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14/01/2011

EDMOND ROSSI AUTEUR DE L'INVENTAIRE DES MONUMENTS HISTORIQUES DE SAINT LAURENT DU VAR EN 1978

CARTES POSTALES ANCIENNES (75).jpg

SAINT LAURENT DU VAR

LES VESTIGES DU PASSÉ UN RECENCEMENT DE M. EDMOND ROSSI

 

A l'occasion du pré inventaire des édifices et Monuments historiques de la commune entre­pris par M. Edmond Rossi, offi­ciellement  chargé de cette entreprise, celui-ci a relevé quelques vestiges visibles de nos jours :

Pour le Vieux Village

L’église romane et le mur voisin du monastère (XIe), à l’intérieur, reliquaire de Saint Benoît (XVIle).

Un encadrement de porté du XVle (maison sise rue des Remparts, derrière l’église).

Quelques vieilles maisons dans l’îlot antérieur au XVe : maison Giauffer, rue des Gueyeurs, maison Tordo (remaniée au XVIIIe), maison angle rue Suchet, rue Ferraretto et les passages couverts rue Ferreratto, place Mayen.

Des maisons du XVe, XVIe et postérieures maison Bernardi, angle rue du Var, avenue des Pugets, avec une curieuse tourelle pigeonnier sur le toit.

L'ancienne boulangerie (maison commune), place de la Fontaine.

Une élégante maison décrépie (angle rue Honoré Geoffroy et rue Olivieri).

L'ancien relais de poste, carrefour Saint-Antoine-Desjobert. Quelques très anciennes

demeures et granges passage Roubion en cul de sac.

Pour les quartiers sud

Rue de Ancien-Pont, un ensemble de maisons du XVIIIe et du XIXe: maison Cléricy, ancien octroi avec son avec son entrée bourgeoise, maison Mallanima (poste de garde), une grande maison sur une sur une élévation (déjà figurée au XVIlie), bapti­sée «Lou Casteou », sous  celle-ci un ancien atelier de ferronnerie dans d'anciennes écuries, proches de prisons voûtées, le pilier du pont des « Français », près du

gymnase.

Rue du Générai Leclerc la maison Trastour, typique en galets du Var.

La croix de mission de 1771, devant La chapelle des Sept Douleurs.

Les oliviers plusieurs fois centenaires de la propriété Bonin (ancien bien des évêques de Vence).         

L'ancien Cimetière avec les tombes des familles Pisani, Valazé, Desjobert, Châteaugiron, ainsi que des vieilles familles de souche laurentine.

Au nord

La chapelle Notre Dame, avec ses fresques baroques (propriété de M.Bonnefous, rue des Remparts).

La briqueterie Faraud (XVIIIe), témoignage du passé artisanal (quartier des Pugets).

Le moulin des Pugets (Propriété Martin).

Le château de la Tour et la          chapelle Sainte Pétronille. Cet ensemble constitue  un témoignage bise mince au regard du riche passé de Saint Laurent. Aussi serait il de le protéger afin d'en conserver quelques traces pour les futures générations.

Ce travail de recensement sera présenté Paques à l’initiative de M. Edmond Rossi en collaboration avec le comité de sauvegarde du vieux Village.

Nul doute que cette exposition sera accueille avec le plus vif intérêt par la population de la commune.

Georges LALLI

Nice Matin du 23-3-1978

26/12/2010

« SAINT LAURENT DU VAR DE 1939 A 1945 », LE MEMOIRE DE MAITRISE DE JEREMY THOMAS, UN DOCUMENT CAPITAL

SAINT LAURENT AU PASSE.jpg

Tout les détails sur cette période douloureuse de la mémoire laurentine : des événements, des noms, des actes d’héroïsme mais aussi des lâchetés et des trahisons… En voici l’introduction :

« L'histoire contemporaine est sans nul doute la période historique qui a toujours suscité chez moi le plus d'intérêt. Au sein de cette période, la seconde guerre mondiale tient une place particulière. Ce conflit me fascine. C'est un drame, une tragédie dans laquelle tous les caractères, tous les aspects, tous les instincts de l'humanité sont apparus. La haine, la méfiance, la cruauté, le mépris, la honte, l'ambition mais aussi le courage, la solidarité, l'honneur, la fierté, la peur, la peine et la joie. Tous ces sentiments, ces qualités, ces défauts me touchent dans ma quête identitaire. Et moi, qu'aurais-je fait ? Comment aurais-je vécu ces événements si j'étais né au début du siècle ?

Le fait d'être né environ trois décades après la fin de cette guerre me donne

l'impression que cette guerre n'est pas si éloignée dans le temps de notre époque. Ce sentiment fut renforcé par les rencontres que j'ai faites avec des témoins et des acteurs de cette période.

L'idée d'aborder l'histoire de la ville de Saint-Laurent-du-Var de 1939 à 1945 m'a donc séduit car cela me permettait de confronter ce que j'avais appris du point de vue de l'histoire nationale et internationale avec la réalité locale.

Le choix d'une ville me semblait intéressant dans la mesure où il me permettait de voir la vie d'une communauté locale durant la guerre dans tous les aspects (militaires, politiques, sociaux...). Je voulais savoir comment les évènements internationaux et nationaux que je connaissais avaient pu être ressentis et comment ils avaient affecté la vie des habitants. L'étude d'une ville était aussi l'occasion de partir à la découverte de gens, de personnalités, de quartiers et d'évènements qui m'étaient « inconnus ». J'ai donc choisi d'étudier Saint-Laurent-du-Var, ville que je connaissais un peu, résidant à l'Ouest de Nice et ayant fait les études secondaires avec des Laurentins. Cela répondait aussi à une interrogation : comment était, pendant la guerre la région, dans laquelle je vis ? Avec les cours que j'ai suivi cette année, ce mémoire était pour moi une occasion de percer ce « mystère » et de découvrir l'histoire régionale.

L'histoire de cette commune est évidemment indissociable du contexte historique de l'époque. Une chronologie sommaire à la fin du mémoire rappelle les dates des événements importants du conflit.

J'étudierai les aspects militaires ayant concerné/ la ville durant la guerre dans la première partie. Puis, dans la seconde partie, j'analyserai la vie politique de la commune. Enfin, je dresserai le portrait de la population face à la guerre dans la troisième partie.

Les sources.

St Laurent était un petit village à l'habitat dispersé en 1939. 5000 habitants y habitaient. De plus, sa proximité avec le chef lieu du département, Nice, le plaçait, selon les journaux de l'époque, dans la banlieue niçoise. Il n'y avait pas de presse locale.

Pour ces raisons, peu de personnes se sont intéressées à l'histoire de cette ville. Les ouvrages (livres, mémoires) se comptent sur les doigts de la main. De plus, la période de la guerre n'y est qu'à peine évoquée.

La recherche dans les archives départementales et municipales était donc inévitable. Dans les premières, j'ai pu trouver des correspondances, des résultats d'élections, des rapports concernant principalement l'activité politique de St Laurent du Var.

Dans les secondes, j'ai trouvé des informations complémentaires évoquant la Défense Passive et l'occupation. Toutefois, les archives municipales ont été en partie détruites par les bombardements de 1944. Donc, le corpus documentaire, limité puisque la commune était petite, est assez réduit. Les photos de St Laurent du Var entre 1939 et 1945 ne sont pas nombreuses.

La presse m'a permis d'avoir des témoignages d'époque à propos des bombardements. Evidemment ils sont à utiliser avec précautions à cause de la censure mais fournissent néanmoins des informations intéressantes. Des brochures du Souvenir Français, dont un recueil de témoignages ont permis d'obtenir quelques informations supplémentaires.

Je n'ai pas pu faire l'étude financière de St Laurent car des années manquent dans les documents comptables. Il était donc difficile de dégager des conclusions judicieuses. L'évêché ne m'a pas permis d'obtenir beaucoup d'informations à propos du curé de la paroisse de St Laurent pendant la guerre. Ils n'ont d'ailleurs pas répondu à mes courriers même quand le père Guglielmi est intervenu. J'ai seulement pu consulter les Nouvelles Religieuses.

Les documents concernant la Résistance sont quasi inexistants. Cela se comprend dans la mesure où les résistants agissaient dans la clandestinité afin de ne pas risquer leurs vies. Le recours aux témoins, qui connaissent bien mon sujet pour avoir vécu à St Laurent à cette époque, était indispensable. Ces témoignages avec quelques acteurs importants m'ont permis d'éclairer certaines zones d'ombre. Néanmoins, plus de cinquante ans après les événements, la mémoire a quelque peu atténué (effacé ?) les souvenirs. Les témoins ont été plus ou moins sensibles à différents faits. Ils ont parfois voulu effacer de leurs mémoires certaines périodes. Il arrive que des témoins n'aient pas envie de relater certains événements. La difficulté est donc de mener l'entretien de façon à obtenir des réponses aussi claires que possibles tout en respectant le témoin et sa sensibilité. »

 

Extrait du Le mémoire de Jérémy Thomas « Saint Laurent du Var Alpes Maritimes »(Réf : M.M.622.1.THO.1999) consultable au « Musée de la Résistance » à Nice La Plaine 1 Bât A2 Boulevard Maurice Slama 06200 Nice Tél : 04 93 81 15 96

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30/11/2010

LES VICISSITUDES D’UNE BOURGADE FRONTALIÈRE

  

20 LES ARMEES EN MARCHE.jpg

Saint-Laurent, placé à la frontière du Royaume de France sera soumis aux vicissitudes des guerres opposant les Français à leurs voisins Savoyards souvent alliés aux coalitions autrichiennes successives qui embrasent l’Europe de 1519 à 1748 (Traité d’Aix la Chapelle).

Les dévastations et les pillages vont s’échelonner du XVI e au XVIII e siècle.

- Septembre 1536 : au retour des Impériaux décimés par la famine et la maladie.

- Juillet 1623 : incursion barbaresque avec massacre de la population

- Février et juillet 1704 : pillage et incendie par les troupes savoyardes de M. de Blagnac.

- Mars 1706 : destruction des maisons par les Français fortifiant le village assiégé.

- Juillet 1707 : saccage des cultures et du mobilier par les Impériaux.

Ces opérations militaires entraînent la construction de ponts provisoires de 1538 à 1813 :

- 1538 : à l’occasion du passage de François Ier venu rencontrer son ennemi, Charles Quint, lors de la Trêve de Nice imposée par le pape Paul III.

- Mars 1629 : le Duc de Guise édifie un pont de bateaux niçois pour la traversée de 10.000 chevaux et 12.000 fantassins. L’ouvrage est démonté à la retraite.

- Avril 1744 : un pont sur pilotis est dressé par les Franco-Espagnols et coupé en octobre 1746.

- Novembre 1746 : les Austro-Sardes et les Anglais se préparent à envahir la Provence. Les Anglais construisent un pont détruit en février 1747.

- Enfin en octobre 1792, les Français bâtissent un pont définitif ouvert à la circulation le 8 décembre 1792, doublé en juin 1793 - refait en  1813.

Le gué disparaît avec sa barque pittoresque. Les diligences peuvent traverser le fleuve sans problème. L’ouvrage sera souvent endommagé par les crues et par les Laurentins eux-mêmes qui verront chaque fois renaître avec bonheur leurs activités traditionnelles de gueyeurs ! La construction d’un pont de pierre débute en 1813, mais les travaux seront suspendus à la chute de l’Empire.

 

Un reflet du caractère opiniâtre et vindicatif des Laurentins apparaît à l’occasion d’un procès qui durera de 1769 à 1782, opposant deux membres de la communauté au sujet de la possession d’un banc d’église ! La chicane entraînera les plaideurs jusqu’à la Cour d’Appel d’Aix !

 La Révolution française apaisera les cœurs, après une certaine crainte le nouveau régime est bien accueilli à Saint Laurent où  l’on lève une milice bourgeoise le 16 août 1789. Les cocardes tricolores sont arborées et les tours de garde veilleront à protéger le bourg des incursions venues de la rive niçoise, refuge des immigrés fidèles à l’ancien régime.

Un calme relatif s’installe après le passage des armées de la République qui envahissent le Comté de Nice rattaché à la France de 1792 à 1814.

 Pourtant sous le Consulat en mai 1800, le Général Suchet, après avoir reculé sous la pression des Autrichiens, contre-attaque sur la rive gauche du Var. A cette occasion, les corvettes anglaises bombardent Saint-Laurent. Ce sera le dernier combat historique.

 A la chute de l’Empire, la frontière s’installe à nouveau sur le Var entre la France et les Etats de Piémont-Sardaigne. Le pont est mesuré et partagé par les deux royaumes. Saint Laurent reprend ses prérogatives de bourgade frontalière. Rappelons que de 1792 à 1860, les activités liées au passage du Var : hôtels, poste de gendarmerie, poste de douane, charrons, maréchaux-ferrants, se déplacent de la « Grande-rue » dans celle située face au pont (l’actuelle rue de l’Ancien Pont).

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

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