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07/08/2008

EN REMONTANT LA RUE DE L'ANCIEN PONT

Au XIXème siècle, lorsque sera édifié le pont sur le Var, l'histoire de Saint Laurent se déplace de quelques centaines de mètres au sud du vieux village, au fond de l'actuel Parc F. Layet où débouche la rue de l'ancien Pont.

Pour rejoindre ce point, il suffit de reprendre son véhicule pour venir stationner devant l'entrée du stade municipal.

Tout d'abord se diriger vers l'Est en longeant la façade nord du Gymnase pour aboutir sur la route du bord du Var.

On remarquera une borne cimentée de forme quadrangulaire portant sur sa face occidentale une inscription significative: « Pont des Français ». Elle était placée à l'entrée de l'ouvrage franchissant Var-frontière avant 1860.

 L'ancien pont, aujourd'hui disparu, après une réapparition temporaire au cours de la dernière guerre, a donné son nom à la rue partant du Parc pour rejoindre la mairie.

En remontant cette voie, nous remarquerons tout d'abord à droite au n° 77 une maison d'angle surmonté d'une treille: il s'agit de l'ancien poste de garde où les gendarmes contrôlaient les voyageurs traversant le pont. Des inscriptions anecdotiques gravées sur les rebords en ardoise des fenêtres du rez-de-chaussée rappellent les longues veilles des sentinelles désœuvrées.

Quelques mètres plus haut au n° 57, l'Auberge actuelle occupe les murs de l'ancien bâtiment des douanes. Au siècle passé, le n° 45 situé au-dessus servait d'hôtel relais de Poste (Hôtel Rondel). Les chambres de cette auberge abritèrent plus d'un voyageur de renom, mais aussi nombre de marchands et courtiers circulant en diligence entre Gênes, Nice et Marseille le tout au long de la route côtière de 1792 à 1864 (date de l'ouverture du pont de chemin de fer).

En face au n° 54, un corps de bâtiments aux larges ouvertures servait de garage aux coupés et d'écuries aux chevaux. Les garages et la ferronnerie qui travaillent encore dans la rue reprennent dans ces lieux les activités traditionnelles du maréchal ferrant. De tels ateliers étaient liés au passage des attelages et aux réparations qui en découlaient. Les chevaux se désaltéraient à la fontaine captée au haut de la rue.

La tradition rapporte qu'en mars 1796, un fringant général du nom de Bonaparte venant prendre à Nice le commandement de l'Armée d'Italie, aurait passé la nuit dans « la maison de la cruche d'or » située au premier étage du n° 54.

La demeure la plus intéressante est sans conteste celle bâtie en haut et à gauche, sur un promontoire. Ce vaste bâtiment déjà visible sur une gravure de 1787 illustrant le voyage d'Albanis Beaumont était désigné par les laurentins sous le nom du « CASTEOU », il dut servir d'habitation à une noble famille de la commune.

Cet édifice est aujourd'hui l'objet d'une restauration attentive de la part de son nouveau propriétaire amateur des choses du passé.

Une pièce qui aurait servi de prison temporaire s'ouvre sur l'escalier faisant communiquer la maison avec la rue.

L'atelier de ferronnerie, aux belles voûtes, achève la visite de cette artère témoin de la vitalité économique de Saint Laurent au siècle passé.

Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 « Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 

10:43 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

31/07/2008

SAINT LAURENT RENAÎT AU XVe SIÈCLE

La perspective linéaire de la rue Honoré Geoffroy, comme celle de la rue des Petites Ecuries, découle de normes en faveur au XVème siècle, qui présidèrent à la construction d'un nouveau village.

Dépeuplé et abandonné, ce carrefour économique et stratégique commandant le passage du Var, ne pouvait rester dans cet état. Le confesseur du Roi René de Provence, l'évêque de Vence Raphaël Monso, seigneur du lieu, fut le premier à s'en inquiéter. Comme pour toute la Provence orientale dévastée, on fit appel à l'immigration de populations venues de la proche Ligurie italienne.

