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01/06/2012

DÉMISSION DU MAIRE DE SAINT LAURENT DU VAR LE 1er DÉCEMBBRE 1945

SAINT LAURENT D'ANTAN (22).jpg

Eugène Provençal démissionna de son poste de maire et de conseiller municipal le 1er Octobre 1945, vraisemblablement pour des raisons de santé. Il ne se rendait plus aux séances du conseil municipal car il était malade. Le sous-préfet et le préfet acceptèrent sa démission le 3 Novembre 1945. Il fallait élire un nouveau maire. Jules Pinaud voulait remettre à lointaine cette élection car son parti (le PCF) avait été prévenu trop tardivement de celle-ci. Le Conseil municipal vota et rejeta la demande de Pinaud. Par conséquent, les élus du PC déclarèrent qu'ils s'abstiendraient. Léon Bérenger fut élu maire avec 18 suffrages sur 21 bulletins exprimés, trois bulletins étant blancs ou nuls. Louis Nirascou obtint 17 voix et fut nommé adjoint à la place de Bérenger (4 bulletins étaient nuls ou blancs).

 

Fréquences de réunions du conseil pendant la guerre

 

Ecart en jours entre chaque réunion du conseil municipal du 7 Décembre 1935 au 15 Décembre 1945 (d'après le registre des délibérations du conseil municipal de St Laurent) : Années moyenne

1939.  120,33

1940   119,66

1941   46,5

1942   58,33

1943   79,5

1944   51,375

1945   30,81

Le fait d'être en guerre a fait augmenter le rôle du conseil municipal et donc son nombre de réunions. L'écart entre chaque séance du conseil se réduit pendant la guerre. En effet, le conseil doit prendre des décisions qui peuvent être urgentes ou qui peuvent être dues à des événements extraordinaires comme un bombardement. L'écart moyen est le plus faible en 1945, alors que St Laurent est déjà libéré. Néanmoins, les travaux de reconstruction nécessitent des réunions fréquentes du conseil. C'est d'ailleurs en 1945 que l'écart entre deux réunions est le plus faible (4 jours entre le 2 et le 7 Mars). Celui-ci entre dans une nouvelle période. Il se réunit alors environ tous les mois (30 jours d'écart en moyenne entre chaque séance) alors qu'en 1939, il se réunissait seulement trois fois par an (120 jours d'écart en mois, soit une réunion tous les quatre mois). Il est étonnant de constater que l'écart maximal entre deux réunions (151 jours) ait lieu entre le 6 Novembre 1943 et le 6 Avril 1944. Durant ces cinq mois, le conseil ne s'est pas réuni malgré le fait que la ville connaisse alors l'arrivée des soldats allemands et les premiers bombardements.

Nombre de réunions du conseil municipal par an de 1935 à 1945. (d'après le registre des délibérations)

1935 1936 1937 1938.1939 1940 1941 1942 1943 1944 1945

Séances ordin.4      3        4        4        3        3    4     4     3        7        9       

Séances extraord.                                1                        4     2               1         2

 

On constate que pour les premières années du conflit, le nombre de réunions ordinaires ne varie pas beaucoup. Par contre, les séances extraordinaires sont plus nombreuses. 1944 marque un changement important. Il y a, à partir de ce moment, deux fois plus de réunions ordinaires par an. Cela se reproduit en 1945. La reconstruction est l'une des raisons sans doute de la hausse du nombre des réunions.

Extrait du Mémoire d’Histoire de Jérémy Thomas

25/05/2012

SAINT LAURENT D'ANTAN AU BORD DE MER...

1950-ok.jpg

De son vivant Clément Bellissime avait bien voulu témoigner sur une réalité oubliée celle du bord de mer d’avant guerre.

 « Pour parler de la plage, il faut d’abord parler du quartier. Le premier grand quartier au bord des plages était ce qu’on appelait alors le quartier du Lac.

Il correspondait à toute la partie qui est située autour du Cap 3000. Pourquoi le Lac ? Car il y avait une résurgence d’eau douce qui venait de la mer et cette eau était tempérée ce qui donnait une certaine richesse à ce quartier.

C’est là qu’on récoltait tous les primeurs de Saint-Laurent (tomates, courgettes…). Bien entendu, il y avait la plage qui se trouvait le long de ce quartier et allait jusqu’aux Flots Bleus. Entre le quartier du Lac et la plage, il y avait de grands champs de roseaux.

Aux Flots Bleus, il y avait un ruisseau, un canal qui coulait toute l’année. En hiver, ce ruisseau servait aux lavandières qui allaient faire leur lessive. Tout Saint-Laurent allait faire sa lessive au bord de ce ruisseau. Ces lavandières étendaient le linge sur les galets chauffés par le soleil ce qui évitait le repassage. Au bord de mer, il y avait cette grande plage de galets… et la cabane de Monsieur Astier près de l’embouchure du Var qui faisait restaurant et bar.

