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05/05/2010

SAINT LAURENT DU VAR: DU FLEUVE A L'HOSPICE

6 FONDATION DE L'HOSPICE PAR MADAME D'AGRIMONT.jpg

Au moment de mélanger ses eaux à celle de la mer, le Var, que le sévère Vauban qualifiés de « gueux » et de « fou », s'étalent dans un lit d'une largeur imposante. Aujourd'hui les travaux d'endiguement l'on réduit, songeons qu'à l'endroit même où passe le pont routier et ferroviaire qui enjambe le fleuve sur 320 mètres environ, la distance primitive d'une rive à l’autre était de 800 mètres et que le vieux pont de bois construits à auteurs du village de Saint Laurent du Var se développait sur 700 mètres.

Fleuve capricieux, le Var laisse habituellement subsister de larges bancs de sable et de cailloux entre lesquels coulent des filets d'eau. Mais viennent les pluies et la fonte des neiges, et, soudainement le lit se remplit et roule une eau limoneuse. Pendant des siècles, chaque année, les terres environnantes ont souffert de ses débordements et la mise en culture de la vallée a été contrariée par ses crues périodiques.

Pour le voyageur qui empruntait la route de terre, le Var constituer une barrière et son franchissement n'allait pas sans peine. L'histoire de Saint-Laurent, habitat groupé sur ses bords, c'est avant tout celle du passage du Var, pacifique ou guerrier, et notre localité a eu pour rôle essentiel d'assurer la liaison entre les deux rives. À notre époque, où la technique triomphe de tous les obstacles, nous avons peine à imaginer toute l'ingéniosité qu’ont pu  déployer nos pères pour circuler dans des contrées dépourvues de routes et de ponts, avec des moyens rudimentaires et totalement inconfortable. Et pourtant ces temps ne sont guère éloignés, et de l'origine des âges jusqu'au siècle dernier les progrès réalisés dans ce domaine ont été lents est modestes.

Des religieux augustins avaient fondé un hospice destiné à accueillir les passants et à les aider à traverser le Var au lieu d'Agrimont ou de Grimont, dont un quartier du terroir actuel de Saint Laurent nous a conservé le vocable, à cet effet, ils entretenaient une barque sur le grand bras de la rivière.

Le pape Innocent IV, en l'année 1248, leur avait délivré un privilège leur confirmant la possession de leurs biens et les exemptant du paiement des taxes et collectes qui n'auraient pas été formellement autorisées par le Saint-Siège. Sous la direction d'un commandeur ou capiscol, neuf frères y exerçaient la charité.

Mais l'esprit du mal s'attaque même aux institutions les plus vénérables. Nos chanoines Augustin ne furent pas insensibles à la tentation, et un vent de dissipation souffla sur le couvent. Des plaintes furent portées en Avignon où le souverain pontife tenait alors sa cour, et en 1327, les religieux reçurent l'ordre d'aller exercer leur ministère ailleurs, cependant que leurs biens étaient attribués à l'évêché de Vence. Une tradition veut qu'ils aient transporté leurs pénates de l'autre côté du Var, à l'ombre d'une chapelle qu'ils y possédaient, d'où le nom de saint Augustin donnait à ce quartier de la campagne niçoise. L'évêque de Vence devenait seigneurs de Saint             Laurent et se trouvait tenu d'assurer le passage du Var dans les mêmes conditions que précédemment.

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

Connaître le passé de la région des Alpes Maritimes ?

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14:53 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

27/04/2010

LA NAISSANCE DE SAINT LAURENT DU VAR

5 SAINT LAURENT LE MUR DE L'HOSPICE.jpg
 

 

Le Castrum Agrimontis (ou Agrimont) a précédé le premier Saint Laurent du Var.Le médiéviste J.C. Poteur signale qu’Agrimont apparaît dans les chroniques au milieu du XIII eme siècle, lorsqu’un membre de la famille, Raimondus de Aigremont est cité en 1148, comme témoin des Princes d’Antibes.

Le castrum est mentionné plus tard, au début du XIII eme siècle et nous apprenons qu’il est alors détruit : « castrum quondam Agrimontis », vers 1232 (selon Bouche). Ceci semble s’être produit peu avant, à l’occasion des guerres opposant le Comte de Provence aux aristocrates rebelles de la Provence orientale.

 

En effet, l’historien C.F.. Achard précise que Saint Laurent, s’est appelé autre fois Agrimont, puis Barcilonnette, laissant supposer la responsabilité du Comte de Provence de la Maison de Barcelone, dans la disparition d’Agrimont, puis la naissance d’un nouveau village, établi autour de l’église de Saint Laurent, ancienne paroisse d’Agrimont.

 

Plus au nord, le château du Puget, construit sans doute par le Comte de Provence durant les guerres du début du XIII eme siècle, prend la succession du château d’Agrimont, pour veiller sur le passage du Var.

La seigneurie d’Agrimont est démantelée, perdant une partie à l’ouest, au profit de Cagnes, alors que le fief du Puget est augmenté d’une portion de la seigneurie de

La Gaude-Saint Jeannet au nord. Au Synode de 1312 et dans le compte des décimes de 1351, les prieurs et vicaires de Puget et Saint Jeannet sont regroupés, marquant cette union territoriale.

Notons que le castrum du Puget, mentionné pour la première fois en 1232 (d’après Bouche), apparaît dans la liste des « castra » (1232-1244), dans les Statuts de Fréjus (1235), ainsi que dans l’enquête de Charles 1er d’Anjou (1251-1252), puis dans la Viguerie de Grasse (Baillie de Vence), en 1264 et   finalement au XIV ème siècle, (1325) dans la Baillie de Vence. Le toponyme varie de Puget à Puget Treize Dames.

 

Au Castrum Agrimontis, un procès d’un siècle opposera l’Evêque de Vence, seigneur du lieu et les moines augustins de l’hospice au sujet des profits accumulés par ces derniers. Les moines seront chassés en 1328 sur la rive gauche.

La dédition de Nice à la Savoie en 1388 mettra fin au projet d’une passerelle sur le Var. Le fleuve devient frontière entre les états de Savoie et la Provence rattachée en 1481 au royaume de France

Les épidémies successives de peste jointes à des inondations, aux pillages et incendies des bandes de mercenaires licenciés après la guerre de Cent Ans, ont ravagé et vidé Castrum Agrimontis. Les nécessités de la traversée du Var vont faire renaître un nouveau village construit autour de l’église et de l’ancien hospice. Il sera baptisé Saint Laurent du Var (1471).

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

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14:45 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

02/04/2010

DES ROMAINS AU MOYEN AGE

 
LE TROPHEE D'AUGUSTE A LA TURBIE.jpg

Si en -49 la Côte est désormais pacifiée, il n’en est pas de même pour les Alpes voisines.
En -14, Auguste entreprend de soumettre les peuples qui habitent l’arc alpin. Le Trophée de la Turbie (-7) témoigne de sa victoire. La voie Julia Augusta permet dés
-13 de circuler de Rome en Gaule en longeant la Méditerranée. Elle traverse le Var à la hauteur des Plans de Gattières.

Les colons soldats s’installent à l’embouchure du Var, édifiant des « villae », sorte de ferme où l’on pratique l’oléiculture.

Les vestiges romains sont rares à Saint Laurent du Var. Signalons les fondations d’une villa mise au jour en 1970 au sud de l’actuel square Bénes, ainsi que des débris de tuiles découverts au quartier des Galinières et le long du chemin romain reliant Saint Laurentà Cagnes (l’actuel chemin de Provence).

Au bord de mer, des pêcheurs tirent leurs filets lestés de pierres trouées, retrouvées sur le bas de la colline d’Agrimont.

Après cette période de paix, les grandes invasions ravagent la côte dès  le IVe siècle : Ostrogoths, Lombards (500-576). Sous la menace sarrasine (829-972), les villages se regroupent et se fortifient. Le bord du Var n’est qu’une halte, nécessitée par la traversée du fleuve, dépendante de la puissante abbaye de Lérins.

Autour de l’an 1000, les communes se créent et les pèlerinages se développent vers Rome. La première mention d’un village situé près du Var date de 1033 , il est question de Castrum Agrimontis (village fortifié des Agrimonts : les monts des champs cultivés).

En 1135, les Templiers installent un hospice sur la rive gauche du Var, pour surveiller et faciliter le passage du Var. Ils posséderont des propriétés sur la rive droite (L. Daillez). L’ensemble dépend de la puissante commanderie de Nice. Au XI e siècle s’édifient l’église actuelle et un hospice fondé en 1162 par Raimbaud de Vence pour accueillir les voyageurs en transit. Cet hospice, dédié en 1205 à Saint-Laurent, passera dans les mains de plusieurs ordres religieux dont  certains prélèvent un droit de péage pour la traversée du Var à dos de mulet.

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Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

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