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28/10/2013

VILLENEUVE LOUBET, LE CHÂTEAU DE LA GARDE OU TOUR DE LA MADONE

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LE TRAGIQUE DESTIN DU CHATEAU DE LA GARDE.

A environ quatre kilomètres de Villeneuve Loubet, sur la route conduisant vers Grasse, à gauche, dressée sur la colline, pointe une tour surmontée d'une statue de la Vierge: c'est l'ancien château de La Garde, baptisé depuis Tour de la Madone. Pour la rejoindre en un quart d’heure à pied, quitter votre véhicule à la hauteur du camping, traverser le ruisseau du Mardaric et suivre le sentier qui grimpe vers le faîte de la colline.

Ce château de la première moitié du XllI ème siècle, présente un donjon carré haut de 14 m mesurant à la base 4,68 m sur 5,25 m Une pointe s'avance de 2, 10 m Les murs vont d'une largeur de 0,80 m à 1 m et 2,10 m Un logis construit en enfilade s'abrite derrière le donjon, il n'en subsiste que des traces. Au nord, nord-ouest une plate-forme en contrebas portait une basse-cour. Bien que né d'un couple château-village, l'ancien village de La Garde a disparu.

Le château de La Garde pénètre dans l 'Histoire au milieu du sombre XIVème siècle, début d'une ère maléfique qui, cinquante ans durant, va étaler une suite interminable de souffrances: peste, famine, pillages, destructions. Cette période funeste coïncide à peu près avec le règne de la célèbre Reine Jeanne. Le pays sortira exsangue et ruiné de ces terribles épreuves où se distinguent les troupes régulières, les routiers, les brigands menaçant sans répit les populations.

Ainsi en 1341, le prieur de Roquefort et de La Garde commet des actes de brigandage. Il va jusqu'à assiéger Draguignan qu'il incendie.

Le Roi Robert ordonne alors à la communauté de Grasse d'y mettre fin. Mais la milice grassoise impuissante est repoussée devant Roquefort et s'y fait malmener. Le Roi en appelle alors à ceux de Saint Paul. Voici la relation des événements selon les archives de la communauté de Saint Paul:

«Féraud de Cabris, moine et prieur de Rochefort, ayant rassemblé un grand nombre de gens d'armes dans les châteaux de Rochefort et de La Garde, faisait des grandes vilenies contre les voisins et passans, et, ayant grossi ses troupes, feust assiéger le chasteau de Draguignan, où il mist le feu et brusla ceux qui estoient dedanz, et continuant ses courses et violences par toute la Provence, le Roi Robert donna commission à la communauté de Grasse de s'en saisir ou s'en deffaire; lesquels estans allés à Rochefort pour exécuter l'ordre du Roy feurent repoussés et maltraités, ce que le Roy ayant apris, donna la commission à la communauté de Saint Paul lesquels ayant espié le temps que son monde estoit allé à la petite guerre et que luy restoit avec peu de gens, touts les habitants de Saint Paul, hommes, femmes et enfans, y feurent, envestir le chasteau de touts caustés et, s'estans mis en deffance, ne peut pas empescher qu'ils ne missent le feu au chasteau, et qu'ils ne feust bruslé avec touts ceux qui estoient dedanz, comme il avoit faict à Draguignan».

Ce document, révélateur des mœurs de l'époque, présente le propriétaire du château de La Garde comme un moine devenu bandit de grand chemin, organisant des razzias d'envergure, suivi par une population fidèle jusqu'au crime avant d'être emportée par une répression aussi sauvage que radicale. Notons qu'un article des Statuts de 1353 du monastère de Lérins interdira par la suite aux religieux de porter publiquement les armes, si ce n'est sous la robe...

En 1367, les Etats de Provence rassemblés à Sisteron, ne pouvant compter sur l'aide de la Reine Jeanne pour défendre le pays «ordonnèrent aux habitants de la campagne de se retirer dans les lieux fortifiés et de détruire les villages qui n'étaient pas défendus par quelques murailles ou quelque fort». En application de cette mesure les habitants de Biot évacuèrent leur village et se réfugièrent à La Garde.

Par une lettre du 8 septembre 1391, la Reine Marie exposait les assassinats commis par «certains brigands» à nouveau rassemblés à La Garde, et commandait, sous peine de mille marcs d'argent, de faire «démolir et aplanir jusqu'à ses fondements le lieu ou tour surnommé de Garde avec ses murs». L'ordre fut bel et bien exécuté au cours du mois suivant, par des habitants de Cannes, Mougins et autres lieux, mais la tour résista. Aux motifs invoqués, s'ajoutaient des raisons politiques, le château de La Garde se trouvant placé dans une zone disputée entre la maison des Duras et celle d'Anjou.

