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11/04/2015

SAINT LAURENT DU VAR DÉCRIT PAR LE « PÉRE DE LA CÔTE D’AZUR »

SAINT LAURENT DU VAR 1855 Guiaud.jpg

Stéphen Liégeard inventeur du vocable de « Côte d’Azur »a décrit celle-ci en 1894 dans un ouvrage qui tient du guide avec en plus des anecdotes et des impressions personnelles témoignant d’une observation attentive d’un terroir appelé à séduire les foules de touristes.

Voici comment il distingue Saint Laurent du Var, niché sur la rive droite du Var :

« Saint-Laurent du Var – un cru au muscat délicieux - entraînons à notre suite le gourmet assuré d'une agréable halte.

Saint-Laurent, avant 1860, était poste de douanes, le Var, alors formait frontière. Nous dirions de ce hameau qu'il se mire au fleuve, si le fleuve, en dehors des crus, offrait assez de surface  humide pour refléter une image. Qu'on en juge par cet aveu naïf d’une affiche de la fête patronale réglant, au mois d'août dernier, les conditions de courses d'hommes à travers le lit du Var ! Suchet et Rochambeau, à l'aube du siècle, y défendirent vaillamment le passage contre l’Autrichien. Aujourd'hui, l'habitant se contente d'y protéger ses primeurs contre les retours agressifs du froid. L'asperge y prospère, entre toutes, rivale de celle de Saint Mandrier. Depuis l’annexion, un viaduc aux travées de fer porte nos locomotives sur la rive opposée et les arrête à la station du Var. Arrêtons-nous aussi un instant, et contemplons celui que les Romains avaient dénommé Varum (varius), par allusion à la variété de ses caprices.

Un peu d'eau sur beaucoup de sable, voilà son ordinaire. Queuelques flaques dormantes, des

ruisselets jaunâtres courant et se jetant à la mer bleue, ne paraissent justifier, dès l’abord, d’un lit aussi vaste, ni un si large estuaire. Sur cette grande route endiguée dont les courants semblent les fossés, on se prend à chercher le cantonnier, casseur de pierres. Mais regardez à l 'horizon là-bas se dressent les glaciers, et gare aux fontes de neiges ! Sortant de deux sources l'une au vallon d'Astench, qui tarit parfois, l'autre sans cesse bouillonnante, qui sourd de la montagne du Garret, - ce fleuve du Var, à mesure qu'il descend de ses hauteurs lève le tribut sur tous les torrents des Alpes Maritimes. Tantôt se précipitant par les formidables défilés de ses clus vierges de soleil, tantôt semblant se jouer en d'agrestes bassins, il reçoit dans un cours de trente-cinq lieues à peine, la Tuébie, la Roudoule, la Tinée, la Vésubie, l’Esteron,impétueux affluents qui, tour à tour, teintent ses ondes de noir, d'ocre, de pourpre, selon les couleurs des roches, et en font, à leur gré, le plus utile des amis ou le plus redoutable des tyrans. Qui le qualifira selon ? Envahisseur, capricieux, infidèle, il déserte volontiers les cailloux roulés de son lit pour découcher sur les terres voisines, et volontiers encore il prête sa force aux usines riveraines ou sa fraicheur aux cultures qui l'implorent. On saura au juste, ce qu'il vaut, en se rappelant que centupler son volume est un jeu pour lui, qu'il peut, de vingt-huit mille litres par seconde porter son débit à quatre millions, et pousser le tout à deux lieues vers le large.

Les tribunes du champ de courses s'adossent à son embouchure. Du wagon, on aperçoit le turf avec ses obstacles, ses haies, ses pelouses et sa petite rivière. Les Niçois eussent peut-être mieux fait de consacrer ce champ à des naumachies, car, par un phénomène de météorologie non expliqué jusqu'ici, la pluie tombe encore plus fréquemment que les jocheys sur son sol ensorcelé. Il est vrai que le Var est là, toujours alréré à cette époque, et qu'il reçoit le   'trop-plein de la piste, avec une reconnaissance égale à celle du Mançanarès pour le verre d'Alexandre Dumas ».

04/04/2015

SAINT LAURENT DU VAR: LE PATRIMOINE HISTORIQUE

LE MOULIN DES PUGETS A SAINT LAURENT DU VAR.JPG

A propos du sort incertain du Moulin des Pugets, les élus de toute tendance ont évoqué, de manière consensuelle, dans une récente réunion du conseil municipal, le patrimoine historique de Saint Laurent du Var. L’occasion de rappeler l’existence de monuments et de vestiges qui témoignent du riche passé de la commune.

Suite à l’inventaire des monuments historiques que j’ai effectué en 1977 pour l’administration, j’avais signalé un ensemble digne de susciter l’intérêt des amateurs du patrimoine de la commune, en voici le texte :

« POUR LE VIEUX VILLAGE:

- l'Eglise romane et le mur voisin du monastère (XIème), à l’intérieur, reliquaire de Saint Benoît (XVIIème).

- un encadrement de porte du XIVème (maison sise rue des Remparts, derrière l'Eglise).

- quelques vieilles maisons dans l'îlot antérieur au XVème:

- Maison Giauffer, rue des Gueyeurs

- Maison Tordo (remaniée au XVIIIème)

- Maison d'angle rue Suchet, rue Ferraretto

- les pontis (passages couverts) rue Ferraretto, Place Mayen.

- des maisons du XVème, XVIème et postérieures:

- Maison Bernardi, angle rue du Var avenue des Pugets, avec une curieuse tourelle pigeonnier sur le toit.

- L'ancienne boulangerie (maison commune), place de la Fontaine.

- Une élégante maison décrépie (angle rue Honoré Geoffroy et rue Oliviéri).

- L'ancien relais de poste, carrefour Saint-Antoine Desjobert.

- La maison Berenger avec ses escaliers décorés de fresques (rue Desjobert).

- Quelques très anciennes demeures et granges, Impasse Roubion.

POUR LES QUARTIERS SUD:

- Rue de l'Ancien Pont, un ensemble de maisons du XVIIIème et du XIXème:

- Maison Giraud (poste de garde)

- Maison Cléricy

- Ancien octroi avec son entrée bourgeoise

- « Le Castéou » Une grande maison cubique sur une surélévation (déjà figurée au XVIIIème)

 - Sous celle-ci, un ancien atelier de ferronnerie dans d'anciennes écuries, proches de prisons voûtées

- Le pilier du pont près du gymnase.

- Rue du Général Leclerc: la maison Trastour (ancien four), typique avec murs en museaux de chats (en galets roulés du Var).

- La croix de mission de 1771 devant la chapelle des Sept Douleurs.

- Les oliviers plusieurs fois centenaires de la propriété Bonin (ancien bien des évêques de Vence).

- L'ancien cimetière Saint Antoine (avenue Fanhestock) avec les tombes des familles Pisani, Valazé, Desjobert, Châteaugiron, ainsi que des vieilles familles de souche laurentine.

AU NORD:

- La chapelle Notre-Dame des Neiges (ancien siège des Pénitents noirs), avec ses fresques baroques (propriété de M." Bonnefous, rue des Anciens Combattants en A.F.N.)

- La briqueterie Faraud (XVIIIème), témoignage du passé artisanal (quartier des Pugets).

- Le moulin des Pugets (début XVIIIème) (propriété Martin).

- Les ruines du château de la Tour.

- La chapelle Sainte-Pétronille.

.Cet ensemble constitue un témoignage bien mince en regard du riche passé de Saint-Laurent. Aussi serait-il souhaitable de le protéger afin d'en conserver quelques traces pour les futures générations.

Par la suite et jusqu’à ce jour, aucun de ces monuments ou vestiges n’a été retenu pour être « classé » sur la liste des « Monuments historiques » de notre pays expliquant ainsi la disparition progressive de ces témoignages du passé. L’urbanisation intensive du territoire communal de ces dernières décades a négligé les vestiges du passé, inclus le plus souvent dans le domaine privé. Le souci de restaurer les édifices anciens au goût du jour a accéléré la disparition des peintures, fresques, inscriptions, gravures, dates recouvertes par le nouveau crépi.

