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11/06/2007

LES PREMIERS HABITANTS DE SAINT LAURENT

Lorsque ST. LAURENT n'était encore que les berges boisées de ce fleuve sans nom, que les premiers hommes s'y installèrent, il n'y avait ni pont ni chemin, ils choisirent, comme en témoignent des vestiges de pilotis d'habitations la­custres, l'embouchure du Var (1). C'est au débouché de ce fleuve qu'après avoir abattu les grands sapins qui le bordaient, nos lointains ancêtres édifièrent des huttes en rondins semblables aux isbas contem­poraines. Ces demeures reposaient sur un socle de bois supporté par des pilotis enfoncés dans un sol vaseux. La pêche était leur principale activité. Bien des siècles conservèrent cette paix première de l'humanité, avant que l'homme écrive les premiers instants historiques de ce lieu, qui n'était que les rives d'un torrent alpin. (2) . A l'époque romaine, 49 ans avant Jésus-Christ, de re­tour d'une expédition punitive en Espagne, l'empereur CESAR (vainqueur de la GAULE) licencia les légions pompéiennes qu'il avait soumises et ramenées de si loin!... Le lieu choisi? les bords du Var où se situe l'actuel ST. LAURENT (selon De Bello Civili). La via Julia-Augusta, voie romaine reliant ROME aux provinces ouest, traversait le Var à gué; à la hauteur des quartiers nord de la Baronne; jamais il n'a été découvert tra­ces d'un pont à cet emplacement. Il faut attendre le Xllème siècle, pour apprendre que les chevaliers de Castrum Olivum (village médiéval situé près du BROC, dont il ne subsiste aujourd'hui que quelques demeures en ruines après sa disparition au XVllème siècle) percevaient un droit de péage pour le passage du Var; ils firent donation de ce droit aux puissants moines de Lérins qui possédaient une bonne partie des terres situées sur la rive droite du Var. (Cartulaire de l'Abbaye de Lérins. Moris et Blanc). Ces terres et ces biens avaient été reçus par l'Abbaye lors de la grande menace de l'an mille où devait avoir lieu « la fin du monde ». De nombreux propriétaires: petits sei­gneurs du lieu avaient fait don de leurs biens matériels, pour ménager leur vie dans l'autre monde, en s'alliant les sympa­thies de l'Eglise toute entière. Plus tard, en 1205, l'ordre des Chevaliers Hospitaliers de St. Jean de Jérusalem possédait à ST. LAURENT un hô­pital destiné à recevoir les pèlerins qui traversaient le fleuve; cet hôpital fut ensuite desservi par les chevaliers de Rhodes, puis pal les moines Augustins. Ces différents ordres monasti­ques et militaires fleurissaient au Moyen-Age; leur rôle social symbolise la puissance de l'Eglise en ces temps instables. Parce qu'ils avaient le seul tort d'exploiter une affaire prospère, les bons moines de l'ordre des Augustins firent des jaloux; un de ceux-ci, et pas des moindres, l'évêque de VEN­CE, devait au XIII ème siècle leur causer quelques ennuis.   (1) Selon M. Brun (AN. SOC. des S.L. et A. des A.M. T .: V) pilotis enfouis à 8 m sous le sol actuel.

(2) Selon une étude géologique, le Var roulait cent fois plus d'eau à l'époque diluvienne et la moitié à l'époque miocène, pliocène.

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04/06/2007

SAINT LAURENT UN LIEU DE PASSAGE

SAINT LAURENT : UN CARREFOUR GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE

Avant 1860, Saint-Laurent­-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice, le long de la rive droite du Var, sur 7 km.

Saint-laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de sa devise et de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé est sans aucun doute le vieux village avec ses rues pitto­resques et son église romane datant du XIe siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particuliè­rement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son histoire.

Les épidémies. Les guerres, les invasions et les inondations ont rythmé les différentes étapes de la for­mation de Saint-laurent-du­-Var à travers les siècles. Son histoire se développe au cours du temps sous des, influences venues d'horizons différents : du sud et de la mer dans l'Antiquité, de l'Est avec Rome, du Nord au Moyen Age, de l'Ouest, de la Révolution française à nos jours.

Avant que ne s'écrive l'His­toire, lorsque voici 400 000 ans les premiers hommes

apparaissaient dans la région, le Var drainait alors cent fois plus d'eau. S'il est question de pilotis découverts à la fin du XIXe siècle, enfouis dans le sous-sol vaseux du delta, pouvant servir d'assise à des cabanes lacustres, nous n'avons aucune preuve d'une occupation du site à la Préhis­toire.

Les seuls vestiges mis au jour à proximité sont ceux de Carros Je Neuf: il s'agit de fragments de pierres taillées voici quelque 100000 ans (début du Würm).

Beaucoup plus tard, le géo­graphe grec Strabon indique­ra que le Var avait en hiver la largeur de sept stades à son embouchure, soit 185 m x 7 = 1 295 m. Notons que le pre­mier pont construit en amont sur le Var à la Révolution fran­çaise n'aura qu'une largeur de 654 m. Aujourd'hui, après son endiguement, la 202 bis franchira le fleuve au quartier de la Baronne par un ouvrage de seulement 450 m !

Saint-Laurent-du-Var est un carrefour géographique et historique en rapport constant avec le fleuve le plus important des Alpes-Mari­times. Le Var, cité déjà par César, sera qualifié de « grand fou » par Vauban qui ne lui pardonnait pas ses crues sou­daines et brutales multipliant son débit par dix en quelques heures.

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28/05/2007

LA PERIODE MODERNE

SAINT LAURENT DU XVIIIe SIECLE A AUJOURD'HUI 

Pendant la seconde guerre mondiale, des circonstances tragiques ont récemment remis en service le vieux pont de la digue des Français. Les bombardements de la dernière guerre ont durement atteins Saint Laurent en 1943 et 1944, environ 200 maisons détruites et 1000 endommagées.

Le pont du Var avait été touché à plusieurs reprises et le trafic interrompu. Sur l’emplacement de l’ancien pont de bois, un passage provisoire fut rétabli que la circulation automobile dût emprunter jusqu’à la reconstruction du pont routier remis en service en 1949.

Dans cette évocation du passé de Saint Laurent, accordons un souvenir au divertissement qui réunissait, au Carnaval de 1699, plusieurs habitants sous la docte présidence du prieur ou curé. Assemblés autour d’une table chargée elle-même de joyeuses bouteilles de vin muscat, les confrères de la Méduse, reconnaissables à un ruban rouge insigne de l’Ordre, vidaient force rasades. Lorsqu’un des assistants frappait la table avec son couteau chacun devait rester dans la position qu ‘il avait à ce moment sous peine de payer une amende de deux sols. Ainsi dans la mythologie, Méduse pétrifiait les malheureux qui la regardaient. Si l’un des convives lançait le cri de « Lampons » tout le monde devait vider son verre ou payer la même amende.

Pour avoir participer à ces agapes peu compatibles avec son état, le malheureux prieur fut admonesté par son évêque.

Rappelons aussi la mémoire de trois Français décédé à Nice au XIXe siècle et qui pour reposer en terre française ont demandé asile au cimetière de Saint Laurent. En 1832 le pauvre Desjobert, ancien consul général de France à Naples, atteint d’une maladie incurable, mit fin à ses jours, à Nice, en se tirant un coup de pistolet. Il dut à sa qualité d’étranger de ne pas subir le sort réservé par l ‘usage niçois au corps des suicidés qu’on exposait sur la potence.

Au contraire le général Dufriche de Valazé, ancien héros de la guerre d’Espagne, mort à Nice en 1838, reçu des obsèques imposantes. Le gouverneur de la province , Comte Rodolphe de Maistre, fils de l’auteur des « Journées de Saint Peterbourg » conduisait lui-même le deuil.

Enfin le marquis de Châteaugiron, ancien pair de France et consul de notre pays à Nice, y finissait ses jours en 1848. Sa sépulture ne fut pas cherchée au loin, la Compagnie des Pénitents de Saint Laurent l’accompagna dans le petit cimetière qu’il avait choisi pour son dernier asile.

En notre XXIe siècle où rivières et montagnes sont aisément franchies, le passage du Var n’impose plus au gueyeurs de veiller sur ses bords. , La commune de Saint Laurent, aux portes de Nice, participe à la croissance de la grande cité. La culture florale, celle des fruits et primeurs, lui assurent une activité et une prospérité inconnues des anciens âges. Sur ses coteaux qui dominent la vallée des amateurs de ciel clair viennent goûter une douce retraite dans la contemplation de la Baie des Anges. Les plaies de la guerre sont guéries et oubliées et l’avenir de Saint Laurent s’ouvre sur des perspectives chargées d’espoir.

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