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21/02/2008

SAINT LAURENT DE 1800 A 1815

Lors de la guerre contre la deuxième coalition, les revers de l'Armée d'Italie permettent aux Autrichiens d'occuper le Comté de Nice pendant quelques jours du 11 au 24 mai 1800.   Le général Suchet, gouverneur de Nice, recule sur la position stratégique des rives du Var. Seule la passerelle en bois permettait la liaison terrestre entre l'Armée d'Italie et ses arrières.   Pendant ces quelques jours, le village est sur la ligne du front, « les combats de Saint-Laurent » se terminent le 29 mai par une offensive des Français qui reprennent Nice.   Le village subit un bombardement des corvettes anglaises croisant au large du Var. Ce fut l'ultime combat militaire qui se déroula sur les berges du fleuve.   En 1807, la sœur de Napoléon, Pauline Borghèse, devant franchir le Var pour Nice, les autorités s'inquiétèrent de l'état désastreux de la passerelle (!). Pour les mêmes raisons, l'année suivante, on rétablit le service des gueyeurs. Les dégradations ne devaient pas être étrangères à la malveillance des Laurentins privés par le pont de la source des revenus du gué.   Plus tard, en juillet 1815, lors du retour de Napoléon de l'île d'Elbe, une vive émotion secoua la région. Doutant du sentiment de fidélité à Louis XVIII de la garnison d'Antibes, les Sardes préférèrent franchir le fleuve et occuper Saint Laurent.   Ensuite et jusqu'au rattachement, Saint-Laurent-du-Pont ne sera plus qu'une paisible bourgade avec sa garnison, sa douane et ses fonctionnaires de police. Quelques vestiges des bâtiments administratifs de cette époque subsistent encore aux abords de la rue de l'Ancien Pont.

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14/02/2008

LA TAXE D'ENTRETIEN DES ROUTES DE 1797

Le Directoire, en état permanent de crise financière, ne pouvant payer l'entretien des routes, institua en 1797 une taxe d'entretien des routes, véritable péage visant les voitures et les bêtes de somme et de monture.  L'Administration des Alpes Maritimes plaça une barrière destinée à la perception de cette taxe sur la rive gauche du Var, celle du département du Var installa la sienne sur la rive droite à Saint-Laurent, si bien qu'il fallait payer deux fois.  L'affaire fut tranchée un mois plus tard en octobre 1798 par le Ministre de l'Intérieur lui-même qui fit supprimer celle de la rive gauche.  La taxe était proportionnelle à la distance parcourue mais nul contrôle n'avait lieu si bien que toutes les fraudes étaient permises. A côté de la barrière était installé un poste de perception. Entre les préposés et les passants, les discussions et les querelles se produisaient à tout moment, soit à propos du calcul de la taxe, soit au sujet des exemptions (bêtes et voitures allant au travail ou de retour de pâturage). Le Général Garnier, commandant la place de Nice, était lui-même exempt, mais lorsqu'il se présentait, sa voiture suivie de deux ou trois autres occupées par ses amis, celles-ci étaient soumises à la taxe. Le Général refusait tout paiement et il fallut un ordre du Ministre de l'Intérieur pour qu'il s’y soumit. Les tentatives de fraude étaient permanentes. Certains qui conduisaient des voitures à quatre chevaux taxées à 0,75F par cinq kilomètres, dételaient deux chevaux avant d'arriver à la barrière et n'avaient ainsi à payer que pour une voiture à deux chevaux, suivie de deux chevaux tenus en laisse, soit 0,35 F. Les muletiers, bien que ce fut interdit et puni d'amende, passaient par des sentiers contournant les barrières, d'autres, trouvaient plus efficace de les enlever, comme il arriva pour la barrière de Cimiez par deux fois le 22 octobre et le 1er no­vembre 1798, il fallut y placer une sentinelle en arme.  Les réclamations étaient nombreuses, ainsi en février 1803 le Général Eberlé, commandant d'Armes à Nice, qui sortait de la ville en voiture pour aller visiter la porte du pont de Saint-Laurent où se trouvait un poste militaire, est mis en demeure de payer, il protesta: « Mon état et la situation physique où m'ont réduit les blessures que j'ai reçues aux armées ne me permettent pas toujours de vaquer à pied aux devoirs que m'impose la place que j'occupe ». Le Préfet Dubouchage intervint en sa faveur. L'impopularité était telle que le gouvernement impérial décida sa suppression. Elle fut remplacée par une taxe sur le sel ! Le 22 septembre 1806, à minuit, la barrière de Saint Laurent fut enlevée par un agent du Service des Travaux Publics en présence du Maire de la commune.

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07/02/2008

LE PREMIER PONT SUR LE VAR

Le 29 septembre 1792, le général Anselme fit franchir le Var à son armée de « Sans culottes » dès 3 heures du matin, partie à gué, partie à la nage. Trois hommes et quelques chevaux furent emportés par le courant et disparurent. Les troupes avaient de l'eau jusqu'aux épaules, le lendemain, des pluies torrentielles firent déborder le Var et si le général piémontais de Courten n'avait pas fui dès le premier jour avec son armée et les aristocrates, il aurait pu causer un désastre à l'armée française.  Les Français décidèrent aussitôt la création d'un pont de bois, si la distance primitive d'une rive à l'autre était de 800 m, le nouveau pont de bois se développait sur 700 m. Le 8 décembre 1792, le pont était livré à la circulation et les piétons pouvaient passer. En janvier 1793, le pont était utilisable aux charrettes. En juin, ce pont fut doublé par un autre, entre Le Broc et Saint-Martin-du-Var. Il vécut jusqu'en 1800, où il fut rompu par la retraite des Français, qui se retranchèrent derrière le Var. Le pont de Saint-Laurent fut attaqué et bombardé trois fois, les 12, 24 et 26 mai 1800, par les Austro-Sardes, mais le 28 mai, le général Suchet prenait l'offensive. Le pont fut emporté en partie par le Var en décembre 1807 et en février 1808, un passage provisoire fut rétabli, mais de nouvelles crues causèrent de graves avaries à l'ouvrage, en octobre et novembre 1808. En 1813, l'ingénieur Jean Faraud entreprit la construction d'un nouveau pont, l'ancien souffrant à chaque crue du fleuve. En 1814, le milieu du pont constitua la frontière entre la France et le royaume de Sardaigne. Les crues du Var continuèrent à endommager le pont, il fut coupé le 26 novembre 1841 et le 3 décembre de la même année, alors que l'ingénieur en chef sarde M. Ripert, inspectait les dégâts, le pont s'écroula, noyant l'ingénieur et un ouvrier. En juin 1848, trois arches de la partie française furent emportées, le 17 novembre 1852, quatre travées s'écroulèrent au moment où la diligence allait passer !.. Le 9 juin 1855, deux travées de la partie sarde furent démolies emportant une charrette de poteries de Biot ! Nouvelle coupure le 27 novembre 1857, on envisagea alors le projet d'un pont suspendu. A propos du premier pont construit en 1792, une réglementation détaillée en définissait le mode d'utilisation: Article 1: Les gardes des deux extrémités du pont du Var ne permettront pas que plusieurs voitures se suivent de près sur le pont, elles ne pourront marcher qu'à 200 m de distance l'une de l'autre (ou 100 toises). Article 2: Les gardes empêcheront autant qu'il sera possible que les voitures se croisent sur ledit pont, surtout lorsqu'elles seront en convoi: alors les sentinelles arrêteront les voitures à une extrémité jusqu'à ce que celles qui seront sur le pont auront achevé de passer. Article 3: Les conducteurs de voitures et les cavaliers (le courrier de la malle excepté) seront prévenus à leur entrée sur le pont, de ne pas galoper ni trotter tant qu'ils seront sur le pont. Article 4: L'officier commandant le détachement du pont du Var, le concierge des bâtiments militaires veilleront strictement à l'exécution de la présente consigne, qui sera placardée à chaque extrémité du pont. signé capitaine du Génie en Chef à Nice Citoyen BERGASSE

 

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