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18/04/2011

SAINT LAURENT DU VAR AU XVIIIème SIÈCLE, LES "ISCLES" OBJETS DE CONVOITISES

 

TROUPEAU FRANCHISSANT LE GUE DU VAR.jpg

 

Au XVlle siècle, Saint Laurent regroupe 300 habitants. Le bourg possède deux cabarets, une épicerie, deux boulangeries et un four communautaire. L'alimentation est à base de riz, vermicelles, huile d'olive, vin, d'un peu de fruits et quelques légumes cultivés sur les iscles (ces îles éphémères formées lors des crues du Var).

S'y ajoutent du poisson salé, des viandes de porc, veau, bœuf, mouton et du pain blanc ou bis. Les activités agricoles, du fait de la possession par le seigneur des riches terres des Condamines, sont centrées sur les iscles où poussent, grâce au limon, le blé, la vigne et quelques arbres fruitiers. On tire également du Var du bois de flottage descendu de la montagne grâce au courant du fleuve, celui-ci sert pour la construction et le chauffage.

Des rivalités sanglantes vont opposer les riverains du Var de 1388 à 1792 pour la possession des iscles. Le 14 novembre 1595, les Niçois armés viendront dans le lit du fleuve pour y couper et emporter le bois. Les Laurentins, seigneur en tête, feront de même en 1703. Le traité de Turin, en 1760 apportera un calme relatif dans cette délicate affaire.

La vie du village est centrée à cette époque sur la « Grande Rue » (l'actuelle rue Desjobert) où se concentrent les activités du passage. Là, sont installés les postes de contrôle: gendarmerie, octroi, douane, les services de roulage et de traversée du Var: relais de poste, auberges, charrons, gueyeurs. En effet, c'est au bas de la rue que débouche le gué permettant la traversée du Var.

 

 D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

 Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com 

11/04/2011

SAINT LAURENT DU VAR PORTE DE FRANCE

 

LE CHATEAU DE NICE AU XVIIe SIECLE.jpg

 

Le nouveau village de Saint Laurent se trouvait placé à la frontière de la Provence et du Pays niçois devenu depuis la fin du XIVe siècle possession de la maison de Savoie. Le Var marquait maintenant les limites de deux états. Cela vaudra à notre village de voir trop souvent à son gré, lorsque la guerre se déclarait entre France et Savoie passer  des troupes plus ou moins pillardes et, en tous cas, exigeant des réquisitions lourdes à supporter.

En 1691, Louis XIV est en guerre contre le duc Victor Amédée II. Catinat se prépare à franchir le Var et à s'emparer du Comté de Nice. Un Niçois au service de la France, Jean-Baptiste Ferrero, devenu marquis d’un autre Saint Laurent en Ile de France, colonel du régiment qui porte son nom réside dans notre village où se tiennent d'étranges conciliabules. Presque tous les Niçois de qualité allèrent faire visite à leur concitoyen, et nous avons tout lieu de croire que celui-ci recueillait de précieux renseignements sur la défense de Nice et du Comté. Ne devons nous pas aussi penser qu'il s'assurera des intelligences dans la place ? La forteresse de Nice réputée imprenable, dont les tours couronnaient la colline du château, résistait encore à la pression de l'armée française, maîtresse de la ville. Les 30 et 31 mars de formidables explosions la secoue et la démantelèrent, le feu a été mis à des barils de poudre, on compte plus de 300 morts ou blessés. La garnison piémontaise est contrainte de se rendre. La croyance générale fut aussitôt qu’une main criminelle avait allumé l'incendie, les pires soupçons pesèrent  sur le chevalier Cravetta, commandant en second du château, qui fut, par la suite, emprisonné et mis au secret. Il semble bien que les entretiens de Saint Laurent du Var aient porté leurs fruits, d'ailleurs Catinat en rendant compte d’un mémoire que lui avait remis Ferrero, constatait que « les peuples du Comté de Nice ne se faisaient aucune peine de changer de domination, leurs privilèges leur étant conservés, dont ils sont fort jaloux ». Et il rapporte encore qu'après la capitulation de la ville, les notables disaient « Ho ! nous voila au roi. Dieu merci ! ».

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

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04/04/2011

LES GRIMALDI SEIGNEURS DE CAGNES ET ANTIBES

 

70 CHATEAU DE CAGNES, DOCUMENTATION DE LA MAIRIE DE CAGNES.jpg

 

Le destin de cette branche provençale des Grimaldi reste liée au cours du XIVème siècle à celui de la famille de Monaco dont elle est issue.

Rappelons qu'en 1309, Cagnes est donné en fief par Robert d'Anjou à Rainier 1er, souverain de Monaco, qui y édifie un château-forteresse avec un imposant donjon carré, dominant encore la petite cité. Le fief passera à ses fils Vinceguerra ( 1314 - 1334) et Charles 1er de Monaco (1334- 1358) et enfin à Rainier II de Monaco. Ce dernier cèdera Cagnes à ses cousins Marc et Luc Grimaldi, qui achètent Antibes au pape Clément VII d ' Avignon. Yolande leur unique héritière est la mère de Nicolas 1er qui vers 1425 aura deux fils, Lambert et Gaspard.

