23/01/2012
BONAPARTE A SAINT LAURENT DU VAR
En bordure de l'actuelle avenue de Provence ( propriété Bonin) il est possible de retrouver le site de l'ancienne ferme de l'évêque de Vence.
Si la demeure a été rasée et reconstruite, elle a conservé une magnifique allée d'oliviers plusieurs fois centenaires, ainsi qu'un bouquet d'arbres de la même essence, plantés à l'écart dans l'angle sud de la propriété.
Ce dernier bouquet est composé d'oliviers millénaires dominant l'avenue de Provence et la chapelle des Sept-Douleurs formant carrefour.
A l'ombre de ceux-ci, la légende vous assurera qu’en route pour Nice en juin 1794 le jeune général Bonaparte, alors âgé de 25 ans, fit là une sieste réparatrice.
Un épisode curieux également à mentionner : parvenu à Nice, Bonaparte se trouve chez le comte Laurenti. Chargé de l'artillerie de l'armée d'Italie, il est surpris là par la réaction thermidorienne. Les nouvelles en provenance de Paris sont mauvaises, on a arrêté le général Hoche et guillotiné Robespierre. Laporte et Albite signent l’ordre d’arrestation de Bonaparte.
Il faillit bien, en cette occurrence, être emprisonné sur place, comme avait été arrêté, le mois d'avant, le brave Hoche victime de basses intrigues, alors qu'il s'apprêtait à diriger l'expédition contre Oneille.
Durant son séjour à Nice, Bonaparte tombe amoureux de la jolie fille de son logeur, Emilia Laurenti âgée de 14 ans. Il présente sa demande. Réponse du Comte Laurenti : « Je crois que vous avez un bel avenir, mais qui me dit que vous reviendrait sauf de la prochaine campagne ? Il est trop tôt pour envisager le sort de notre fille. »
Bonaparte dépité et amer oublie difficilement Emilia, il se lance dans des actions dangereuses pour aboutir à la conquête de Tende et de Saorge.
Deux ans plus tard de retour à Paris, il sera sauvé par ses amis Saliceti et Barras qui répriment le complot royaliste. Remercié par le Directoire pour son action contre les ennemis de la République Bonaparte revient ensuite à Nice, acclamé par la population, comme commandant en chef de l’armée d’Italie.
La tradition rapporte que le 25 mars 1796, le fringant général Bonaparte se dirigeant vers Nice, aurait à nouveau fait halte à Saint Laurent et passé la nuit au premier étage de « la Maison de la Cruche d'or » située du n° 54 de la rue de l’Ancien Pont (actuel Trésor Public !).
En 1796, Nice n'est plus la ville de garnison surexcitée et inquiète. Bonaparte, après y avoir séjourné une seconde fois, du 26 mars au 2 avril, commence sa magnifique campagne d'Italie.
Après Cherasco, par le traité de Paris du 15 mai 1796, le roi de Sardaigne renonce aux comtés de Nice, de Beuil et de Tende, et accepte la limite naturelle de la crête alpine avec la république française du Directoire.
D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € contacter :edmondrossi@wanadoo.fr
Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.
Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice. Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.
Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var
Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.
Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.
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16/01/2012
SAINT LAURENT DU VAR EN 1944, LE COMITE DE LIBERATION LOCAL
A la libération, se pose la question : qui doit gouverner ? Doit-on faire revenir à la municipalité élue en 1935, écartée par Vichy ? Celle imposée par l'État français peut-elle rester au pouvoir alors que ce régime s'est effondré ? La guerre n'étant pas terminée, l'organisation d'élections est impossible. La solution va donc être provisoire et objet de bien des convoitises.
Pourquoi ne pas faire revenir la municipalité Bènes ?
Le maire élu en 1935 est accusé de bien des torts par Albert Faraut. Ce dernier écrit au Président du Comité d'Epuration de Nice le 7 octobre 1944:
« Courant 1934 du mois d'août en octobre, à la grande surprise de la population de St LAURENT et avec le soutien et autorisation visible du Maire de cette Commune (Mr BENES) un centre de réunion "Dopo Lavoro" à tendance nettement anti-française fut crée.
Donc dès lors grâce à ce Maire, St LAURENT fut doté d'un groupement fasciste qui déploya toute son activité et travailla au vu et au su de tout le monde contre les Français, contre la France.
En 1940 après la venue de Pétain au pouvoir, il s'empressa de dénoncer de nombreux patriotes qui l'avaient combattu dans les manifestations nettement fascistes et chez lesquels la police mobile alla perquisitionner. Huit d'entre eux furent envoyés dans les camps de concentration.
Il ne peut nier en avoir été l'instigateur, la commune ne possédant pas de commissaire de police.