Quels monuments, bâtiments, édifices composent aujourd'hui le patrimoine laurentin?

Indubitablement l’église romane du XIème siècle avec son clocher et le mur de l’ancien Hospice du XIIème siècle jouxtant son entrée.

L’ensemble du  « Vieux Village » pour son architecture du XIIème et XVème siècles.

Le vieux cimetière Saint Antoine avec les tombes des grandes familles du lieu, enserré dans un mur en museaux de chats (corniche Fanhestock) typique des premières constructions laurentines.

Quels sont ceux qui ont disparu ces 30 dernières années?

Les quelques très anciennes demeures et granges, Impasse Roubion.

La Maison Giraud (poste de garde)

La maison Trastour (ancien four), typique en galets du Var, recouverte d’un crépi dévastateur.

La chapelle Notre-Dame des Neiges, avec ses fresques baroques, rue des Anciens Combattants en A.F.N.), détruite lors de l’implantation d’un immeuble.

La briqueterie Faraud (XVIIIème), témoignage du passé artisanal (quartier des Pugets), détruite à la création du stade.

Quels sont ceux qui sont préservés?

L’Eglise romane et le mur voisin du monastère (XIème et XIIème siècle), à l’intérieur, le reliquaire de Saint Benoît (XVIIème).

Un encadrement de porte du XVème (maison sise rue des Remparts, derrière l'Eglise).

Quelques vieilles maisons du « Vieux Village » dans l'îlot antérieur au XVème:

- Maison Giauffer, rue des Gueyeurs

- Maison Tordo (remaniée au XVIIIème)

- Maison d'angle rue Suchet, rue Ferraretto

- les passages couverts rue Ferraretto, Place Mayen.

Quelques maisons du XVème, XVIème et postérieures:

- Maison Bernardi, angle rue du Var avenue des Pugets, avec une curieuse tourelle pigeonnier sur le toit.

- L'ancienne boulangerie (maison commune), place de la Fontaine.

- Une élégante maison décrépie (angle rue Honoré Geoffroy et rue Oliviéri).

- L'ancien relais de poste (rénové), carrefour Saint-Antoine Desjobert.

- La maison Berenger avec ses escaliers décorés de fresques (rue Desjobert).

- Rue de l'Ancien Pont, un ensemble de maisons du XVIIIème et du XIXème, rénovées et recrépies ce qui a  effacé les intitulés de chacune

- Maison Giraud (poste de garde)

- Maison Cléricy

- Ancien octroi avec son entrée bourgeoise

- Une grande maison cubique dite « lou Castéou » sur une surélévation (déjà figurée au XVIIIème)

 - Sous celle-ci, un ancien atelier de ferronnerie dans d'anciennes écuries, proches de prisons voûtées

-Le pilier du « Pont des Français », Esplanade du Levant (angle du Gymnase), sauvé grâce à l’intervention de M. Bailet conseiller municipal.

- La croix de mission de 1771 devant la chapelle des Sept Douleurs.

Un bouquet d’oliviers plusieurs fois centenaires de la propriété Bonin (ancien bien des évêques de Vence).

- L'ancien cimetière avec les tombes des familles Pisani, Valazé, Desjobert, Châteaugiron, ainsi que des vieilles familles de souche laurentine.

AU NORD:

- Le moulin des Pugets (1702, aujourd’hui dévolu à la Municipalité).

- Une partie des ruines indivises du château de la Tour, après la construction d’une villa sur le site.

- La chapelle Sainte-Pétronille, déjà malheureusement « rénovée » dans les années soixante.

Saint Laurent du Var l’ancienne « Porte de France », avant le rattachement du Comté de Nice  en 1860, sentinelle avancée au bord du Var à l’extrémité de notre pays conserve encore quelques témoignages de son glorieux passé comme les remparts et fondations des tours soutenant le village vers le Var (Parc Layet), le site rappelle sa fonction au-delà des vestiges oubliés et quelquefois disparus.

Pour en savoir plus : consulter Le site de « Saint Laurent du Var- Histoire », tenu par l’historien Edmond ROSSI :

 

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com/

 

26/03/2015

APERÇU HISTORIQUE SUR LE QUARTIER DES PUGETS (suite et fin)

histoire

Le territoire des Pugets s'étendant de la sortie du village de Saint Laurent au nord de La Baronne. Le centre géographique et historique se trouve situé sur une colline, placée à mi-chemin.

D'autre part, le seul château authentifié par l'histoire étant le château dit du PUGET de la TOUR, et son ancienne chapelle St. Jean Baptiste, il nous est apparu intéressant de nous rendre sur les lieux pour en reconnaître les ruines (1977).

Elles s'élèvent à environ 4 km au nord de Saint Laurent-Village en suivant la RN 209 vers Gattières, sur un promontoire situé à gauche de la route, dominant celle-ci de ses 40 m. d'altitude.

Nous avons découvert dans ce quartier, toujours spécifié « La Tour » les restes imposants d'un ensemble d'habitations, ruiné, noyé dans d’épais taillis, couvrant sur le sommet une superficie de 250 m2, cet ensemble est cadastré en 5 parcelles en 1834, d'une surface voisine de 100 m2 pour les constructions qui se décomposent comme suit:

Un corps de bâtiment s'étalant sur la crête d'ouest, en est, le premier élément à l'ouest très endommagé, possède des pans de murs construits comme l'ensemble avec de gros galets du Var mélangés de matériaux d'appoint (morceaux de tuiles romaines) le tout assemblé par un mortier friable à base de plâtre, laissant supposer une récupération de vestiges antérieurs. Ces pans de murs (deux essentiellement) hauts de 5 à 6 mètres sont bordés à leur sommet par une génoise à « triple rangs » (XVIIème siècle). Ils devaient constituer le corps central d'habitation.

Nous avons remarqué une fenêtre murée au Nord devant dater du XIIème siècle et sur le mur Sud une fenêtre dont le linteau et l'encadrement en briques rouges semblent plus récents, XVème ou XVIème siècle.

S'agit-il de la Tour originelle remaniée plus tard? Le site choisi permet une vue étendue vers la mer et le Var, une meurtrière bouchée sur le mur Nord, la vétusté de l'assemblage, sont autant d'indices qui le laisseraient supposer.

Nous serions alors en présence d'un gros oeuvre édifié au XIIème ou XIIIème siècle, qui devait constituer l'assise de la Tour primitive.

En effet, ce type de construction débute dès le haut moyen-âge du fait des invasions, ses buts sont de permettre l'observation et l'abri, en cas d'alerte aux habitants des alentours. Plus tard, l'édifice aurait pu être modifié pour servir de demeure permanente et de maison de campagne seigneuriale. La tradition orale a transmis le souvenir de la réalité du passé puisque l'ensemble est aujourd'hui qualifié de « Château du Seigneur de Saint Laurent » ou de « Château de la Tour ».

Plus à l'Est au-delà d'un monticule de décombres couvert de végétation subsiste à ciel ouvert une ancienne écurie ou cave avec une citerne, le tout adossé à une maisonnette en bon état encore habitée. A l'examen le linteau de cette, écurie constitue une voûte plein cintre sans clé de voûte par application des moellons non taillés dont l'intervalle a été fixé par du mortier. Ce type de travail est daté par les spécialistes du XIème ou XIIème siècle.

La maison n'a pu être visitée, son aspect extérieur et ses tuiles romanes, son élégante génoise, ne la différencient pas des constructions d'alentours datant du XIVe ou XVe siècle (La Baronne). Ce corps de bâtiment se poursuit à l'Est par un espace anciennement abrité, sorte de séchoir ou d'aire dont le toit était supporté par des piliers en briques rouges subsistant encore.

Le tout est prolongé vers le Var jusqu'au-dessus de la route sur l'arrête sommitale par un mur de 30 cm de large, haut de 1,50m, long de 16 m, peut-être muraille de protection effondrée au sol ?

Il nous a été impossible d'identifier d'autres vestiges, un taillis buissonneux abondant recouvrant le sol et les planches voisines, complantées d'oliviers plusieurs fois centenaires. Un puits (ou ouverture sur citerne) nous a été signalé en contre bas vers la route de La Baronne, mais nous n'avons pu le repérer.

Avant la bifurcation qui permet de prendre le chemin pentu accédant aux ruines du château, à 60 m. à gauche sur la route, nous avons remarqué un captage de source avec abreuvoir dénommé par les gens du pays, « l'Abreuvoir des Chevaux du Seigneur ».

Le Tunnel de captage est voûté en briques rouges du même type que celles définies précédemment pour la fenêtre du Château, cela le rendrait contemporain des derniers aménagements de La Tour (XVème ou XVIème siècle).

D'autre part, il nous a été indiqué l'ancienne « maison du curé » située en amont de l'abreuvoir sur un coteau bien exposé à environ 150 m. (propriété Pellegrino).

Il s'agit d'un « bastidon » à un étage, aménagé en habitation, qui a conservé une génoise et possédait avant sa restauration un toit de lourdes tuiles.

Si l'ensemble était cadastré dès le XVIème siècle, l'existence de la génoise fait dater l'ensemble au plus tard du milieu du XVIIème siècle.

Cette demeure devait être celle du prieur du château voisin, le dernier propriétaire y découvrit un crucifix de belle taille, malheureusement égaré.

Au nord du château, à environ 350 m. à vol d'oiseau, sur l'actuelle propriété FOSSAT, nous avons localisé l'ancien cimetière du quartier signalé par BONIFFACY, au début du siècle.]

Le plateau a été nivelé dans les années 60 pour permettre l'implantation de serres servant aux cultures florales une tombe fut encore mise à jour à cette occasion.

Les historiens locaux ayant cité au quartier Sainte Pétronille une pierre écrite formant l'escalier de la maison EUZIERE (vers 1900) nous avons essayé sans succès de la trouver. TISSERAND en parle dans ses études sur Vence et Nice. E. BLANC l'a examinée et déclarée fausse. Son inscription partielle pouvait laisser croire à un autel dédié au dieu HERMES. En voici la transcription partielle indiquée par la FORMO ORBIS ROMANI.

BLANC:

ENNE

RMAE SPES

  CIVIVM

   AIAIDV

TISSERAND: (Vence)

AMAS-SPES

CIVIOM

TISSERAND (Nice) :

         ////////

///HERMES

///SPES

       CUVIOM///

Cette pierre bien que déclarée faussement romaine par le « CORPUS » (répertoire archéologique) constituait une énigme non élucidée.

Tels sont, dans l'état actuel de nos connaissances les quelques témoignages recueillis sur l'intéressant passé historique du quartier des Pugets.

ETHYMOLOGIE POSSIBLE DU PUGET TREIZE DAMES

Rappelons que les Ligures Oxybiens occupant la région étaient d'incorrigibles pillards sur terre et sur mer.

Au terme de 80 ans de guerre entre -205 et - 125 (peut-être même dès- 154 pour les Oxybiens) les armées romaines de FLACCUS et CALVINUS « pacifièrent » la côte.

Rome amputa les premiers habitants des lieux d'une partie de leur territoire, la plus intéressante, celle qui longeait la mer sur une étendue de 12 stades (2220 m.). Pour faire respecter cette sanction les tribus ligures devaient fournir annuellement en otages des personnages marquants.

Cette distance de 2220 m. depuis la mer vers l'intérieur, compte tenu des déplacements du delta du Var nous conduit à la hauteur de l'actuelle propriété MARTIN (Moulin des Pugets).

Les treize stades nous conduisent dans le voisinage (2405 m). II faut admettre que ce lieu (zone capitale) constituait le début des terres ligures où leurs activités rurales pouvaient se poursuivre normalement.

Le puget ou colline, dominant cette plaine, prit par déformation du sens de dominar en dominarum celui de dames. (Monsieur J. CLERGUES partage également cette opinion).

Les références relatives à Emile Boniffacy renvoient à son ouvrage: « Evolution sociale d'une commune provençale pendant sept siècles, La Gaude (A.M.) ». Alphonse Picard, Paris, 1912.

Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 « Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

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