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09/05/2011

LES DESTRUCTIONS MASSIVES DU XVIIIème SIECLE

 

29 EXODE FACE A L'INVASION.jpg

 

La guerre de succession d'Espagne fût douloureusement ressentie à Saint Laurent du Var. Les notables du village ont fait le récit de leurs malheurs dans un mémoire remis au commissaire des états de Provence chargés de déterminer l'assiette de l'impôt royal.

Tout d'abord pendant la nuit du 18 janvier 1704 un coup de main des troupes de Savoie met Saint Laurent au pillage, des habitants sont tués, les meubles de valeur, l'argent monnayé, le bétail sont emportés et, bien entendu, la population ne toucha jamais la moindre indemnité pour les dommages évalués à 6000 livres.

Deux ans plus tard, en mars 1706, l'armée française, commandée par le duc de la Feuillade, passe dans le Comté de Nice, Saint Laurent doit loger les officiers, fournir des magasins où entreposer le foin et l’avoine, des maisons sont démolies en vue de construire le four à cuire le pain des troupes.

Le même embarras recommence au mois de décembre où les régiments du duc de Berwick passent le Var pour aller faire le siège du château de Nice.

Nos villageois ne sont pas au bout de leur peine. En juillet 1707, le marquis de Sailly, lieutenant général des armées de Sa Majesté Très Chrétienne, campe sur les bords du Var avec environ 5000 hommes, les militaires dévastent le terroir sous prétexte d’y récolter le fourrage nécessaire à leurs bêtes, ils coupent sans discernement les arbres dans les propriétés privées pour faire des fascines et piquets employées dans les retranchements aménagés le long du Var.

Mais le 11 juillet, l'armée ennemie des Impériaux pénètre en Provence par Saint Laurent et pousse son avance jusqu'à Toulon, arrêté dans son élan elle rétrograde vers la fin du mois d’août « en sorte, disent nos témoins, que ladite armée, soit en entrant, qu'en sortant de la Provence pillèrent ledit lieu, prirent aux habitants tous leurs plus précieux meuble, brûlèrent les autres avec leur grain versèrent leur vin et huile, coupèrent leurs vignes, quantité d'oliviers et contraignirent les habitants à faire des grosses dépenses pour garantir leur vie en les obligeant de quitter le lieu ».

Les bonnes gens se consolèrent en organisant des farandoles au  cours desquelles on chantait des couplets satiriques sur l’envahisseur et ses chefs, le duc de Savoie et le prince Eugène.

La guerre continue. En juin et juillet 1709, un millier d’hommes construisent des fortifications sur les rives du Var. Il faut loger les ingénieurs et leurs commis, installer les fours, logements et magasins pour la subsistance des ouvriers et de la troupe. Conséquence : les habitants ne peuvent cultiver leurs terres ni rien semer, de sorte que l’année suivante force leur était de serrer la ceinture. Quant aux indemnités, on pouvait courir pour les toucher ! En conclusion, tout séjour de troupe, même amie, se soldait par des dommages certains pour les habitants.

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

 

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02/05/2011

LES DOULOUREUSES GUERRES DU XVIIIème SIECLE

 

28 PILLAGE D'UNE FERME PAR LA SOLDATESQUE.jpg

 

En juillet 1707, à l’occasion de la guerre de succession d’Espagne, les troupes françaises refluèrent en Pro­vence. Le duc de Savoie Victor et le Prince Eugène firent construire deux ponts, l'un à Saint Laurent, l'autre à Carros (entre Gattières et Carros) vers le pont de la Manda, par lesquels les troupes impériales envahirent la Pro­vence.

C'est le 11 juillet que le prince Eugène faisait son en­trée à St. Laurent, le 12 à 9 heures c'était le tour du duc de Savoie mais après leur échec devant Toulon les troupes impériales repassaient le fleuve fin août.

Les Austro-Piémontais, après avoir franchi le col de Tende avaient, en juillet 1707, mis à mal les pauvres Lau­rentins. Les troupes de Louis XIV qui stationnaient dans le bourg furent sauvagement repoussées.

Les ennemis passèrent le Var à l'improviste et un docu­ment de l'époque rapporte

«qu'ils surprirent et entrèrent dans le village en ayant tué quelques personnes, pillèrent et saccagèrent les pauvres habitants avec une violence extraordinaire et un excès qui a surpris les ordres militaires, n'ayant même pas épargné le violemment ».

Pendant la guerre de succession d'Autriche, le 2 avril 1744, l'armée franco-espagnole campait à St. Laurent dans le dessein d'attaquer la Lombardie en passant par Gênes, les troupes entreprirent la traversée du Var à gué.

Deux frégates anglaises canonnèrent les Français à Saint Laurent mais, bombardées à leur tour, elles durent se retirer. On construisit pour le passage des convois un pont, partie sur pilotis, partie sur chevalets en face de St. Laurent, seule la route de St. Laurent était carrossable à cette époque.

Nice fut occupée par l'armée franco-espagnole, celle-ci avança jusqu'à Oneglia. Puis Louis XV et Philippe V aban­donnèrent l'idée de pénétrer en Lombardie en passant par la Riviera italienne. Une grande partie des troupes repassa le Var en juin 1744 prenant la route du Dauphiné.

La nuit du 17 au 18 octobre 1746, les troupes franco espagnoles furent contraintes par les Austro-sardes de quitter Nice, elles passèrent le Var en hâte, coupèrent les ponts et éta­blirent leur camp entre le village et la mer.

Le duc de Savoie Charles-Emmanuel, vint sur la rive gauche du Var inspecter ses troupes et se documenter sur les positions prises en face par ses adversaires.

Avec l'aide des Anglais qui avaient des vues sur Tou­lon, port militaire, les Austro-sardes se préparèrent à envahir la Provence cette armée fut placée sous les ordres de Browne.

St. Laurent dans son passé fut fier de son rôle de sen­tinelle du bord du Var, mais ces périodes historiques devaient lui faire regretter cette responsabilité.

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

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25/04/2011

HONORÉ GEOFFROY, PRIEUR DE SAINT LAURENT DU VAR: UN SACRÉ PERSONNAGE !

 

PORTRAIT D'HONORE GEOFFROY.jpg

 

Le prieur Honoré Geoffroy est accusé en 1698 « d’excès de violence » par une de ses paroissiennes, soutenue par son ennemi le seigneur de Saint Laurent. La plainte sera classée sans suite.

Une étrange affaire débute en 1700 à Saint Laurent du Var où Honoré Geoffroy est dénoncé à Mgr de Crillon, évêque de Vence, par un nommé Jean-Jacques Léon qui l’accuse d’avoir incité sa femme Marie au libertinage.

L’évêque fit ouvrir une enquête et l’on apprit que le prieur appartenait à une mystérieuse association : l’ordre ou Sacrée congrégation de Méduse. Cette association dont l’activité semblait se limiter à Saint Laurent du Var comptait 12 membres, les “ frères ”, qui voilaient leur identité sous des pseudonymes : ainsi, le prieur Geoffroy était frère Prudent. En apparence, la Méduse était une innocente société bachique : ses affiliés se réunissaient pour banqueter au cabaret “ aux frais de celuy d’entre eux qui ne beuvoit pas les rasades comme on le luy présentoit ”. C’est un petit ruban rouge “ attaché à la veste sous la casaque de manière qu’il sortoit » que se reconnaissaient les frères. Selon l’enquête, « sans qu’on détaille les discours infâmes dont on s’entretenait pendant le repas, le prieur portait cette enseigne de la débauche sur son cœur. »

L’épilogue de cette affaire ne manque pas de surprendre, les enquêteurs découvrirent que Léon, le mari plaignant, appartenait lui-même à l’ordre sous le pseudonyme prémonitoire de frère Incongru.

La justice épiscopale condamna malgré tout le prieur Geoffroy à être interdit “ a divinis ”, après huit mois dans un séminaire où il devait dire, trois fois par semaine, les sept psaumes de la pénitence.

Gracié, Honoré Geoffroy réapparaît dans l’Histoire quelques années plus tard ayant maille à partir avec la soldatesque savoyarde. Le 18 jan­vier 1704, il fut bousculé et injurié par une troupe venue de Nice venger le sac de 1692. Ils embarquèrent 30 soldats fran­çais, ainsi que le seigneur et les no­tables.

Le château et l'hospice furent pillés. Par un froid ri­goureux, les habitants refusant de payer la contribution exigée par l'ennemi furent, femmes et filles comprises, attachés nus à des arbres et exposés à la neige après avoir été torturés et violés.

Plus tard, le 2 juillet 1707, H. Geoffroy sauva Saint ­Laurent des flammes, à l'exemple de Sainte-Geneviève pour Paris. Les paysans ayant fui devant l'ar­rivée des Savoyards et des Impériaux qui «pétardèrent la porte Saint-Antoine», il fit face aux envahisseurs, et par sa prière, protégea Saint Laurent !

  

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

 Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

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 Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

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Venez rencontrer Edmond Rossi auteur de ce blog et des différents livres qui y sont présentés, à la "Journée du Livre et des écrivains de la Provence et du Comté de Nice", le samedi 7 mai  de 10h à 18h à Saint Laurent du Var au coeur du Vieux Village.