En tant qu'une de ces huit victimes et ayant une confiance absolue, Monsieur le Président, dans les décisions que vous aurez à cœur d'édicter comme dans tous les cas qui vous sont soumis, veuillez agréer, Monsieur, mes très respectueux sentiments. »
Ces accusations sont très importantes et n'améliorent pas le portrait qui avait été fait de Louis Bènes en 1941 (voir les raisons de son remplacement). Selon M. Faraut, Louis Bènes soutenait les mouvements fascistes. Le mot « soutien » est employé au sujet de l'établissement du Dopo Lavoro. Il ne l'accuse pas d'être fasciste mais insiste sur son manque de patriotisme. En effet, Louis Bènes autorisait la Casa Italiana qui travaillait « contre les Français, contre la France ».
Après quelques mois d'enquête, le commissaire principal, chef du service des RG permit d'apporter des éclaircissements à propos de ces accusations :
« Tout d'abord lors de la création courant 1934, du "Dopo Lavoro" à St Laurent du Var, M BENES se rendit à la Préfecture pour s'y opposer. Là, on lui déclara qu'on ne pouvait l'empêcher. Dès lors, il lui fut impossible de lutter contre l'institution de cet organisme.
A notre connaissance, jamais il n'a fréquenté les éléments fascistes italiens. D'autre part courant 1939, en tant que Maire de St Laurent, il fut appelé à fournir la liste des communistes, réclamée par le Gouvernement de la République.
Il n'a pas été possible de déterminer le bien fondé des allégations de M FARAUT (..)
M BENES est assez bien considéré dans la localité. Au point de vue politique, il est de tendance modérée, sans appartenir à aucun parti politique défini.
Arrêté après la libération, il a été relâché par suite de l'intervention de son gendre, M GUERIN Marc, Instituteur à Vence, Chef de la Milice Patriotique locale.
A noter que les maisons que possédait M.Bènes à St Laurent ont été détruites par les divers bombardements.
D'autre part, à Vence, où il réside depuis plusieurs mois, il n'a jamais attiré l'attention et ne manifeste aucune activité politique.
Sa conduite et sa moralité sont bonnes. »
Les accusations n'étaient pas justifiées. Louis Bènes n'était pas un partisan de l'installation du Dopo Lavoro. Le commissaire précise qu'au contraire il ne voulait pas sa création. De même si Albert Faraut a été inquiété en raison de son appartenance au parti communiste, Louis Bènes n'est pas responsable. Il s'agissait d'une demande provenant du Gouvernement de la République. Dans sa lettre, le commissaire écrit que Louis Bènes ne souhaite pas reprendre ses fonctions de maire. Son âge (63 ans) le dissuade peut-être de se relancer dans les joutes politiques. De toute façon, les accusations de Faraut ont eu le temps de se propager. Il les a formulées en octobre 1944, le démenti officiel n'intervint que cinq mois plus tard (février 1945). Même s'il semble, selon ce courrier, bien considéré à St Laurent, Louis Bènes a vu sa réputation entachée en 1941 et donc en 1944. Son avenir politique semble compromis.
Le Commissaire Principal, chef de service des Renseignements Généraux de CANNES fit un rapport sur les autres membres du conseil municipal élu en 1935, adressé à Monsieur le Sous-Préfet de Grasse.
Six sont décédés (Blanc, Durando, Graglia Antoine, Isnard, Michelis Alfred, Trastour Honoré), deux ont quitté la commune depuis plusieurs années (Roux et Lombard).
Cinq conseillers étaient peut-être jugés trop vieux (Dechame 76 ans, Arnaud 73 ans, Paul Lantelme et Clerissi, Clericy 68 ans). Certains étaient considérés comme douteux. C'était le cas de Ferdinand Giauffert. Secrétaire du syndicat corporatif paysan institué par Vichy, des irrégularités auraient été relevées dans les comptes qu'il tenait. Mais il avait rendu de réels services à la résistance. Prosper Joseph Gimello était considéré comme partisan de la politique de Vichy. On ne sait pas s'il s'agit d'une erreur ou s'il soutenait vraiment le régime de Pétain. Cependant, le fait que son homonyme (Joseph Gimello) ait appartenu au conseil choisi par Vichy permettrait d'expliquer ces accusations. Des doutes concernaient aussi Louis Martin dont le fils avait été arrêté en tant que P.P.F. Les autres conseillers n'avaient pas démérité.
Pourquoi ne pas faire confiance à l'actuel conseil ?
Après la libération, alors que tout le monde se dit résistant, une municipalité vichyssoise est mal vue. De plus, la quasi-totalité des laurentins ne connaissant pas l'action dans la résistance de Louis Ravet, ils peuvent pas le soutenir. Nommé par Vichy, celui-ci est de plus attaqué notamment par Eugène Provençal. Ce dernier écrit au Président du Comité Départemental de Libération, le 28 novembre 1944 :
«Il est juste et prudent que les collaborateurs des Municipalités de VICHY disparaissent une fois pour toutes des organisations actuelles. Tel Maire, après 1 an ou 2 de collaboration avec VICHY est passé à la Résistance parce que la victoire de l'ALLEMAGNE lui paraissait très incertaine.
