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11/11/2010

LE TEMPS DES GUEYEURS, UNE TRADITION HISTORIQUE ORIGINALE

BORDS DU VAR AU XVIIIe SIECLE.jpg

A l’origine Saint Laurent du Var fut bâti au bord du Var pour en assurer la traversée.

Rappelons que déjà en 1005 l’abbé de Saint Véran reçut une habitation dans un hameau dénommé Varum, sur la rive droite du fleuve, où Saint Laurent s’est installé par la suite.

Au XIIè siècle un ermite se rendait chaque année sur les bords du Var avec deux chevaux pour faire passer les pèlerins se rendant à l’abbaye de Lérins.

La création d’un hospice confié à des religieux va poursuivre cette coutume pendant les siècles suivants jusqu’au XVè siècle. « La barque de l’hospice » assurait alors le passage d’une rive à l’autre du Var.

Lorsque Saint Laurent est repeuplé en 1468 par son seigneur l’évêque de Vence, Raphaël Monso, désireux de garantir la sécurité du gué, obligation est faite aux nouveaux venus, de tenir une barque sur le Var pour en assurer le passage. Ces premiers gueyeurs laïques, dénommés « Riveraschi », vont s’organiser en corporation et  maintenir leur activité jusqu’au XIXè siècle.

Les gueyeurs disparaîtrons lorsqu’un pont traversera enfin le fleuve de manière

définitive en 1864. Ils avaient été durant plus de huit siècles les maîtres du fleuve.

Laissons Smolett les décrire: «Au village de Saint-Laurent, il y a une équipe de passeurs toujours prêts à guider les voyageurs dans le passage de la rivière. Six de ces hommes, les pantalons retroussés jusqu'à la ceinture, avec de longues perches en main, prirent soin de notre voiture et, par mille détours, nous conduisirent sains et saufs à l'autre bord.»

 Et Papon, dans son «Voyage en Provence», de préciser : «... si l'on ne passe (le Var) ni en voiture, ni à cheval, on s'assied sur l'épaule de deux hommes qui se tiennent l'un contre l'autre».

Aujourd’hui le souvenir des gueyeurs se perpétue dans le Vieux Village par une modeste rue portant leur nom, elle relie la place de la Fontaine à la rue des Remparts.

Récemment, en 2000, un rond point au carrefour des rues du 11 novembre, du Point du Jour et de l’Ancien Pont s’est vu paré d’une sculpture représentant une voyageuse à califourchon sur le dos d’un de ces porte-faix, acteurs glorieux de l’Histoire de la cité.

Saint Laurent du Var possède, grâce aux gueyeurs, un patrimoine original, unique en France.

Ces données historiques fondées sur la tradition locale ne peuvent négliger le plus illustre des gueyeurs, leur patron  Saint Christophe, dont la fête est célébrée le 21 août.

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

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26/10/2010

L’ANNÉANTISSEMENT DE SAINT LAURENT AU XVème SIÈCLE

17 MISE A SAC DE SAINT LAURENT.jpg

A la fin du Moyen âge, de terribles malheurs allaient s'abattre sur l'Europe occidentale. La Provence n'est pas épargnée. En 1348, commence la terrible épidémie de peste noire. Des villages entiers sont dépeuplés, l'hygiène était à peu près nul et la mortalité fut telle que la population diminua presque de moitié, dans la mesure où l'absence de statistique permet de se faire une idée du désastre. Saint-Laurent, atteint par le fléau, lui paie son tribut. Ajoutons-y les troubles civils, les bandes armées de « routiers » que les souverains de l’époque embauchaient pour soutenir leur guerre, lesquelles se répandaient et à travers les pays lorsqu'une trêve les privait d'emploi. Ainsi, la Provence, bien que n'étant pas directement engagée dans le conflit, subit le contrecoup de la guerre de Cent ans et souffrit des incursions des « grandes compagnies ». Pour couronner-le tout la crise dynastique qui, à partir de 1382, date de l'assassinat de la reine Jeanne, ébranla les états de cette tumultueuse princesse, contribua à augmenter l'insécurité générale.

Saint Laurent s'est vidé de ses habitants, les maisons sont en ruines, la terre est abandonnée. L'évêque de Vence Raphaël Monso, seigneur du lieu, décide de lui redonner vie. Suivant un procédé alors fréquent, également employé à Cagnes et Biot, il s’abouche avec des familles de la côte ligurienne et conclut avec elle une convention dite « acte d'habitation ». Le 16 mai 1468, trente chefs de famille du Val d’Oneille, diocèse d’Albenga, reçoivent des terres à titre de concession perpétuelle et s'engagent, eux et leurs successeurs à maintenir à leurs frais sur le fleuve une barque pour la traversée gratuite tant des hommes que du bétail.

