Le 29 septembre 1792, le général Anselme fit franchir le Var à son armée de « Sans culottes » dès 3 heures du matin, partie à gué, partie à la nage. Trois hommes et quelques chevaux furent emportés par le courant et disparurent. Les troupes avaient de l'eau jusqu'aux épaules, le lendemain, des pluies torrentielles firent déborder le Var et si le général piémontais de Courten n'avait pas fui dès le premier jour avec son armée et les aristocrates, il aurait pu causer un désastre à l'armée française. Les Français décidèrent aussitôt la création d'un pont de bois, si la distance primitive d'une rive à l'autre était de 800 m, le nouveau pont de bois se développait sur 700 m. Le 8 décembre 1792, le pont était livré à la circulation et les piétons pouvaient passer. En janvier 1793, le pont était utilisable aux charrettes. En juin, ce pont fut doublé par un autre, entre Le Broc et Saint-Martin-du-Var. Il vécut jusqu'en 1800, où il fut rompu par la retraite des Français, qui se retranchèrent derrière le Var. Le pont de Saint-Laurent fut attaqué et bombardé trois fois, les 12, 24 et 26 mai 1800, par les Austro-Sardes, mais le 28 mai, le général Suchet prenait l'offensive. Le pont fut emporté en partie par le Var en décembre 1807 et en février 1808, un passage provisoire fut rétabli, mais de nouvelles crues causèrent de graves avaries à l'ouvrage, en octobre et novembre 1808. En 1813, l'ingénieur Jean Faraud entreprit la construction d'un nouveau pont, l'ancien souffrant à chaque crue du fleuve. En 1814, le milieu du pont constitua la frontière entre la France et le royaume de Sardaigne. Les crues du Var continuèrent à endommager le pont, il fut coupé le 26 novembre 1841 et le 3 décembre de la même année, alors que l'ingénieur en chef sarde M. Ripert, inspectait les dégâts, le pont s'écroula, noyant l'ingénieur et un ouvrier. En juin 1848, trois arches de la partie française furent emportées, le 17 novembre 1852, quatre travées s'écroulèrent au moment où la diligence allait passer !.. Le 9 juin 1855, deux travées de la partie sarde furent démolies emportant une charrette de poteries de Biot ! Nouvelle coupure le 27 novembre 1857, on envisagea alors le projet d'un pont suspendu. A propos du premier pont construit en 1792, une réglementation détaillée en définissait le mode d'utilisation: Article 1: Les gardes des deux extrémités du pont du Var ne permettront pas que plusieurs voitures se suivent de près sur le pont, elles ne pourront marcher qu'à 200 m de distance l'une de l'autre (ou 100 toises). Article 2: Les gardes empêcheront autant qu'il sera possible que les voitures se croisent sur ledit pont, surtout lorsqu'elles seront en convoi: alors les sentinelles arrêteront les voitures à une extrémité jusqu'à ce que celles qui seront sur le pont auront achevé de passer. Article 3: Les conducteurs de voitures et les cavaliers (le courrier de la malle excepté) seront prévenus à leur entrée sur le pont, de ne pas galoper ni trotter tant qu'ils seront sur le pont. Article 4: L'officier commandant le détachement du pont du Var, le concierge des bâtiments militaires veilleront strictement à l'exécution de la présente consigne, qui sera placardée à chaque extrémité du pont. signé capitaine du Génie en Chef à Nice Citoyen BERGASSE
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