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28/04/2012

"ALP'AZUR" LES HISTOIRES INSOLITES D'EDMOND ROSSI

TRÉSORS DES VALLÉES DU MERCANTOUR.jpg

A découvrir :

 

http://alpazur-edmondrossi.monsite-orange.fr

 

 

Des histoires extraordinaires naissent sous tous les cieux, mais seul un cadre favorable les fait éclore.

 

La situation géographique du « Pays d’Azur » où les Alpes plongent dans la mer dans un chaos de montagnes et de vallées profondes lui confère déjà un caractère exceptionnel. Les climats qui s 'y étagent de la douceur méditerranéenne de la côte aux frimas polaires des hauts sommets sont tout aussi contrastés. Si l'on ajoute que l'homme a résidé sur ces terres d'opposition depuis ses origines, on ne peut s'étonner de trouver en lui la démesure du fantastique révélée par les outrances du décor.

Cet environnement propice ne devait pas manquer de pro­duire dans la vie de ses habitants une saga où l'imaginaire rejoint naturellement la réalité.

 

Depuis les milliers d'étranges gravures tracées à l'Age du Bronze sur les pentes du Mont Bégo dans la Vallée des Merveilles, en passant par les fabuleux miracles de la légende dorée des premiers chrétiens, ou les fresques tragiques des chapelles du Haut-Pays, jusqu'aux héroïques faits d'armes des Barbets pendant la Révolution française, longue est la chronique des «Histoires extraordinaires» du « Pays d’Azur »  s'étalant dans la pierre et la mémoire de ses habitants.

 

Par un survol du passionnant passé de cette région, qu'il connaît bien, Edmond Rossi nous entraîne à travers des récits mêlant la réalité historique au fantastique de la légende.

 

Rappelons qu'Edmond ROSSI, né à Nice, est entre autre l'auteur de divers ouvrages d'Histoire appréciés, dont «Fantastique Vallée des Merveilles», d'une étude sur les traditions et le passé des Alpes du Sud: «Les Vallées du Soleil» et d'un recueil de contes et légendes de Nice et sa région: «Légendes et Histoires insolites des Alpes Maritimes».

 

Un nouveau site,  pour remonter le temps

dans les Alpes Maritimes.

Le passé et la mémoire de ce carrefour géographique et historique sont enfin accessibles aux amateurs d’Histoire locale.

Régulièrement mis à jour, pour une découverte attrayante, ce site

( tenu par Edmond ROSSI auteur de plusieurs ouvrages appréciés ) attend votre visite et vos appréciations.

A ajouter à vos favoris.

http://alpazur-edmondrossi.monsite-orange.fr

 

23/04/2012

L'ÉLECTION DU NOUVEAU MAIRE DE SAINT LAURENT DU VAR EN 1945

 SAINT LAURENT VILLAGE.jpg

L'élection du maire

Le 18 Mai 1945, le conseil municipal se réunit pour élire le maire et ses adjoints. Provençal alité et Roubaudy sont notés absents. La séance est présidée par Jules Pinaud, le doyen.

Eugène Provençal est élu maire avec seize voix contre cinq pour Charles Aubert. Léon Bérenger est élu premier adjoint avec vingt voix sur vingt bulletins exprimés (un bulletin était nul ou blanc). Il est surprenant de voir qu'à ce moment-là les conseillers sont au nombre de 21 (23 moins les deux absents). Mais pour le vote suivant, Marcel Cortese est élu avec 22 suffrages (sur 22 exprimés) comme deuxième adjoint. On peut supposer que François Roubaudy est arrivé entre temps. François Giusti est élu également avec 22 voix (sur 22 exprimées) adjoint spécial, chargé de l'administration en l'absence du premier et du second adjoint. Le conseil a peut-être ainsi anticipé le fait que la santé de Provençal risquait de l'empêcher de tenir son rôle de maire. Les conseillers savaient que Provençal était malade. C'est effectivement pour cette raison que Léon Bérenger demande la création de deux postes d'adjoints supplémentaires.

C'est clairement mentionné dans le registre des délibérations du 18 Mai 1945:

« M Léon Bérenger, premier adjoint faisant fonction de Maire, expose qu'en raison de l'état de santé actuel de M le Maire, et que d'autre part, vu le programme de rénovation de la commune de St Laurent du Var qu'il vient d'exposer et des nombreux travaux administratifs et lois que la commune se doit d'appliquer, il est devenu extrêmement difficile à la Municipalité, malgré l'application et l'activité de ses membres d'en surveiller exactement la marche et de remplir ses multiples obligations avec toute la précision et la promptitude désirables.