Cependant, il faut dire que la plage a raccourci d’au moins 200 mètres. Les Flots Bleus étaient aussi le nom d’un restaurant tenu par la famille Guido. Pour revenir à la plage, elle se prolongeait jusqu’au quartier des Vespins, à la limite de Saint-Laurent.

Aux Flots Bleus, il y avait une maison récente… sinon de part et d’autre, il n’y avait pas de maison. Le jardin au sein du quartier du Lac, c’était le jardin des Laurentins c’est-à-dire que les Laurentins en avaient tous plus ou moins un petit morceau pour faire les plants (choux, oignons…).

Tout autour du bord de mer, les quartiers se sont développés. La grande partie des terrains du Lac appartenait à la famille Donadeï. Une fois Cap 3000 construit, les habitations se sont multipliées. Une grande amélioration du pourtour de la plage a été réalisée avec les promenades des Goélands et des Flots Bleus.

Sur d’anciennes photographies, on peut voir la première assise de la route 98 qui allait rejoindre le fameux pont qui a été détruit un peu avant la Libération. La première grande extraction du Var a été réalisée avec l’assise de la route 98 de Saint-Laurent à Villeneuve-Loubet.

Notre régal était de se glisser dans le courant du Var et de se laisser porter au large. Ce courant se rabattait vers le Cros de Cagnes et souvent on rentrait à pied du Cros.

A la Libération, un grand camping s’est construit. Il était situé au sud de l’actuel Cap 3000. Il faisait le bonheur des jeunes de Saint-Laurent car tous les soirs il y avait un bal et bien sûr des filles de juin à fin septembre ».

 

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr

18/05/2012

SAINT LAURENT DU VAR: LES TUMULTUEUX PÉLERINAGES DE SAINTE PÉTRONILLE A LA BARONNE

CARTES POSTALES ANCIENNES DE SLV (33).jpg

Le pèlerinage annuel de la Sainte Pétronille fut inauguré au début du XVe siècle. Les paroissiens de Saint Jeannet, de La Gaude et de Saint Laurent s'y rendaient simultanément le 31 mai.

Ces manifestations, pieuses à l'origine, dégénérèrent à la longue. Ainsi on rapporte qu'un habitant de la Gaude, J.B. Bérenger, y fut tué d'un coup de fusil le 31 mai 1763, au cours d'un de ces pèlerinages où le petit vin du lieu coulait à flot et où les rixes éclataient pour le moindre prétexte. Les désordres se perpétuèrent chaque année, enfin, une bataille rangée en clôtura la série le 31 mai 1821.

Cette violente bagarre dressa les pénitents de La Gaude contre ceux de Saint-Laurent. Voici la relation des faits telle que l’évoque une chronique de l’époque.

« Tout à coup, lanternes et bâtons processionnaux volèrent en éclats, les robes blanches furent réduites en lambeaux et, de part et d'autre, on reçut maints horions. L'issue de la lutte resta d'ailleurs indécise. Les pénitents de Saint Jeannet avaient assisté, impassibles, à cette rixe homérique, dont le mobile résidait dans une mesquine question de lucre. Le curé de Saint-Laurent, sous prétexte que la chapelle se trouvait sur sa paroisse, avait entendu s'approprier, cette année-là, le produit total des évangiles que les prêtres des trois paroisses s'étaient toujours partagé jusqu'alors. » 

Les pèlerins de La Gaude, à la suite de cette fâcheuse aventure, ne s'y rendirent plus et les Frères blancs de Saint Jeannet résolurent, par un commun accord, de transférer le culte de Sainte Pétronille sur leur propre territoire, en faisant agrandir la chapelle Saint-Antoine.

Aujourd’hui, au quartier de La Baronne, sur la partie laurentine, la Chapelle Sainte Pétronille se dresse sur une éminence, à quelques dizaines de mètres du CD 2209.

Cette annexe du prieuré de La Gaude dépendait du Chapitre de Vence. Elle possédait en  1719 un tableau représentant la Vierge tenant l'enfant Jésus, en dessous, Sainte Pétronille et Saint Jean Baptiste. Comme bien de l'Eglise elle fut confisquée au moment de la Révolution, elle était jusqu'alors un lieu de pèlerinage très fréquenté le 31 mai par les paroissiens de Saint Jeannet, La Gaude et Saint Laurent.

L'actuelle Chapelle a été l'objet d'une restauration malheureuse en 1960 à l'initiative

de l'Abbé Isnardy, ayant perdu de ce fait, excepté le toit, tout caractère d'authenticité.

Ce bâtiment reste le seul témoin des tumultueux pèlerinages d’antan où de farouches  ambitions  communautaires annihilaient les vertus lénifiantes de la prière.

 

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr