AUGUSTIN .
Car si l'évêque de Vence ne tolérait aucune entorse à la règle, le Pape, lui, soutenait les pieux capucins; il leur avait donc suffit de changer d'évêché...
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