A ST LAURENT, en particulier, Monsieur RAVET a collaboré très nettement en 19411942. Il a reçu le sinistre DARNAND avec éclat (enfants des écoles etc...), puis il est passé au Groupe "COMBAT", pourquoi, et qu'a-t-il fait de grand qui puisse le racheter ?
Je suis persuadé qu'il a fait quelques cartes d'identité à des Jeunes gens qui auraient pu partir en ALLEMAGNE, mais ce qui est excessivement grave à son encontre, c'est qu'il en a lui-même délivré une à un sergent ALLEMAND nommé André KUMPELL dans la première semaine de JUIN 1944. Tous les employés de la Mairie en sont témoins, Monsieur RAVET ne le nie pas et m'a donné comme raison que le sergent avait insisté et qu'il lui avait rendu la carte 11 jours après. Un tel acte n'est pas une référence pour avoir la prétention d'administrer de bons Français. »
Provençal insiste d'abord sur un fait qui ne fait pas tellement de doute, l'adhésion aux idées de la Révolution Nationale du conseil municipal nommé par Vichy. Il minimise les mérites de l'action de résistant de Ravet en écrivant qu'il est entré en résistance «parce que la victoire de l'ALLEMAGNE lui paraissait très incertaine ». De même, Provençal reconnaît la fabrication de fausses cartes d'identité mais il juge leur nombre limité (« quelques »).
Il est vrai que St Laurent a reçu la visite de Darnand. Dans son édition du lundi 11 août 1941, « L'Eclaireur de Nice » relate l'événement qui semble avoir connu un grand succès. Louis Ravet soutenait sans doute encore la politique de Vichy à ce moment-là. Il est donc logique qu'il ait reçu Darnand. L'emploi du mot « collaboré » est certainement exagéré. L'épisode de la carte d'identité est vrai. Par contre, ce n'est pas une mais deux cartes que Louis Ravet aurait données à des Allemands. L'un d'eux francophone aurait été enrôlé de force dans l'armée allemande. Une histoire de cœur aurait poussé l'autre à demander une carte d'identité. Etant donné la personnalité de Louis Ravet, on peut supposer qu'il a bien réfléchi avant de donner sa réponse. S'il les a données, c'est qu'il devait faire confiance à ces personnes. Malheureusement, ces cartes sont un élément utilisé par Provençal pour accuser Ravet d'avoir collaboré. Par conséquent, ce dernier ne peut pas prétendre à une place de choix dans la future municipalité. Il en est de même pour les autres conseillers nommés par Vichy.
Une solution intermédiaire et intérimaire : le Comité Local de Libération
Dans les semaines qui suivent la libération de Saint-Laurent-du-Var, différentes personnes se hâtent de former un CLL. Parmi celles-ci, on trouve Albert Faraut. On comprend mieux pourquoi il accusait Louis Bènes. Son but était de l'écarter du pouvoir.
Ainsi ce CLL siège le 7 septembre 1944 et est reconnu par le Comité Départemental de Libération le 9 du même mois. Entre ces deux dates; trois nouveaux conseillers ont rejoint le CLL : Degl'Innocenti, Foata et Robini. Les deux premiers sont connus pour leurs actions dans la résistance armée.
Le 15 septembre, ce même comité siège mais Robini n'y figure plus. Mais Faraut, qui s'était autoproclamé Président du CLL, voulait faire continuer l'épuration comme il l'avait fait avec Bènes. Le commissaire principal, chef du service des RG note que Faraut voulait «former à St Laurent une commission d'épuration».
Honoré Hébert raconte qu'il voulait notamment faire fusiller Ravet, Foata, le père de ce dernier et Hébert lui-même... Cette anecdote est confirmée par Georges Foata. Le groupe Morgan alla le voir pour lui demander s'il avait le courage de signer la lettre sur laquelle figuraient les noms. Faraut, menacé par des armes, ne signa pas.
Faraut se plaint auprès du CDL qui nota le 12 septembre 1944:
« LE COMITE DEPARTEMENTAL DE LA LIBÉRATION, vivement ému des menaces dont a été victime M FARAUT, Président du Comité local de ST LAURENT du VAR de la part d'hommes en armes relevant du Groupe MORGAN demande à M le Préfet que tous les moyens soient mis en oeuvre pour que tous les excès de ce genre ainsi que toutes les réquisitions arbitraires faites par ce groupe soient sévèrement réprimées.»
Le CDL s'excusa vite car il comprit que le groupe Morgan n'avait pas tort de freiner les volontés d'épuration de Faraut. Le CDL écrit le 15 septembre 1944 :
« Le C.D.L. dont la bonne foi a été abusée au sujet des événements de ST LAURENT du VAR tient à rendre tout particulièrement hommage au patriotisme du Groupe MORGAN et à sa probité entière. »
Par conséquent, une opposition décida de former un nouveau CLL qui fut reconnu par le CDL le 20 septembre 1944. Ce comité comprenait des membres de l'ancien dont l'action dans la résistance était connue (Degl'Innocenti, Foata notamment) ainsi que d'autres personnes qui avaient été « oubliées » par Faraut (par exemple l'abbé Decaroli, Giauffert et Louis Ravet). Ce comité se voulait représentatif des résistants laurentins. Il reprochait à une partie des membres de l'ancien CLL de ne pas avoir résisté. Pour Marc Moschetti, le CLL de Faraut était composé de « types qui n'avaient rien foutu pendant la guerre. » Ce comité, qui remplace celui de Faraut, fut lui aussi écarté du pouvoir.
Le CLL formé le 10/10, siégeant le 15/10 fut reconnu par le CDL. Il avait été recomposé à partir des membres du premier CLL (celui du 9 septembre) auquel avaient été ajoutés trois anciens conseillers municipaux élus en 1935 : Marcel Giraud, Charles Maurel et Joseph Dalmas. Ce furent les seuls de cette municipalité à être retenus. On a vu plus haut que la plupart étaient écartés du pouvoir pour diverses raisons.
Parmi les conseillers qui n'avaient pas démérité, il y avait aussi Victor Bellissime, Joseph Donnolo et Jean Trastour mais il ne furent pas retenus. D'autres personnes intégraient également le CLL.
Ce dernier était une solution intermédiaire entre ceux de Faraut et de Paul Hébert. Néanmoins, des doutes subsistent à propos de certains membres du comité. Joseph Bargelli était soupçonné de plusieurs vols, aurait appartenu à la Casa Italiana et aurait été fasciste. Lors de la séance du CLL du 20 novembre 1944, « Monsieur Provençal, Président, ouvre la séance et informe ses collègues que M le sous-préfet de Grasse vient de lui transmettre l'arrêté du 6 novembre 1944 par lequel la Délégation spéciale de St Laurent du Var est transformée en conseil municipal et il donne lecture de l'arrêté sus désigné. Les membres de la délégation spéciale deviennent des conseillers municipaux. Toutefois, le CLL n'était qu'une solution intérimaire car sa durée de vie n'excédait pas quelques mois. Il disparaîtrait dès que des élections municipales seraient organisées.
"Mémoire d'Histoire" de Jérémy THOMAS
09:39 Publié dans DECOUVERTE DU PASSE, HISTOIRE, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0)
09/01/2012
QUEL DESTIN POUR L'ANCIEN MOULIN DES PUGETS DE SAINT LAURENT DU VAR ?
Les archives signalent déjà au XVIIe siècle un moulin à blé dans ce quartier des Pugets, avant que n’y soit construit vers 1772, par le seigneur Pisany, un moulin à moudre qu’il proposera aux Laurentins contre paiement d’un « droit de mouture »…
En 1978, procédant à l’inventaire des monuments historiques de la commune de Saint Laurent du Var, je signalais à cette occasion, le « Moulin des Pugets » alors propriété de la famille Martin.
Par la suite, la municipalité dirigée par Marc Moschetti, acquiert le moulin par donation sous réserve d’en faire un musée du patrimoine laurentin.
Prenant la suite, Henri Revel, le maire actuel, repoussera cette idée en mettant en avant les lourdes contraintes sécuritaires inhérentes à une visite du public dans ce bâtiment ancien.
« Nice Matin » rapporte récemment que le maire a jugé sa réhabilitation onéreuse, avant que de le qualifier ruiné.
Enfin, le projet d’implantation d’une future caserne des pompiers sur le terrain voisin de 800m2, ravive l’intérêt pour cette propriété. Quel sera l’avenir du Moulin dans ce nouveau contexte ?
Aujourd’hui, le Moulin des Pugets reste l’unique rescapé des moulins du XVIIIe siècle. Il apparaît composé de trois bâtiments servant à la mouture des céréales et des olives.
L'ensemble d'une surface de 800m2 construit sur deux niveaux se compose d'une terrasse, d'un parc laissé en l'étatet et d'un sous-sol encombré de gravats de 324m2..
Elément essentiel du passé agricole et sociale laurentin, le Moulin des Pugets est interdit au public.
Ce vénérable témoin, auquel les Laurentins sont très attachés, reste dans l’attente d’un destin incertain, peu conforme à son riche passé.
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Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.
Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.
Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.
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17:48 Publié dans DECOUVERTE DU PASSE, HISTOIRE, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (3)