Ainsi s'établirent en 1468, une trentaine de familles arrivées de la région d'ONEGLIA (l'actuelle IMPERlA sur la Riviera italienne). Saint Laurent se releva de ses ruines et se développa sur un plan rigoureux avec de petites maisons stéréotypées à deux étages: l'étable et la cave au rez-de-chaussée, l'habitation au premier et la grange, ou grenier séchoir au second sous le toit, accessible de la rue par un astucieux système de levage, constituée par une poutre supportant une poulie ou « carella ».

Le toit était généralement à une seule pente dont l'inclinaison entraînait la pluie vers la façade principale côté rue.

La place de la Fontaine doit son nom à un bassin alimenté à l'origine par une pompe (XIXème siècle) celle-ci est encore visible entre les rues des Gueyeurs et Suchet.

Jeter un coup d’œil sur les génoises des toits de ces deux dernières rues. Elles coiffent les façades de demeures remaniées au XVIIIème conservant une rusticité paysanne qui s'allie avec bonheur au décor de la petite place avec son cyprès. Le tout forme un ensemble marqué par un cachet provençal original

Emprunter l'étroite ruelle A. ROUSTAND pour aborder la rue du TRINCO, parallèle à celle des Petites Ecuries, elle a su garder un air traditionnel en dépit des restaurations récentes, s'arrêter au n° 54 pour remarquer une maison typique avec sa poutre et sa poulie dépassant du toit pour engranger les récoltes.

Parvenu un peu avant l'extrémité de la rue, prendre la ruelle de droite qui débouche sur la rue du Var, dont les maisons servaient d'enceinte nord au village. S'avancer vers l'Avenue des Pugets et noter que l'îlot ancien (12, Rue du Var) est surmonté par une curieuse tourelle qui, avant d'être utilisée comme pigeonnier, dut servir de tour de guet.

Ensuite, par l'avenue des Pugets et la rue Honoré Geoffroy parvenir dans la rue OLIVIERI où vous observerez au n° 9 un linteau en pierre daté de 1769.

Poursuivre à gauche dans la rue de l'Eglise où au n° 67 est située l'ancienne mairie du bourg qui servit d'école pendant tout le XIXème siècle. Un peu plus loin à gauche, la rue du Four conserve le nom de l'ancien four communal qui jouxtait la mairie jusqu'au siècle passé.

Revenu place Mayen, s'engager dans la rue Centrale, cinquième rue parallèle aux remparts est-ouest, placée au cœur du village, elle conduit à la rue Valazé et de là au haut de la rue Desjobert: Place St. Antoine.

En débouchant sur la place, noter à l'angle des maisons (comme à bien d'autres croisements) les chasses-roues destinés à prévenir les dégâts des roues de charrettes.

Ancienne « Porte de France », la place St. Antoine conserve le nom de la chapelle des Pénitents blancs qui s'élevait au départ de la route de la Gaude contre le mur supportant la fontaine (avant 1935). Entre la rue Valazé et l'Avenue des Pugets, un large bâtiment constituait au XVIIIème siècle l'Auberge relais de poste des voyageurs transitant le long de la Côte, de France vers les Etats de Savoie et vice versa.

A cette époque, une tour s'élevait à l'emplacement de l'actuel parapet: « lou barri », où l'on commente encore l'actualité de ce pittoresque quartier.

Un poste de gendarmerie militaire occupait le magasin de jouets situé à l'angle sud jusqu'à l'ouverture du pont en 1792.

Descendre la rue Desjobert, qui formait l'axe principal du bourg « la grande rue» avant le XIXème siècle. Là s'écoulait le flot coloré et bruyant des véhicules et des voyageurs transitant par les bords du Var.

Observer à la hauteur du n° 39 un linteau sculpté du XVème siècle au millésime malheureusement caché. En face au n° 28, pénétrer dans la cage d'escalier de cette intéressante maison bourgeoise. Le plafond du XVIème est décoré de motifs floraux du XIXème.

S'engager quelques mètres plus bas dans l'impasse Roubion, située à gauche, la suivre jusqu'à son extrémité, pour découvrir ce qu'était le village avant d'être crépi et modernisé au goût du XXème siècle. Les galets roulés du Var forment de très jolis murs en « museau de chat » typiques de l'architecture laurentine.

Revenir Rue Desjobert, pour aboutir à une aire dégagée sur la gauche. Cette placette jouait un rôle essentiel dans la vie de la petite cité avant l'apparition de l'eau courante, puisque s'y dressait la fontaine publique succédant au puits communal.

La petite maison du n° 80, en face et au sud, reçut au XVIIIème les services de l'octroi.

Plus bas dans la rue Desjobert, une imposante demeure élève ses murs anciens dans un vaste quadrilatère limité par la place Castillon et les rues Raphaël Monso et Jules Brun.

Cet ensemble remanié au XVIIIème possède un ample escalier intérieur de style génois. Selon certains historiens ce corps d'habitation aurait servi d'hospice au XVIème siècle avant d'être acquis par la famille seigneuriale des PISANI.

Le bas de la rue Desjobert reconstruit en 1947 après les bombardements de l'été 1944 offre peu l'intérêt. Néanmoins l'actuel atelier de ferronnerie du n° 121 occuperait l'emplacement de l'hospice du XVIIIème siècle.

Remonter ensuite la rue Jules Brun pour revenir au point de départ, place Castillon, de là s'avancer vers la rue des Remparts. A gauche en longeant l'église on peut distinguer le rajout des murs passant de la belle pierre taillée et ajustée du roman à l'appareillage de gros galets multicolores extraits du lit du Var au XVIIème et XIXème siècle.

La grande bâtisse, située sur les remparts à droite (n° 4) datable du XVème par son linteau de la porte d'entrée et certains détails architecturaux, constituait le logement du corps de garde du village.

Au XVIIIème, quatre tours d'angle fermaient les murs d'enceinte du bourg, elles se dressaient à chaque extrémité des rues Desjobert et du Var. L'assise circulaire de celle située sur la rue des Remparts est encore partiellement visible à la hauteur de la rue du Var, dans le parapet dominant le parc.

En poursuivant la rue des Remparts vers le Nord, on remarquera à son extrémité et en contrebas (n° 122) un corps d'habitation qui servit de moulin au XVIIIème et XIXème, grâce à l'eau canalisée du fleuve.

L'important édifice qui lui fait front au nord occupe l'ossature d'une minoterie née au début du siècle des rêves industriels de son propriétaire le curé Toesca.

Rejoindre enfin le Parc François Layet et son véhicule en descendant l'escalier ouvert le long des remparts. Cette promenade-découverte, à travers les siècles tout au long de ruelles remplies de souvenirs atteste de l'attachant passé de Saint Laurent.

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 « Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

10:15 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

24/07/2008

ITINÉRAIRE DE VISITE DU VIEUX VILLAGE

 SUR LES BORDS DU VAR AU Xème SIÈCLE

L’intérêt porté au passé de Saint Laurent du Var par ses habitants toujours plus nombreux et par les touristes de passage, nous a engagé à établir un itinéraire de visite à travers les vieux quartiers. Cette promenade permet de découvrir en une demi-journée quelques-uns uns des vestiges marquant de leur empreinte la riche histoire de ce bourg provençal.

Tout débute voici près de deux millénaires et peut-être le double, si l'on fait foi aux traces d'habitations lacustres identifiées au début de ce siècle à l'embouchure du Var (Cap 3000).

Avec la venue des Romains, des sites différents seront choisis en fonction des impératifs dictés par la sécurité:

A la Pax Romana (IIIème siècle), les « villae » seront bâties dans la plaine ouest le long de l'actuelle Avenue de Provence (ancienne voie romaine).

Pendant les périodes troubles, plus à l'écart et en hauteur sur la colline des Agrimonts, ce sera le Castrum Agrimontis: (IVème siècle). Sans doute détruit lors des grandes invasions (Lombards ou Saxons) au VIème siècle, le Castrum Agrimontis à peine relevé de ses ruines dut subir les assauts des Sarrasins qui occupèrent le pays de 813 à 972.

Après ces épreuves, le silence retombe et l'on signale seulement une halte, « VARUM », sur la berge occidental du fleuve, vers 1005.

En 1033, un hameau se crée à l'emplacement de l'actuel « Parc François Layet » (ex Place Neuve), là où commence notre visite.

Vous abandonnerez votre véhicule sur le vaste parking situé en face de la Rue Desjobert.