Ainsi est rétabli, légèrement au-dessus du niveau du fleuve, pour le préserver des inondations, un village dont les rues se coupent en angle droit attestant par leur  disposition de l'existence d'un plan concerté.

La traversée du Var demeure la charge principale imposée aux habitants.

Il faut croire qu'elle leur parut lourde, car, d'une part, ils essayèrent de se soustraire à la gratuité et de faire payer le passage et d'autre part, ils manifestèrent peu d'empressement à reconstruire l'hospice détruit. Bien entendu, l’évêque les rappela au respect de leurs engagements. Pour vider le différend, les parties s'en remirent à des arbitres désignés d'un commun accord, ceci, par sentence des 19 septembre et 9 octobre 1485 moyennant la remise de certains revenus aux habitants. Il leur faisait obligation de construire dans les six ans un hôpital et de mettre continuellement une barque à la disposition des voyageurs.

L'acte déclaré solennellement que le « ladite hospitalité audit lieu proche de la rivière du Var et passage de celui-ci est d'une très grande utilité est grandement nécessaire pour les pauvres et pour tous ceux qui passent, dans ladite rivière. »

  

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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04/10/2010

LA PESTE, UN TERRIBLE FLÉAU OUBLIÉ...

 

16 MALADES DE LA PESTE.jpg

L’histoire de Saint Laurent du Var est tragiquement marqué par la peste qui emporta la totalité de sa population au moyen-âge.

La peste existerait depuis des temps immémoriaux dans les plateaux d'Asie centrale, dans la plaine du Gange et aussi en Afrique centrale.

La peste de Justinien (542-543) décrite précisément par Procope, frappa l'ensemble du bassin méditerranéen. Ce fut la première pandémie pesteuse sûre qui vida Gréolières de sa population.

La deuxième pandémie se situa au Moyen-Age, entre 1346 et 1353, faisant sans doute 25 millions de victimes, entre le quart et la moitié de la population. L'épidémie avait commencé en Inde, atteint la Méditerranée et s'était étendue à l'Europe entière. La maladie se prolongea pendant trois siècles.

Les caravelles aux XVe, XVIe s, ont disséminé la peste dans tous les ports du monde. Saint Laurent était prédisposé  comme lieu de passage et d’étape pour les voyageurs.

La peste pulmonaire transmise par vote respiratoire d'individu à individu et la peste bubonique entraînaient rapidement la mort (5 à 8 jours).

Dans le passé la peste sévit fréquemment dans la région selon les anciens chroniqueurs.

En 1327 elle emporta toute la population du Vieux Castel d’Ilonse, du premier village d’Aspremont et d’une partie du bourg de Tende. Vingt ans après, elle détruisit « la tierce partie du monde » ( Froissart ). A la fin du siècle elle fit de nombreuses victimes dans toute la région, ainsi qu’en 1405-1406.

En 1466-67 (7833 morts, dont 211 religieux à Nice), le village de Saint Laurent du Var est totalement vidé de sa population, on le repeuplera en 1468 avec 30 familles de la région d’Oneille. Le village de Saint Jean d’Alloche près de La Tour, est également dépeuplé. La population de Roquebrune implore sa patronne, N.D. des Neiges pour éloigner le péril. Elle sera si meurtrière en 1498, que te gouverneur du Comté, René de Tende, attira les juifs expulsés de Rhodes.

Nouvelle attaque en 1550 avec de nombreuses victimes dans la plupart des localités, plus de 3 500 dans la cité de Nice. Les autorités prirent quelques mesures d'hygiène : on interdit d'aller d'une localité dans l'autre, on entretint continuellement dans les rues des bûchers de cyprès et de plantes aromatiques, on jeta des désinfectants, vitriol, soufre, poix. Le mal réapparut en 1580 : en l'espace de 4 mois la population de Nice sera réduite à moins d’un tiers. Elle sévira à nouveau en 1631 sept mois durant. On dénombra environ 10 000 victimes à Nice, plus de la moitié de la population. On recourut aux forçats du bagne pour ensevelir les victimes dans des tranchées que l'on recouvrit de chaux vive. A Monaco, cette peste fit périr le quart de la population.

 

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09:44 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire