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20/12/2007

SOIXANTE HOMMES NOYÉS

Au cours des passages successifs des armées en campagnes, Saint-Laurent fut aux trois quarts dévastée. Ainsi le 11 juillet 1707 « Les Impériaux pillèrent le dit lieu, prirent aux habitants leurs plus précieux meubles, brûlèrent les autres avec leurs grains versèrent leur vin et huile, coupèrent leurs vignes, quantité d'oliviers et les obligèrent, à quitter leurs demeures pour épargner leur vie ». De cette époque ( 1707) date une chanson relative au séjour des troupes impériales dans la région: « Enfin la superbe armée Campe devant Saint-Laurent, Le muscat aux Allemands Fait bénir cette contrée. A Cagnes, dans un plafond, Le duc voit, dès son entrée, La chute de Phaéton. Puis-je, dit-il, sans colère, Voir un augure pareil. Brûlons le fils du Soleil, Brûlons le char de son père. Eugène lui dit tout bas: Epargnez le téméraire, Eugène lui dit tout bas: Prince ne le brûlons pas ». Ce couplet fait allusion au goût des Allemands pour le déjà célèbre muscat de Saint-Laurent. Puis il est question d'un funeste présage entrevu dans les décorations du plafond. du Château de Cagnes où durent séjourner le Duc de Savoie et son compagnon d'arme le Prince Eugène. Excité par la colère, le Duc veut détruire par le feu le présage néfaste. Plus méfiant le Prince l'en dissuade et conseille la prudence. Cela en dit long sur les caprices des grands de ce temps et la facilité avec laquelle on incendiait les demeures des braves gens. Toujours sur le plan des anecdotes en rapport avec la guerre de succession d'Autriche, Garidelli rapporte qu'en avril 1744, l'Infant d'Espagne aurait traversé les pauvres ruelles du village, entouré d'une meute de 500 chiens (!). Le 29 novembre 1746, l'armée du Comte de Brown (Austro-Sardes et Anglais) se prépara à traverser le Var pour envahir la Provence. L'armée fut divisée en six colonnes. Au large, une frégate anglaise donna, par un coup de canon, le signal du passage du Var. C'est au cours de cette traversée qu'une soixantaine d'hommes de l'infanterie, enivrés au vin de Bellet avant l'attaque, furent emportés par le courant et périrent noyés.  L'armée fonça sur Cagnes, où les habitants fuirent sur les collines abandonnant la ville au saccage des Austro-Sardes. Les Anglais construisirent un pont solide sur le Var, pour assurer les communications avec Nice. Les Austro-Sardes avançaient vers Aix et Toulon, peu nombreux et mal ravitaillés, la Provence étant pauvre et démunie. Les Franco-Espagnols se regroupèrent, reçurent des renforts et, placés sous les ordres du maréchal de Belle Isle, ils contre-attaquèrent. Le 3 février, les Austro-Sardes en déroute repassaient le fleuve sous le feu des canons ennemis, en empruntant le pont construit par les Alliés pour faciliter leur attaque (ce pont passait au-dessus des deux bras de la rivière). « Il leur fallut profiter de la nuit pour achever de rompre le pont. Trois cents ouvriers et soldats d'artillerie furent commandés à cet effet, mais ils ne purent tenir sous le feu roulant qui les décimait. Des canonniers avec des fascines goudronnées fournies par des vaisseaux anglais croisant au large parvinrent à brûler quelques toises du pont » (Moris). Le Var avait sauvé d'un grand péril l'armée austro-sarde, mais par pour longtemps: en juin 1747 les Franco-Espagnols reprenaient l'offensive, trois colonnes passèrent le fleuve à gué. Leur attaque avait été soigneusement préparée depuis Saint-Laurent. Dans la nuit du 2 au 3 juin, après avoir établi en face de Saint-Laurent deux batteries de cinq pièces chacune pour faciliter la construction du pont, ils s'avancèrent au point du jour, sur trois colonnes, tandis que d'autres troupes qui avaient été transportées sur cinquante petits bâtiments, escortés par des galères et des galiotes, débarquaient entre le Var et le petit Saint-Laurent (Le petit Saint-Laurent était situé sur la rive gauche du Var) et gagnant les arrières des gardes piémontaises les obligèrent à se replier. La première colonne formée avec un régiment de hussards, deux régiments de cavalerie française et de grenadiers, guéa le Var à Saint-Laurent, la cavalerie avait de l'infanterie en croupe. La deuxième colonne partit du Broc vers Saint-Martin-du-Var, et rejoignit la première à la Croix-de-Marbre (à Nice), la troisième marcha droit de Gattières à Aspremont. Le traité d'Aix-la-Chapelle signé le 18 octobre 1748 restitua au duc de Savoie, le Comté de Nice.

Les Franco-Espagnols évacuèrent, conformément au Congrès de Nice du 4 décembre 1748.

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13/12/2007

PISANI SEIGNEUR DE SAINT LAURENT

La famille Pisani  venue avec 35 autres d'ONEGLIA, acheta la seigneurie à l'évêque de Vence en 1698. Ses représentants furent notaires, trésoriers généraux. Le dernier seigneur, père du dernier évêque de Vence, vendit ses droits à la commune en 1789. Leurs armes figurent un arbre surmonté de deux étoiles. Leur tombeau se trouvait dans une chapelle de l'église. La communauté contesta auprès du Parlement d'Aix puis du Pape l'acte de vente de 1698, refusant la tutelle laïque du nouveau Seigneur.   Jusqu'à l'apparition d'un seigneur de St. Laurent au XVIIIème siècle, les Laurentins n'avaient eu à subir que l'autorité des évêques de Vence. Ce seigneur issu de la famille PISANI, une des plus notables de celles venues d'Oneglia au XVème siècle, fit baptiser pompeusement sa demeure « Le Château ».   Pour se distinguer de la communauté populaire des fidèles, une place de choix lui fut attribuée à l'église du village, la famille des Pisani tenait à cette prérogative qui fera plus tard lorsqu'elle fut contestée, l'objet d'un véritable procès.   Au recensement de 1749, le titulaire de la seigneurie de St. Laurent était défini avec les titres suivants: « Messire Joseph Pisani Villeneuve, seigneur de Puget, marquis de la Gaude, conseiller du Roi à la Cour des Comptes ».   Comme on peut s'en rendre compte, ce seigneur habile avait su enrichir son blason par de fructueux mariages permettant de profitables acquisitions.   Ce puissant seigneur entretenait des rapports excellents avec l'Eglise, gouvernant avec son appui, percevant les impôts sur les Laurentins et autres gens de son fief.    L'Eglise savait (après avoir exercé son autorité pendant des siècles sur St. Laurent) trouver dans la personne du nouveau seigneur, un allié sûr, garantissant ses privilèges aux dépens du peuple laurentin assujetti.   A cette époque on franchissait le Var au moyen d'une barque qui servait à traverser le gros bras. En 1743 la barque fonctionnait encore mais, en 1758, elle n'existait plus depuis plusieurs années. C'est alors que le gué fut confié à 12 guéyeurs de St. Laurent. En 1763, au traité de Paris qui rectifia la frontière du Var donnant à la France Gattières et Bouyon, il fut décidé que la barque serait rétablie sur le gros bras frontière du Var et que le passage serait gratuit et confié à St. Laurent.

Les guéyeurs assuraient le passage des petits bras et possédaient un véritable monopole, le transport des bagages et des personnes s'effectuait à dos d'homme.

 

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06/12/2007

LA PESTE DE 1720

En 1720, la peste se déclara à Marseille, le fléau fit de grands ravages, toute la Provence fut contaminée.   Des mesures énergiques furent prises par la Ville de NICE afin de sauvegarder sa population. Le passage du Var fut interdit sauf en face GATTIERES (n'oublions pas que Gattières, à cette époque, était encore une enclave savoyarde en territoire français).  

Pendant deux ans l'entrée du Comté fut interdite à toute personne venant de Provence. L'évêque de Vence lui-même ne put rendre visite au prieur de Gattières qui pourtant dépendait de son diocèse, l'entrevue eut lieu au Broc.

 

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