La chronique signale encore que Cagnes envoie ses troupeaux sur les pâturages de La Garde devenu désormais un lieu «déshabité».

Puis le silence s'installe, nous laissant comme seuls témoins de ce siècle agité quelques pans de murs accrochés à une tour isolée sur le sommet d'une colline.

EXTRAIT DES "HISTOIRES ET LÉGENDES DES BALCONS D'AZUR": LA GAUDE, SAINT JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC, BÉZAUDUN, COURSEGOULES, TOURRETTES SUR LOUP, VENCE, SAINT PAUL DE VENCE, LA COLLE, ROQUEFORT LES PINS, VILLENEUVE LOUBET, CAGNES...

De La Gaude à Vence et au Broc, le vaste belvédère qui surplombe la Méditerranée et le Var reste méconnu. La région provençale des « Balcons d'Azur » renferme pourtant des trésors histo­riques et architecturaux qu'il est urgent de découvrir, au-delà de la splendeur des paysages. C'est à ce voyage insolite que nous invite l'auteur, le long d'un amphithéâtre, au cœur duquel s'égrènent les célèbres fleurons de LA GAUDE, VENCE, SAINT-JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC.

Passant tour à tour de la réalité des faits historiques, chargés de fabuleuses anecdotes, aux légendes, Edmond Rossi, auteur de divers ouvrages sur le passé et la mémoire des Alpes-Maritimes, a recueilli et réuni quelques moments singuliers de ces villages.

Le choix de La Gaude s'impose comme le centre de gravité de ce « triangle d'or» d'une richesse exceptionnelle. Aux limites de ce secteur, des vestiges témoignent également d'un passé où l'insolite nous interpelle pour mieux conforter la légende: chapelle oubliée de COURSEGOULES, fayard de BÉZAUDUN, tombeau mystérieux de TOURRETTES-­SUR-LOUP, ruines austères de VENCE ou cachées de ROQUEFORT-LES-PINS, sentinelle fortifiée de SAINT-PAUL et abbaye de LA COLLE, châteaux de VILLENEUVE-LOUBET et de CAGNES.

La Gaude, célèbre pour son vin sera aussi l'inspiratrice de Marcel Pagnol pour sa « Manon des Sources ». D'Hercule à d'Artagnan venu arrêter le marquis de Grimaldi à Cagnes, laissez-vous guider par les fantômes des personnages, pour parcourir les vivantes ruelles de ces villages et la riante campagne alentour. L'agréable découverte de ces bourgs authentiques aux limites de la Provence, vous révélera bien d'autres trésors, dignes de ceux cachés là par les Sarrasins et les Templiers, bien présents dans tout ce secteur.

Ce livre est édité par les "EDITIONS CAMPANILE

Ouvrage illustré, de 160 pages disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 18 € et dédicacé par l'auteur, en contactant: edmondrossi@wanadoo.fr 

22/10/2013

SAINT LAURENT DU VAR: L'ÉCOLE MICHELIS A CENT ANS !

LE GROUPE SCOLAIRE EN 1900.jpg

Les conditions de l’enseignement s’activent avec le ministre de l'Instruction Publique Jules Ferry. Une loi (1881) établit la gratuité des écoles primaires publiques, une seconde (1882)  rend l’école obligatoire pour tous les enfants de six à treize ans. La troisième (1886) confie l’enseignement à des laïcs.

En 1885, avec 944 habitants, l'école de filles reste dépourvue de cour et de latrines ! Face à ces carences, le 11 février 1894 le Conseil Municipal approuve les plans et devis de construction d'une nouvelle école primaire, prévoyant une dépense totale de 36000F, y compris une parcelle de 2000 m2 proposée par Antoine Hébert au prix de 6000F.

M. et Mme Alfred et Elise Michelis remplacent les époux Bernard à la direction des écoles de garçons et de filles en 1904.

Avec une population de 1530 habitants, les enfants d'âge scolaire sont au nombre de 235 : 102 garçons, 100 filles, 33 non admis faute de place. La réception des travaux du nouveau groupe scolaire construit au quartier des Plans s’effectue le 16 mars 1907.

Les deux classes de garçons et les deux classes de filles existantes sont insuffisantes dès  novembre 1907. Le Conseil demande la création d'une 5ème classe.

Le directeur de l'école des garçons Alfred Michelis remplissait aussi la fonction de secrétaire de mairie. Mme Michelis dirigeait l'école des filles. Ils habitaient le logement de fonction au-dessus de l'école.

Vers 1919 l'école se compose de 3 classes de filles et de 3 classes de garçons. Les deux cours de récréation sont séparées par un muret rehaussé d'une grille. Le portail communicant reste toujours fermé.

Les écoliers, vêtus d’un tablier noir égayé pour les filles d'un petit col blanc, chaussaient des bottines et se couvraient l’hiver d'une pèlerine. Sous le tablier, les filles avaient un jupon sur une chemise en coton léger. Les garçons portaient des pantalons courts. Des sacs en toile avec une anse servaient de cartable.

A midi, les écoliers éloignés de l'école, ne rentrant pas chez eux, apportaient leur repas dans un petit panier et mangeaient dans une classe.

Après les cours, un écolier était chargé de vider un broc d'eau dans les toilettes, broc rempli à l'unique robinet situé dans la cour. Une rivalité divisait les enfants venant du quartier de la Gare et ceux du Village, laquelle  occasionnait des bagarres entre garçons, sur le chemin du retour.

Cette école dite « du Centre » accueillait tous les élèves de la commune.

Ce n'est qu'en 1975 qu'elle a été rebaptisée école Michelis en souvenir de son premier directeur Alfred Michelis. Lequel  fonda une société de tir dans le but d’en développer le goût, et de préparer ainsi au tir des armes de guerre... 

A sa retraite, il sera élu conseiller municipal. Il décédera accidentellement en 1944 en marchant sur une mine à Gattières.

Pour en savoir plus, consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

 Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages illustrées, 17€ disponible sur demande à edmondrossi@wanadoo.fr  

13/10/2013

M. LOUIS RAVET, ANCIEN MAIRE HONORE EN ISRAËL

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La plaque du « bosquet Louis Ravet » vient d'être dévoilée en présence de S.E.M. l'ambassadeur de France en Israël » et M. Jacques Amir, député maire de Dimona, entourant d'ailleurs l'ancien maire de la cité laurentine lors de la dernière guerre.

Récemment à Dimona « première ville française d'Israël », a eu lieu une cérémonie en l'honneur de M. Louis Ravet, maire de Saint-Laurent-du-Var sous l'occupation.

A l'initiative de M. Jacques Amir, député maire, la municipalité de Dimona et le « Keren Kayemeth Leisraël » ont décidé la plantation d'un bosquet au nom de M. Louis Ravet pour son action de résistant au nazisme et l'activité clandestine de la mairie de St-Laurent-du-Var en faveur des juifs pendant la dernière guerre.

L'inauguration de la plaque et la plantation des premiers arbres se sont déroulés à proximité de la forêt « Paula et David Ben Gourion » en présence de M. Jacques-Pierre Dupont, ambassadeur de France en Israël, des représentants du Keren Kayemeth, du ministère des Affaires étrangères, de la municipalité de Dimona et des élèves du lycée « Igal-Allon ». M. Louis Ravet était accompagné de son gendre, M. Louis Brun, de sa petite-fille, Mme Françoise Rossi, de MM. Mario Rossi et Alain Lashkar.

M. Jacques Amir a rendu hommage à M. Louis Ravet et souligné les liens d'amitié unissant Dimona et St-Laurent-du-Var, avant de donner lecture d'un télégramme de félicitations de M. Shamir, alors ministre des Affaires étrangères.

Pour sa part, M. Jacques-Pierre Dupont, ambassadeur de France, s'est réjoui de constater un tel rapprochement entre les peuples français et israéliens.

M. Ravet, dans ses remerciements, a tenu à associer à l'honneur qui lui a été fait, tous les Français résistants qui au péril de leur vie et quelque fois jusqu'au sacrifice suprême ont combattu pour faire triompher la liberté et la fraternité, face aux horreurs du nazisme.

Après la bénédiction par le grand rabbin, tous les assistants ont procédé à la plantation des premiers arbres du bosquet.

Cette plantation, outre l'hommage à M. Ravet, symbolise la renaissance de l'Etat d'Israël, dans le désert : la ville de Dimona surgie du Neguevr en étant un des plus beaux exemples.

Les jours suivants lors de la visite touristique d'Israël et d'un pèlerinage sur les lieux du christianisme, M. Ravet devait recevoir du maire de Nazareth un fanion aux armes de la ville.

Extrait du mémoire de Jérémy Thomas « Saint Laurent du Var Alpes Maritimes »(Réf : M.M.622.1.THO.1999) esr consultable au« Musée de la Résistance » à Nice La Plaine 1 Bât A2 Boulevard Maurice Slama 06200 Nice Tél : 04 93 81 15 96