Selon l'historien Gioffrédo, ce nouveau village sera partiellement emporté par les crues du Var. Seule la partie haute de l'agglomération bordant l'église aurait échappé aux inondations dévastatrices.

Pour aborder la visite, grimper le petit escalier de pierres usées qui escalade les anciens remparts cernant le village depuis le XVIème siècle.

Parvenu place Adrien Castillon, sur l'emplacement de ce qui fut à l'origine l'ancien cimetière, vous pourrez admirer la très élégante église romane provençale surmontée d'un campanile caractéristique.

L'ensemble s'échelonne du XIème au XIIème siècle avec des remaniements au XIVème et XVIème siècle. L'église bâtie en pierres calcaires de Gattières possède un beau chevet en « cul de four «, surmonté d'une originale frise dentelée, orienté au levant. Il est possible d'identifier sur le mur sud les aménagements successifs qui visèrent à agrandir l'église au cours des âges. Une plaque datée de 1825 restitue cette réalité liée à l'essor démographique de la communauté. La tour quadrangulaire supporta un clocher conique en pierres de style roman lombard jusqu'en 1925 où elle reçut une ornementation en fer forgé. Elle porte aussi les traces visibles de restaurations destinées à la consolider, mais la base conserve l'appareillage du XIème siècle.

Rejoindre la petite place qui fait face, à l'Ouest, au porche de l'église.

Ici débute en 1162 l'histoire de Saint Laurent du Var avec la première mention d'un hospice destiné à recevoir les voyageurs parcourant la côte et traversant le Var à bord d'un bac. Du premier hospice confié tour à tour à différents ordres monastiques, dont les Augustins, il ne subsiste que le mur limitant l'espace au nord de la placette.

Bâti en briques rouges tirées de l'argile du pays, ce mur est percé par une jolie fenêtre géminée, partagée d'une élégante colonnette en marbre avec un chapiteau sculpté. Remarquer les détails ornementaux de l'ogive ainsi que la composition du mur.

La grande voûte de plein cintre du rez-de-chaussée devait servir d'accès au porche de l 'hospice.

Pénétrer ensuite dans l'église, cette construction à nef voûtée en berceau brisé, sans narthex ni transept, avec ses bas-côtés étroits et ses fenêtres rares, relève du plus pur style roman provençal. Datable du XIème siècle pour la partie centraIe, elle a subi au cours des temps des restaurations malheureuses, destinée à satisfaire aux exigences d'un clergé soucieux de suivre le goût du jour.

Il est possible néanmoins d'admirer sur le bas côté sud un joli reliquaire en bois doré du XVIIème siècle, dit de St. Benoît, contenant selon la tradition un os de la jambe du saint martyr, fondateur de l'ordre des Bénédictins (mort en 543).

Sortir de l'église et franchir à droite un passage voûté et s'arrêter ensuite sur la place Mayen. Nous sommes ici au cœur de l'ancien village du XIème et XIIème siècle.

L'îlot homogène que bordent à l'Est les rues Raphaël Monso et Ferraretto, complété par les ensembles situés au Nord de la place Mayen entre les rues Suchet et des Gueyeurs, limité à l'Ouest par la rue du Four, forme le noyau le plus ancien.

Les passages voûtés furent percés à l'origine.

Lorsque le village sera reconstruit au XVème siècle ces ouvertures réuniront les deux parties nées d'époques différentes. En effet, la bourgade paisible entourant l'hospice tenu par les Capucins, connut au XIVème siècle toute une série de calamités qui lui furent fatales: peste à répétition, invasions de sauterelles, bandes de mercenaires, pirates venus de la mer, anéantirent la population et détruisirent une partie des habitations.

Noter vers le sud, dans la rue Raphaël Monso, « le caladage » qui permettait les jours de pluie de nettoyer les rues en pente grâce à cette rigole. Remonter ensuite la rue Ferraretto et remarquer sous le passage voûté, où le crépi du mur a disparu, l'assemblage régulier du mur, composé de galets ronds extraits du Var, les arêtes droites des constructions étant montées avec des briquettes.

Parvenus place de la Fontaine, face à la rue Honoré Geoffroy, nous abordons le village bâti au XVème siècle avec des règles d'urbanisme particulières.

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Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

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