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02/05/2011

LES DOULOUREUSES GUERRES DU XVIIIème SIECLE

 

28 PILLAGE D'UNE FERME PAR LA SOLDATESQUE.jpg

 

En juillet 1707, à l’occasion de la guerre de succession d’Espagne, les troupes françaises refluèrent en Pro­vence. Le duc de Savoie Victor et le Prince Eugène firent construire deux ponts, l'un à Saint Laurent, l'autre à Carros (entre Gattières et Carros) vers le pont de la Manda, par lesquels les troupes impériales envahirent la Pro­vence.

C'est le 11 juillet que le prince Eugène faisait son en­trée à St. Laurent, le 12 à 9 heures c'était le tour du duc de Savoie mais après leur échec devant Toulon les troupes impériales repassaient le fleuve fin août.

Les Austro-Piémontais, après avoir franchi le col de Tende avaient, en juillet 1707, mis à mal les pauvres Lau­rentins. Les troupes de Louis XIV qui stationnaient dans le bourg furent sauvagement repoussées.

Les ennemis passèrent le Var à l'improviste et un docu­ment de l'époque rapporte

«qu'ils surprirent et entrèrent dans le village en ayant tué quelques personnes, pillèrent et saccagèrent les pauvres habitants avec une violence extraordinaire et un excès qui a surpris les ordres militaires, n'ayant même pas épargné le violemment ».

Pendant la guerre de succession d'Autriche, le 2 avril 1744, l'armée franco-espagnole campait à St. Laurent dans le dessein d'attaquer la Lombardie en passant par Gênes, les troupes entreprirent la traversée du Var à gué.

Deux frégates anglaises canonnèrent les Français à Saint Laurent mais, bombardées à leur tour, elles durent se retirer. On construisit pour le passage des convois un pont, partie sur pilotis, partie sur chevalets en face de St. Laurent, seule la route de St. Laurent était carrossable à cette époque.

Nice fut occupée par l'armée franco-espagnole, celle-ci avança jusqu'à Oneglia. Puis Louis XV et Philippe V aban­donnèrent l'idée de pénétrer en Lombardie en passant par la Riviera italienne. Une grande partie des troupes repassa le Var en juin 1744 prenant la route du Dauphiné.

La nuit du 17 au 18 octobre 1746, les troupes franco espagnoles furent contraintes par les Austro-sardes de quitter Nice, elles passèrent le Var en hâte, coupèrent les ponts et éta­blirent leur camp entre le village et la mer.

Le duc de Savoie Charles-Emmanuel, vint sur la rive gauche du Var inspecter ses troupes et se documenter sur les positions prises en face par ses adversaires.

Avec l'aide des Anglais qui avaient des vues sur Tou­lon, port militaire, les Austro-sardes se préparèrent à envahir la Provence cette armée fut placée sous les ordres de Browne.

St. Laurent dans son passé fut fier de son rôle de sen­tinelle du bord du Var, mais ces périodes historiques devaient lui faire regretter cette responsabilité.

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

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25/04/2011

HONORÉ GEOFFROY, PRIEUR DE SAINT LAURENT DU VAR: UN SACRÉ PERSONNAGE !

 

PORTRAIT D'HONORE GEOFFROY.jpg

 

Le prieur Honoré Geoffroy est accusé en 1698 « d’excès de violence » par une de ses paroissiennes, soutenue par son ennemi le seigneur de Saint Laurent. La plainte sera classée sans suite.

Une étrange affaire débute en 1700 à Saint Laurent du Var où Honoré Geoffroy est dénoncé à Mgr de Crillon, évêque de Vence, par un nommé Jean-Jacques Léon qui l’accuse d’avoir incité sa femme Marie au libertinage.

L’évêque fit ouvrir une enquête et l’on apprit que le prieur appartenait à une mystérieuse association : l’ordre ou Sacrée congrégation de Méduse. Cette association dont l’activité semblait se limiter à Saint Laurent du Var comptait 12 membres, les “ frères ”, qui voilaient leur identité sous des pseudonymes : ainsi, le prieur Geoffroy était frère Prudent. En apparence, la Méduse était une innocente société bachique : ses affiliés se réunissaient pour banqueter au cabaret “ aux frais de celuy d’entre eux qui ne beuvoit pas les rasades comme on le luy présentoit ”. C’est un petit ruban rouge “ attaché à la veste sous la casaque de manière qu’il sortoit » que se reconnaissaient les frères. Selon l’enquête, « sans qu’on détaille les discours infâmes dont on s’entretenait pendant le repas, le prieur portait cette enseigne de la débauche sur son cœur. »

L’épilogue de cette affaire ne manque pas de surprendre, les enquêteurs découvrirent que Léon, le mari plaignant, appartenait lui-même à l’ordre sous le pseudonyme prémonitoire de frère Incongru.

La justice épiscopale condamna malgré tout le prieur Geoffroy à être interdit “ a divinis ”, après huit mois dans un séminaire où il devait dire, trois fois par semaine, les sept psaumes de la pénitence.

Gracié, Honoré Geoffroy réapparaît dans l’Histoire quelques années plus tard ayant maille à partir avec la soldatesque savoyarde. Le 18 jan­vier 1704, il fut bousculé et injurié par une troupe venue de Nice venger le sac de 1692. Ils embarquèrent 30 soldats fran­çais, ainsi que le seigneur et les no­tables.

Le château et l'hospice furent pillés. Par un froid ri­goureux, les habitants refusant de payer la contribution exigée par l'ennemi furent, femmes et filles comprises, attachés nus à des arbres et exposés à la neige après avoir été torturés et violés.

Plus tard, le 2 juillet 1707, H. Geoffroy sauva Saint ­Laurent des flammes, à l'exemple de Sainte-Geneviève pour Paris. Les paysans ayant fui devant l'ar­rivée des Savoyards et des Impériaux qui «pétardèrent la porte Saint-Antoine», il fit face aux envahisseurs, et par sa prière, protégea Saint Laurent !

  

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

 Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

 Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

 Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

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Venez rencontrer Edmond Rossi auteur de ce blog et des différents livres qui y sont présentés, à la "Journée du Livre et des écrivains de la Provence et du Comté de Nice", le samedi 7 mai  de 10h à 18h à Saint Laurent du Var au coeur du Vieux Village.

18/04/2011

SAINT LAURENT DU VAR AU XVIIIème SIÈCLE, LES "ISCLES" OBJETS DE CONVOITISES

 

TROUPEAU FRANCHISSANT LE GUE DU VAR.jpg

 

Au XVlle siècle, Saint Laurent regroupe 300 habitants. Le bourg possède deux cabarets, une épicerie, deux boulangeries et un four communautaire. L'alimentation est à base de riz, vermicelles, huile d'olive, vin, d'un peu de fruits et quelques légumes cultivés sur les iscles (ces îles éphémères formées lors des crues du Var).

S'y ajoutent du poisson salé, des viandes de porc, veau, bœuf, mouton et du pain blanc ou bis. Les activités agricoles, du fait de la possession par le seigneur des riches terres des Condamines, sont centrées sur les iscles où poussent, grâce au limon, le blé, la vigne et quelques arbres fruitiers. On tire également du Var du bois de flottage descendu de la montagne grâce au courant du fleuve, celui-ci sert pour la construction et le chauffage.

Des rivalités sanglantes vont opposer les riverains du Var de 1388 à 1792 pour la possession des iscles. Le 14 novembre 1595, les Niçois armés viendront dans le lit du fleuve pour y couper et emporter le bois. Les Laurentins, seigneur en tête, feront de même en 1703. Le traité de Turin, en 1760 apportera un calme relatif dans cette délicate affaire.

La vie du village est centrée à cette époque sur la « Grande Rue » (l'actuelle rue Desjobert) où se concentrent les activités du passage. Là, sont installés les postes de contrôle: gendarmerie, octroi, douane, les services de roulage et de traversée du Var: relais de poste, auberges, charrons, gueyeurs. En effet, c'est au bas de la rue que débouche le gué permettant la traversée du Var.

 

 D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

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