Il propose en conséquence au Conseil d'user de la faculté donnée par la Loi du 27 Juillet 1923 et de créer, pour la durée de son mandat, deux postes supplémentaires d'adjoints. »

Si Bérenger devait assurer l'intérim, la présence de deux adjoints supplémentaires ne serait pas de trop. Un autre adjoint spécial, détaché lui au quartier de la gare, est donc élu. C'est le doyen, Jules Pinaud, qui obtient 22 voix sur 22 bulletins exprimés.

Les contestations

Plusieurs conseillers protestèrent à propos de différents événements liés aux élections municipales. L'arrêté du 30 Mai 1945 concernant les protestations des élections municipales du 13 Mai 1945 relate en détails les plaintes et les décisions prises par la préfecture.

Joseph Capra et Félix Battua déposèrent une protestation à la Préfecture des Alpes Maritimes le 18 mai 1945. Ils faisaient remarquer que « le nommé RENAUD Georges a voté bien que né le 17/11/1924 et par conséquent âgé de moins de 21 ans ». Il n'était pas inscrit sur les listes électorales mais avait pu voter à cause d'une erreur (le nom de Jean Renaud qui était décédé avait été émargé sur la liste d'émargement). Georges Renaud avait voté en lieu et place de Jean Renaud. Par conséquent, une voix fut retirée à tous les candidats élus au second tour. Les chiffres du tableau précédant ne tiennent pas compte de cela.

Les deux protestaient aussi contre le fait que le Président du bureau de vote Maurin ait effectué lui-même le dépouillement des bulletins. Mais aucun texte législatif n'interdisant cela, ce grief fut rejeté.

Le 17 mai 1945, Louis Ravet avait également déposé une protestation à la Préfecture. Il informait que 27 bulletins de vote avaient été annulés à tort au 2ème bureau. Le conseil de préfecture estima que certains étaient bien nuls ou blancs mais neuf bulletins étaient toutefois valables. Ils avaient été annulés pour différentes raisons. Un bulletin comportait vingt-trois fois le nom de Ravet, mais celui-ci avait été élu au premier tour. Un bulletin portant le nom de Caussimon avait été rayé et portait la mention « dit le patron de ma femme ». Malgré annotation mention étrangère à l'élection, le bulletin fut jugé valable. Il en fut de même pour huit bulletins qui avaient été annulés car ils portaient des marques accidentelles au crayon. Donc, Mme Fossat, MM. Nègre, Loir et Hébert eurent neuf voix de plus chacun.

Louis Ravet protestait contre l'élection de Marius Boniard. Selon lui, il n'aurait même pas dû être électeur, puisque son domicile et son exploitation agricole étaient depuis plusieurs années sur le territoire de Cagnes-sur-mer. Mais, Boniard étant inscrit sous le numéro 355 sur la liste électorale, le conseil de préfecture estima qu'il n'y avait pas de raison de refuser son élection. En effet, d'après l'article 31 de la loi du 5 Avril 1884, les électeurs de la commune étaient éligibles au conseil municipal.

Ravet indiquait que François Giusti avait été élu alors que ses père et mère étaient italiens, non naturalisés. La protestation fut rejetée car Giusti avait opté pour la nationalité française à sa majorité. En outre, il s'était engagé volontairement pendant la première guerre et avait servi l'armée française pendant la guerre de 1939 à 1940.

Ravet et Giusti avaient également protesté contre l'élection de Vincent Nègre car son beau-frère, Charles Maurel, avait été aussi élu. Le conseil de préfecture jugea que :

Considérant qu'aux termes de l'article 35 alinéa 4 de la loi du 5 Avril 1884 dans les communes de 501 habitants et au-dessus, les ascendants et les descendants, les frères et alliés au même degré ne peuvent être simultanément membres du même Conseil Municipal.

Considérant qu'il n'est pas contesté que le Sieur Nègre élu Conseiller Municipal de Saint-Laurent-du-Var au 2ème tour de scrutin est le beau-frère du Sieur Maurel élu à la même assemblée au 1er tour ; qu'ils sont dès lors alliés au degré prohibé et ne peuvent simultanément faire partie du Conseil Municipal de la Commune de Saint-Laurent-du-Var, dont la population dépasse 501 habitants ;

Qu'il y a lieu dans ces conditions d'annuler l'élection du Sieur Nègre, qui n'a été élu qu'au 2ème tour de scrutin.

L'élection de Vincent Nègre en qualité de conseiller municipal fut donc annulée. Les conseillers élus sur la liste Ravet n'étaient plus que quatre.

Caractéristiques de ce conseil

Le benjamin est plus vieux que celui du CLL (27 contre 20 ans). Mais le CLL était une exception, il est donc logique que l'âge du benjamin soit plus élevé. D'ailleurs, l'âge du plus jeune conseiller de la municipalité élue en 1945 est le même que celui de la municipalité nommée par Vichy.

Le doyen est le plus vieux de toutes les municipalités lors de son installation (72 ans).

La moyenne d'âge est 48,82 ans. C'est encore un retour à la normale, cette municipalité se situant entre celle de Vichy (45,16) et celle élue en 1935 (53,43).

Deux femmes figuraient parmi les candidats. Elles furent toutes les deux élues.

Les classes plus jeunes (20-30 et 30-40 ans) sont en nette diminution par rapport au CLL. Les 30-40 ans sont très peu représentés (8,69%). C'est leur taux le plus bas.

La classe des 50-60 retrouve un niveau plus habituel avec 26,08% des conseillers appartenant à cette catégorie. Comme en 1935, c'est la seconde classe en ordre d'importance. Avec 13,04%, les plus de 60 ans continuent leur croissance. Les plus nombreux en 1935, ils avaient été écartés en 1941 (0%) et un peu oubliés en 1944 (5,88%). La majorité des membres du conseil municipal sont des propriétaires (12 sur 23, soit 52,17%). C'est une constante.

Extrait du Mémoire d’Histoire de Jérémie Thomas 

09/04/2012

MARSUPILAMI: SON PÈRE EST MORT A SAINT LAURENT DU VAR

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André Franquin, né le 3 janvier 1924 à Etterbeek (Belgique) et mort le 5 janvier 1997 à Saint-Laurent-du-Var (France), est un auteur belgefrancophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Spirou et Fantasio, Gaston, Modeste et Pompon et les Idées noires ; il est le créateur du Marsupilami, animal imaginaire.

Formé par Jijé en compagnie de Morris et Will, Franquin débute dans la bande dessinée en 1946, en reprenant dans le journal Spirou la série vedette Spirou et Fantasio que son mentor vient alors d'abandonner. Franquin va construire l'univers de la série en inventant des personnages comme le comte de Champignac, Zorglub et surtout le Marsupilami. Brouillé avec Charles Dupuis en 1955, il rejoint le Journal de Tintin et crée la série Modeste et Pompon, avant de revenir dans le giron des éditions Dupuis.

À la fin des années 1950, il crée en compagnie d'Yvan Delporte, le personnage de Gaston Lagaffe pour animer le journal Spirou, avant d'en faire une série à part entière. À la même époque, accablé par le travail, Franquin crée son atelier et y réunit de jeunes auteurs dont les plus fameux sont Greg, Roba et Jidéhem. Malade, puis en dépression dans les années 1960, il abandonne la série Spirou et Fantasio pour se consacrer entièrement à Gaston et pour écrire le scénario de la série Isabelle. À la fin des années 1970, Franquin est un des instigateurs de l'éphémère Trombone illustré où il crée la série Idées noires, qui par la suite est publiée dans Fluide glacial. André Franquin meurt en 1997 des suites d'un infarctus.

Franquin est un des piliers de la bande dessinée franco-belge et de la première génération de l'école de Marcinelle. Il se distingue par la qualité de son dessin, notamment dans le rendu des mouvements, l'expression des personnages, ses décors très riches, ainsi que par l'inventivité de son humour, souvent coloré de poésie. Travaillant à une époque où la bande dessinée est essentiellement destinée aux enfants, il réalise des histoires accessibles à un jeune public, tout en insérant des détails qui n'apparaissent qu'avec une lecture plus approfondie. À partir de la fin des années 1970, il réalise des bandes dessinées à caractère plus adulte et politique, ou encore écologistes.

Aujourd’hui, Le Marsupilami est remis au gout du jour avec la sortie en salles du film français d’Alain Chabat « Sur la piste du Marsupilami » avec Alain Chabat, Jamel Debbouze, Fred Testot, Lambert Wilson, Géraldine Nakache, Patrick Timsit, Jacques Weber.

Un ultime clin d’œil à la mémoire de son grand créateur André Franquin, venu s’éteindre à Saint Laurent du Var.