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19/03/2007

SAINT LAURENT SENTINELLE DU BORD DU VAR

SAINT LAURENT "PORTE DE FRANCE" 

Le nouveau village de Saint-Laurent se trouvait placé à la frontière de la Provence et du Pays niçois devenu depuis la fin du XIVe siècle possession de la maison de Savoie. Le Var marquait maintenant les limites de deux états. Cela vaudra à notre village de voir trop souvent à son gré, lorsque la guerre se déclarait entre la France et Savoie passer  des troupes lus ou moins pillardes et, en tous cas, exigeant des réquisitions lourdes à supporter.

En 1691, Louis XIV est en guerre contre le duc Victor Amédée II. Catinat se prépare à franchir le Var et à s'emparer du Comté de Nice. Un Niçois histoire au service de la France, Jean-Baptiste Ferrero, devenu marquis d’un autre Saint Laurent en Ile de France, colonel du régiment qui porte son nom réside dans notre village où se tiennent d'étranges conciliabules. Presque tous les Niçois de qualité allèrent faire visite à leurs concitoyens, et nous avons tout lieu de croire que celui-ci recueillait de précieux renseignements sur la défense de Nice et du Comté. Ne devons nous pas aussi penser qu'il s'assurera des intelligences dans la place ? La forteresse de Nice réputée imprenable, dont les tours couronnaient la colline du château, résistait encore à la pression de l'armée française, maîtresse de la ville. Les 30 et 31 mars de formidables explosions sur la secoue et la démantelèrent, le feu a été mis à des barils de poudre, on compte plus de 300 morts ou blessés. La garnison piémontaise est contrainte de se rendre. La croyance générale fut aussitôt qu’une main criminelle avait allumé l'incendie, les pires soupçons pesèrent  sur le chevalier Cravetta, commandant en second du château, qui fut, par la suite, emprisonné et mis au secret. Il semble bien que les entretiens de Saint-Laurent du Var aient porté leurs fruits, d'ailleurs Catinat en rendant compte d’un mémoire que lui avait remis Ferrero, constatait que « les peuples Comté de Nice ne se faisaient aucune peine de changer de domination, leurs privilèges leur étant conservés, dont ils sont fort jaloux ». Et il rapporte encore qu'après la capitulation de la ville, les notables disaient « Ho ! nous voila au roi. Dieu merci ! ».

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12/03/2007

L'ANEANTISSEMENT DE SAINT LAURENT ET SA RENAISSANCE

                    L'EPOUVANTABLE XVe SIECLE 

De terribles malheurs allaient alors s'abattre sur l'Europe occidentale. La Provence n'est pas épargnée. En 1348, commence la terrible épidémie de peste noire. Des villages entiers sont dépeuplés, l'hygiène était à peu près nul et la mortalité fut telle que la population diminua presque de moitié, dans la mesure où l'absence de statistique permet de se faire une idée du désastre. Saint-Laurent, atteint par le fléau, lui paie son tribut. Ajoutons-y les troubles civils, les bandes armées de « routiers » que les souverains de l’époque embauchaient pour soutenir leur guerre, lesquelles se répandaient et à travers les pays lorsqu'une trêve les privait d'emploi. Ainsi, la Provence, bien que n'étant pas directement engagée dans le conflit, subit le contrecoup de la guerre de Cent ans et souffrit des incursions des « grandes compagnies ». Pour couronner le tout la crise dynastique qui, à partir de 1382, date de l'assassinat de la reine Jeanne, ébranla les états de cette tumultueuse princesse, contribua à augmenter l'insécurité générale.

Saint-Laurent s'est vidé de ses habitants, les maisons sont en ruines, la terre est abandonnée. L'évêque de Vence Raphaël Monso, seigneurs du lieu, décide de lui redonner vie. Suivant un procédé alors fréquent, également employé à Cagnes et Biot, il s’abouche avec des familles de la côte ligurienne et conclut avec elle une convention dite « acte d'habitation ». Le 16 mai 1468, trente chefs de famille du Val d’Oneille, diocèse d’Albenga, reçoivent des terres à titre de concession perpétuelle et s'engagent, eux et leurs successeurs à maintenir à leurs frais sur le fleuve une barque pour la traversée gratuite tant des hommes que du bétail.

Ainsi est rétabli, légèrement au-dessus du niveau du fleuve, pour le préserver les inondations, un village dont les rues se coupent en angle droit attestant par leur  disposition de l'existence d'un plan concerté.

La traversée du Var demeure la charge principale imposée aux habitants.

Il faut croire qu'elle leur parut lourde, car, d'une part, ils essayèrent de se soustraire à la gratuité, de faire payer le passage et d'autre part, ils manifestèrent peu d'empressement à reconstruire l'hospice détruit. Bien entendu, l’évêque les rappela au respect de leurs engagements. Pour vider le différend, les parties s'en remirent à des arbitres désignés d'un commun accord, ceci, par sentence des 19 septembre et 9 octobre 1485 moyennant la remise de certains revenus aux habitants. Il leur faisait obligation de construire dans les six ans un hôpital et de mettre continuellement une barque à la disposition des voyageurs.

L'acte déclaré solennellement que le « ladite hospitalité aux dit lieu proche de la rivière du Var et passage de celui-ci est d'une très grande utilité est grandement nécessaire pour les pauvres et pour tous ceux qui passent, dans ladite rivière. »

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05/03/2007

RETOUR SUR LES ORIGINES DE SAINT LAURENT

                AU DEBUT ETAIT LE VAR... 

Au moment de mélanger ses eaux à celle de la mer, le Var, que le sévère Vauban qualifiés de « gueux » et de « fou », s'étalent dans un lit d'une largeur imposante. Aujourd'hui les travaux d'endiguement l'on réduit, songeons qu'à l'endroit même où passe le pont routier et ferroviaire qui enjambe le fleuve sur 320 mètres environ, la distance primitive d'une rive à la vente était de 800 mètres et que le vieux pont de bois construits à auteurs du village de Saint-Laurent du Var se développait sur 700 mètres.

Fleuve capricieux, le Var laisse habituellement subsister de larges bancs de sable et de cailloux entre lesquels coulent des filets d'eau. Mais viennent les pluies et la fonte des neiges, et, soudainement le lit se remplit et roule une eau limoneuse. Pendant des siècles, chaque année, les terres environnantes ont souffert de ses débordements et la mise en culture de la vallée a été contrariée par ses crues périodiques.

Pour le voyageur qui empruntait la route de terre, le Var constituer une barrière et son franchissement n'allait pas sans peine. L'histoire de Saint-Laurent, habitat groupé sur ses bords, c'est avant tout celle du passage du Var, pacifique ou guerrier, et notre localité a eu pour rôle essentiel d'assurer la liaison entre les deux rives. À notre époque, où la technique triomphe de tous les obstacles, nous avons peine à imaginer toute l'ingéniosité qu’ont pu  déployer nos pères pour circuler dans des contrées dépourvues de routes et de ponts, avec des moyens rudimentaires et totalement inconfortable. Et pourtant ces temps ne sont guère éloignés, et de l'origine des âges jusqu'au siècle dernier les progrès réalisés dans ce domaine ont été lents est modestes.

Des religieux augustins avaient fondé un hospice destiné à accueillir les passants et à les aider à traverser le Var au lieu d'Agrimont ou de Grimont, dont un quartier du terroir actuel de Saint-Laurent nous a conservé le vocable, à cet effet, ils entretenaient une barque sur le grand bras de la rivière.

Le pape Innocent IV, en l'année 1248, leur avait délivré un privilège leur confirmant la possession de leurs biens et les exemptant du paiement des taxes et collectes qui n'auraient pas été formellement autorisées par le Saint-Siège. Sous la direction d'un commandeur ou capiscol, neuf frères y exerçaient la charité.

Mais l'esprit du mal s'attaque même aux institutions les plus vénérables. Nos chanoines Augustin ne furent pas insensibles à la tentation, et un vent de dissipation souffla sur le couvent. Des plaintes furent portées en Avignon où le souverain pontife tenait alors sa cour, et en 1327, les religieux reçurent l'ordre d'aller exercer leur ministère ailleurs, cependant que leurs biens été attribués à l'évêché de Vence. Une tradition veut qu'ils aient transporté leurs pénates de l'autre côté du Var, à l'ombre d'une chapelle qu'ils y possédaient, d'où le nom de saint Augustin donnait à ce quartier de la campagne niçoise. L'évêque de Vence devenait seigneurs de Saint-Laurent et se trouvait tenu d'assurer le passage du Var dans les mêmes conditions que précédemment.

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