Lambert prend le titre de Seigneur de Monaco (1457- 1494) par son mariage avec sa cousine Claudia. Les terres de Cagnes - Antibes restent à Gaspard. Nicolas II fils de Gaspard devient, par sa femme, Seigneur de Courbon dans le Dauphiné.

L 'histoire des Grimaldi de Cagnes - Antibes est moins mouvementée que celle de leurs cousins de Monaco et de Beuil. La situation géographique de leurs fiefs, à l'ouest du Var, les tiendra à l'abri des tentations d'alliances scabreuses avec les ennemis de la maison d'Anjou - Provence puis de la couronne de France.

Au XVlème siècle, les Grimaldi de Monaco se lient à l'Empereur Charles Quint, leurs parents Augustin et Jean Grimaldi, successivement évêque de Grasse et abbé commen­dataires de Lérins de 1483 à 1527, font de même. Profitant de leur juridiction temporelle sur une multitude de prieurés provençaux, ils permettent à Charles Quint de s'emparer de points stratégiques importants comme les îles et le monastère de Lérins.

Nicolas II seigneur d'Antibes, fidèle à François 1er, organise la défense de la région (1526) en préparant la riposte à un éventuel débarquement des galères espagnoles croisant autour des îles de Lérins.

Louis, successeur de Nicolas, assistera ses cousins de Beuil René et Jean-Baptiste, après leur désastreuse expédition contre les Savoyards en 1527. En 1560 René Grimaldi de Cagnes - Antibes épouse Yolande de Villeneuve, son fils Alexandre vend en 1608 la seigneurie d'Antibes à la couronne de France. Le vieil Antibes conserve le souvenir des Grimaldi avec son château, l'actuel Musée Picasso.

Le fief de Cagnes passe ensuite au frère d'Alexandre, Honoré 1er qui le laissera à son fils Jean-Henri. Ce dernier, sacré baron de Cagnes et marquis de Courbon, avait épousé Anne de Grasse du Bar, il restaure l'austère château, en fait une demeure élégante où se déroulent de nombreuses réceptions. Jean-Henri incitera son cousin Honoré II de Monaco à rompre avec l'Espagne et à se mettre sous la protection avantageuse de la France. Il meurt en 1651. Son fils Honoré II devient marquis de Cagnes après qu'il eût vendu le marquisat de Courbon.

 

Le Comte d'Artagnan, gouverneur de Grasse, débarque à Cagnes le 5 avril 1710 sur ordre de sa majesté Louis XIV. Cet envoyé spécial du roi vient arrêter dans son château Honoré III Grimaldi seigneur de Cagnes, marquis d’Antibes, pour trafic de fausse monnaie. Une perquisition des mousquetaires entraîne la découverte d'un atelier aménagé dans les caves ! Cette fraude mérite quelques explications. Nous étions alors en pleine guerre de succession d'Espagne, les passages et les retraites des armées françaises et savoyardes accompagnés par les pillages, les contributions de guerre jointes aux rudes hivers de 1707 et 1709, avaient entraîné famine et désolation. Face à cette situation catastrophique, le bon marquis de Cagnes avait trouvé une solution facile.

 

Sauveur Grimaldi sera le dernier seigneur de Cagnes, il se rendra célèbre par un procès intenté contre les princes de Monaco, prétextant qu'en vertu de la loi salique, la couronne aurait dû revenir à la branche cadette de Cagnes et non aux Matignon descendants de Jacques par Louise-Hyppolite. Mais la loi salique n'étant pas reconnue à Monaco, ses prétentions ne furent soutenues ni par Paris ni par Vienne.

A la Révolution française, Sauveur émigre à Gênes berceau des origines de sa famille. Son château est pillé par ses sujets puis vendu. Ce n'est qu'en 1937 qu'il sera racheté par la municipalité de Cagnes.

 

En dépit de leurs manigances, les différentes branches des Grimaldi perdent leurs fiefs et s'éteignent au cours des temps modernes. Une seule survivra, traversant la période contemporaine jusqu'à nos jours: les Grimaldi de Monaco.

 

D’après «Les Contes et Légendes du Pays d’Azur» (Editions Sutton),

En vente sur Internet http://www.editions-sutton.com

ou dédicacé, au prix de 23 euros, plus frais d’envoi, en téléphonant au 04 93 24 86 55

« Contes du Pays d’azur » ont pour cadre l’extraordinaire décor qui s’étend des Alpes du massif du Mercantour aux rivages de la Côte d’Azur.Dans cet univers tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l’imaginaire.

Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent au travers du merveilleux de réalités historiques authentiques.

Reflets du passé, ces récits constituent les fondements de la mémoire collective d’un terroir au particularisme évident.

Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages traitant de la riche histoire de sa région, témoigne à nouveau ici, en présentant une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d’Azur.

Ce fabuleux florilège s’étend des mythes des origines aux relations insolites précédant l’apparition de la télévision, fatale à l’expression orale des veillées.

Les « Contes du Pays d’Azur » nous ouvrent la porte d’un  univers où l’émotion se mêle souvent à la magie du mystère.

Pour un temps, laissons-nous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres.

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

Cliquez sur http://pays-d-azur.hautetfort.com