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10/12/2012

DÉDICACE DU "MÉMOIRE EN IMAGES DE SAINT-LAURENT-DU-VAR"

DÉDICACE DU MÉMOIRE EN IMAGES 8-12-2012.JPG

SUCCÈS DE LA DÉDICACE DU « MÉMOIRE EN IMAGES DE SAINT-LAURENT-DU-VAR »

Les amateurs du passé de Saint Laurent se pressaient nombreux à la séance de dédicace du « Mémoire en images de Saint-Laurent-du-Var » organisée à la Maison de la presse, avenue Gal. Leclerc.

L’occasion pour l’historien Edmond Rossi et le photographe Pierre Alliez de rencontrer leurs lecteurs et d’échanger des souvenirs à partir des illustrations publiées dans l’ouvrage.

Belle et encourageante réussite d’une matinée de signatures ininterrompue qui, avec près de deux cent exemplaires, se poursuivra sur demande à l’intention des attardés qui souhaiteraient acquérir ce livre incontournable de la mémoire de Saint Laurent.

Sur notre photo, Mme Louisette Danièle (une active doyenne Laurentine de 90 ans) et Mr. Edmond Maestri (Président de SLUPT) encouragent les auteurs à l'occasion de la signature du livre.

05/12/2012

LA MÉMOIRE DE LA COMMUNE DE SAINT LAURENT DU VAR EN IMAGES DANS UN LIVRE

PHOTO ARTICLE DE NICE MATIN DU 2-11-2012 SUR LE MÉMORE EN IMAGES.jpg

L’HISTOIRE SAINT LAURENT EN 200 PHOTOS ET ILLUSTRATIONS ANCIENNES DANS LE DERNIER OUVRAGE DE L’HISTORIEN EDMOND ROSSI ET DE PIERRE ALLIEZ

Ça y est, Saint-Laurent a son Mémoire en images. Plus de 200 photos et illustrations anciennes rassemblées par l'historien laurentin Edmond Rossi et Pierre Alliez en un livre qui vient d'être publié.

L'occasion de feuilleter avec plaisir le passé de la commune, et de se, reconnaître pour les plus anciens.

Il a fallu un an de travail à Edmond et Pierre pour parvenir à éditer ce livre. « Nous avons collecté 1500 images auprès de vieux Lauren­tins. » N'ont été retenues que les meilleures et les plus intéressantes.

Au fil des pages revit un Saint-Laurent disparu, Le pont métallique avec le tram en 1923. Le pont provisoire de 1943. L'ancienne fontaine de la rue Desjobert. La chapelle Saint-Antoine démolie en 1935. Les charrettes à cheval et à bras. La statue de la Victoire de 14-18 dé­truite durant la Seconde Guerre mondiale. Le clocher pyramidal de l'église du vieux-village remplacé en 1925 par l'actuel campanile en fer forgé, etc.

Saint-Laurent, un petit Hollywood

Qui se souvient que Saint-Laurent a été un petit Hollywood avec ses studios de cinéma hélas fermés lors de l'arrivée des Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale ?

Qui se souvient que l'on appelait « Petit Neuilly de Nice » les villas entre le village et la gare ? Ou que le Prieuré a longtemps été nommé le «château» parce qu'il avait été la demeure seigneuriale des Pi­sany ?

Qui se souvient de la salle de spectacles et de cinéma du «Casino», avenue des Pu­gets ?

Mais ce qui se dégage de ce livre, c'est le Saint-Laurent de toujours et, avant tout, les Laurentins qui ont fait le village puis la ville. Certains se retrouveront sur les pho­tos des classes qui se sont succédé depuis des décennies. Mais aussi parmi les

agriculteurs ou les sportifs...

La renommée sportive de Saint-Laurent ne remonte pas à hier. Pour preuve, le coureur Auguste Quaranta au marathon de Nice en 1943. Les élus d'aujourd'hui sont aussi les sportifs d'hier: le maire Henri Revel, fondateur de la section rugby du Stade Laurentin en 1970, ledéputé et ancien joueur Lionel Luca, et bien d'autres ...

Pour ce travail de mémoire, Edmond Rossi s'est fait aider de Pierre Alliez, mais

aussi de nombreux vieux Laurentins. C'est l'aboutissement d'un projet ancien : « Il y a vingt ans, se souvient Edmond Rossi, les archives municipales m'ont téléphoné pour me dire que les éditions Sutton cherchaient à faire un "Mémoire en images" sur Saint-Lau­rent. Mais le projet était lourd, et il est tombé aux oubliettes. Ils m'ont relancé il y a deux ans. »

Le mot de la fin revient àcelle qui en a écrit le début :« Blanchette Vaïani, alerte

nonagénaire mémoire vivante de Saint-Laurent, auteure de la préface. « À la vue de ces images, on prend conscience que ce qui unit les Laurentins est plus fort que ce qui les sépare. Au crépuscule de mon existence, cela merassure pour l'avenir des futurs habitants. Comme le dit la devise de Saint-Laurent, "Digo li que vengoun ", "Dis-leur qu'ils viennent", le bonheur les attend ici. » Un mot d'optimisme et d'espoir.

 

LAURENT QUILICl lquilici.nm@gmail.com

Les illustrations du livre (sans les textes) seront déposées en mairie aux archives communales dans un souci de sauvegarder la mémoire de la commune.

Savoir+

« Mémoire en images de Saint-Laurent-du­-Var », d'Edmond Rossi et Pierre Alliez. Aux éditions Sutton (http://www.editions­sutton.com) 128 pages, 21 € TTC.

En vente à la Maison de la Presse de Saint-­Laurent-du-Var Bouquier-Otto, 293 Av Gal Leclerc tél.04.92.04.23.76.

Dédicace le samedi 8 décembre de 9h à 12h à la Maison de la presse, ou en contactant Edmond Rossi : edmondrossi@wanadoo.fr

 

28/11/2012

SAINT LAURENT DU VAR DURANT LA GUERRE 1939-1945, LA LBÉRATION

1945.jpg

Face au débarquement allié en Provence, les Allemands n'opposèrent pas une farouche résistance. Ainsi, les laurentins n'eurent pas beaucoup de difficultés pour libérer la ville, à l'exception du tragique affrontement ayant coûté la vie à Abonnel et Ledieu. En effet, dès le 24 et 25 août, la majorité des soldats du Reich s'étaient repliée vers Nice, emportant avec eux une partie des batteries de DCA. D'après les témoignages recueillis, c'était une débâcle pour les Allemands. Les Américains pensaient s'arrêter sur la rive droite du Var. Mais, l'insurrection de la ville de Nice obligea les troupes alliées à traverser le fleuve. Heureusement pour St Laurent car la ville se serait retrouvée sinon prise entre deux feux (les tirs de DCA allemande située à Nice et ceux des alliés).

Les Américains ne purent pas rejoindre la rive gauche du Var en passant par un pont. Tous avaient été détruits. De plus, lors de leur retrait vers le chef-lieu du département, les arrière-gardes allemandes incendièrent la passerelle (ou pont des Pugets), le soir du 27 Août 1944. Les soldats durent franchir le fleuve à gué :

Les laurentins rencontrèrent quelques petits problèmes avec les troupes militaires de passage dans la ville.

Les soldats américains, notamment commirent quelques dégâts dans les plantations des agriculteurs laurentins. Jean Maria raconte sa mésaventure dans un procès-verbal de gendarmerie nationale en date du 8 mai 1946 :

« Lors du débarquement des troupes américaines vers la fin août 1944, celles-ci ont campé dans ma propriété. Elles y sont restées une huitaine de jours environ et avaient camouflé leurs chars et camions sur une parcelle de terre cultivée d'oignons d'une superficie de 1200 m2. De ce fait ma plantation a été complètement abîmée et j'ai subi un préjudice de 74.000 francs. Pour camoufler leurs véhicules, ces troupes ont sectionné des arbres fruitiers de mon voisin Barnoin Lucien.»

L'adjoint au maire François Giusti confirma les faits. Toutefois, il est surprenant que le procès-verbal survienne si tard.

Parmi les dégâts causés par les Américains, on peut également citer ceux commis chez Emile Dechame. Il les décrit dans le procès-verbal de gendarmerie nationale du 15 Novembre 1946 :

« Je suis propriétaire d'une parcelle de terrain de 6000 m2 au quartier la « Condamine » à St Laurent du Var. Aussitôt après la libération, les troupes américaines ont creusé un vaste entonnoir dans ma propriété, c'est-à-dire, ils ont enlevé et transporté avec leurs camions la terre sur 40 m de long, 33 m de large et 1 m de profondeur. Cette terre a été utilisée au pont du chemin de fer sur le fleuve le « Var » (..) »

Les gendarmes constatèrent qu'il y avait une excavation dans le terrain en nature de verger de M. Dechame (...) d'environ 25 m de long, 15 m de large et 1 m de profondeur. La majeure partie de cette excavation avait été comblée par de la terre rapportée après. Les dégâts étaient estimés par Dechame à 100.000 francs. On remarque encore une fois que le procès-verbal a lieu beaucoup de temps après les faits.

Mais ce ne sont pas les seuls cas de plainte tardive. Mme Vve Colas, née Ugo Irène, explique son cas dans un procès-verbal daté du 13 Janvier 1946 :

« Après la libération sans pouvoir préciser la date exacte dans le courant du mois d'Août, les Américains sont venus s'installer dans ma villa sise au plateau de Calliste à St Laurent du Var (AM). Ces derniers sont entrés avec effraction en brisant la porte d'entrée principale. Dans tous les appartements ils ont pénétré de la même façon en faisant sauter les serrures et les peines de portes à coups de hache.

Pendant l'occupation de mon domicile durant 4 ou 5 jours environ, les Américains se sont emparés de toutes matières consommables et notamment de nombreux objets divers qu'ils ont emportés pour leurs besoins personnels.

Après leur départ ces militaires ont laissé tout ouvert après un pillage en règle de ma maison. »

La liste des objets pillés au domicile de cette employé de mairie est très longue et très variée. On remarque des pulls, une écharpe, une robe de femmes, deux nappes, des serviettes de table, un tailleur, trois chemises de nuit homme, une paire de bas en soie, une pince à ongles, une louche, trois culottes de femme, un missel, un fer à repasser, sept bouteilles de Champagne, dix-huit bouteilles de Chateauneuf du Pape 1933, deux Bordeaux, un rhum vieux, vingt bouteilles Montaleigne Rouge Blanc 1933, etc. On peut imaginer que les soldats aient dérobé certains objets (les bouteilles par exemples) mais le vol de tenues féminines a de quoi  laisser sceptique.

Les marchands de vin connurent des réquisitions de vin à la libération, pour le compte du groupe Lorrain, de passage dans la commune le 27 Août 1944 et pour la Compagnie Morgan le 10 Septembre 1944.

Extrait du Mémoire d'histoire de Jérémy Thomas

Le mémoire de Jérémy Thomas « Saint Laurent du Var Alpes Maritimes »(Réf : M.M.622.1.THO.1999) esr consultable au « Musée de la Résistance » à Nice La Plaine 1 Bât A2 Boulevard Maurice Slama 06200 Nice Tél : 04 93 81 15 96