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26/08/2009

SAINT LAURENT DU VAR DANS LA TOURMENTE DE 1944

SAINT LAURENT DU VAR SOUS LES BOMBES.jpg
 

Les ponts du Var furent attaqués dès 1943 par l'aviation alliée en dépit du système de protection de la D.C.A. allemande, installée sur les collines de Montaleigne et de Caucade. Une première attaque sans résultat eut lieu le 17 novembre 1943 à 6 heures du matin, puis une autre le 18 décembre. Le pont routier accolé à celui du chemin de fer fut entièrement détruit, les culées du pont sautèrent. Une troisième attaque interrompit le trafic le 2 janvier 1944. Une passerelle en bois fut construite, pour les piétons et cyclistes, en face du village et un pont en bois, destiné aux véhicules automobiles plus en amont au quartier des Baraques. Le 26 mai, une violente attaque aérienne détruisit partiellement un train arrêté en gare de Saint Laurent, causant de nombreuses victimes. Deux nouveaux bombardements eurent lieu les 4 et 7 juin, endommageant sérieusement le pont du chemin de fer. Pendant 10 jours le trafic fut interrompu. Nouvelle attaque le 12 juillet, puis à la veille du débarquement en Provence d'août 1944, des raids successifs furent entrepris par l'aviation alliée pour anéantir les voies de communications adverses, faisant de nombreuses victimes, notamment celui du 6 août.

C'est un total de 23 bombardements que dut subir la petite cité, lesquels détruisirent 103 maisons et en endommagèrent partiellement 782, faisant 70 morts et 23 blessés.

Sinistrée à 40%, Saint-Laurent fut libérée le 27 août 1944 par une colonne motorisée de l'armée canadienne. Sa population avait été évacuée à cause des pilonnages aériens, dans la commune voisine de Cagnes.

La lutte de la résistance fut active. Elle eut pour conséquence l'arrestation et la déportation de 8 laurentins. Signalons que 16 domiciliés à Saint-Laurent ont comparu à la Libération devant une cour de justice ou une chambre civique pour faits de collaboration avec l'occupant nazi.

Avec la Libération, le pont de chemin de fer et le pont routier furent remis en état dans les mois qui suivirent.

Le 10 janvier 1945, moins de cinq mois après le départ des troupes nazies, le premier train de voyageurs franchissait le pont.

Les souffrances endurées par la petite cité et ses habitants ont, d'ailleurs, été reconnues par une citation à l'ordre du régiment délivrée le 11 novembre 1948.

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile de Bronze.

 

Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

 « Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 

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18:38 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

31/07/2009

FÊTE DES GUEYEURS

FETE DES GUEYEURS 2009.jpg

LES GUEYEURS, UNE TRADITION HISTORIQUE ORIGINALE

 

A l’origine Saint Laurent du Var fut bâti au bord du Var pour en assurer la traversée.

Rappelons que déjà en 1005 l’abbé de Saint Véran reçut une habitation dans un hameau dénommé Varum, sur la rive droite du fleuve, où Saint Laurent s’est installé par la suite.

Au XIIè siècle un ermite se rendait chaque année sur les bords du Var avec deux chevaux pour faire passer les pèlerins se rendant à l’abbaye de Lérins.

La création d’un hospice confié à des religieux va poursuivre cette coutume pendant les siècles suivants jusqu’au XVè siècle. « La barque de l’hospice » assurait alors le passage d’une rive à l’autre du Var.

Lorsque Saint Laurent est repeuplé en 1468 par son seigneur l’évêque de Vence, Raphaël Monso, désireux de garantir la sécurité du gué, obligation est faite aux nouveaux venus, de tenir une barque sur le Var pour en assurer le passage. Ces premiers gueyeurs laïques, dénommés « Riveraschi », vont s’organiser en corporation et  maintenir leur activité jusqu’au XIXè siècle.

Les gueyeurs disparaîtrons lorsqu’un pont traversera enfin le fleuve de manière définitive en 1864. Ils avaient été durant plus de huit siècles les maîtres du fleuve.

Laissons Smolett les décrire: «Au village de Saint-Laurent, il y a une équipe de passeurs toujours prêts à guider les voyageurs dans le passage de la rivière. Six de ces hommes, les pantalons retroussés jusqu'à la ceinture, avec de longues perches en main, prirent soin de notre voiture et, par mille détours, nous conduisirent sains et saufs à l'autre bord.»

 Et Papon, dans son «Voyage en Provence», de préciser : «... si l'on ne passe (le Var) ni en voiture, ni à cheval, on s'assied sur l'épaule de deux hommes qui se tiennent l'un contre l'autre».

Aujourd’hui le souvenir des gueyeurs se perpétue dans le Vieux Village par une modeste rue portant leur nom, elle relie la place de la Fontaine à la rue des Remparts.

Récemment, en 2000, un rond point au carrefour des rues du 11 novembre, du Point du Jour et de l’Ancien Pont s’est vu paré d’une sculpture représentant une voyageuse à califourchon sur le dos d’un de ces porte-faix, acteurs glorieux de l’Histoire de la cité.

Saint Laurent du Var possède, grâce aux gueyeurs, un patrimoine original, unique en France.

Ces données historiques fondées sur la tradition locale ne peuvent négliger le plus illustre des gueyeurs, leur patron  Saint Christophe, dont la fête est célébrée en août grâce au « Comité de sauvegarde du vieux village de Saint Laurent du Var. »

Pour la quatrième année le 8 août, ce même Comité vous invite à participer aux diverses festivités qu'il organise à la gloire des célèbres gueyeurs.  

 

Edmond ROSSI

18:46 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

ANTOINE CASTILLON: CARRIÈRE D'UN INSTITUTEUR (1819-1881) 8 ème PARTIE

SAINT LAURENT DU VAR 1855 Guiaud.jpg

RETOUR DANS LES ALPES MARITIMES

 

Il y est incité par un événement diplomatique et politique considéra­ble. L'annexion de la Province de Nice consentie par la Maison de Savoie à l'Empereur Napoléon III, entraîne la formation d'un nouveau département des Alpes Maritimes avec tout son appareil préfectoral. Une inspection académique est née dont le premier titulaire de juin à octobre est l'abbé Désiré NIEL.

 

L'administration impériale, désireuse de favoriser la francisation de l'arrondissement de Nice, fait appel à des instituteurs venus de toutes les régions de France. Antoine Castillon se porte candidat. L'opinion de l'Inspecteur d’Académie joue désormais un rô1e décisif dans la carrière de Castillon.

 

L'abbé NIEL accueillerait favorablement la demande d'un natif de St Laurent du Var de préférence à tout autre. Ses antécédents professionnels sont irréprochables. Titulaire de la Mention Honorable, il est jugé capable et zélé par l'Inspecteur d'Académie du Var, signataire de l'exeat. Toutefois ces références ne suffisent pas à elles-mêmes. Elles seront complétées par des informations sur le comportement politique du postulant en exercice dans une région suspecte. Demandées le 18 septembre, les assurances du Préfet du Var sont reçues le 10 octobre à Nice: "Sa conduite depuis 1852, date de son entrée dans l'enseignement public, est exempte de tout reproche moral ou politique. »

Le poste de Villefranche sur mer est attribué à Castillon.

Précédemment, sous le régime sarde, la municipalité entretenait deux classes primaires et deux titulaires. Elle les réunit en une seule école confiée à un directeur et un adjoint. Au 7 octobre 1860, Castillon est ce titulaire aux appointements de 1000 F par an et reçoit une indemnité de résidence de 60 F.

Le bulletin individuel rempli de sa main à la fin de l'année 1860 nous apprend qu'il totalise alors huit années de service dans l'enseignement libre et douze années dans l'enseignement public. L'école reçoit 83 élèves dont 30 gratuits.

 

Dans ce nombre, 32 lisent couramment, 80 savent écrire. L’élite sco­laire est représentée par 18 élèves. Ils apprennent l'Histoire Sainte, les quatre règles, le système métrique, la grammaire, la géographie et l'histoire de la France.

 

La rétribution scolaire mensuelle prévoit quatre catégories: 0,75 F- ­1 F - 1,25 F - 1,50 F. Cette commune de 2422 habitants de marins et pêcheurs est séculairement pauvre. Le directeur estime que 25 garçons de 7 à 13 ans ne reçoivent aucune instruction. Il en est de même pour 40 filles.

 

Les deux classes sont étabIies dans une maison au loyer annuel de 80 F. Elle n'est ni suffisante, ni convenable, néanmoins en bon état. Elle dispose d’un crucifix et d’un buste de l’Empereur. La première classe mesure 44 m2 la deuxième 27 m2 sous 3 m de plafond. Le mobilier scolaire n'est ni suffisant ni complet, une somme de 130 F permettrait d'y remédier.

 

Il quitte Villefranche avec les regrets de la population pour ne pas se trouver à l’aise à Nice dans l’année scolaire 1861-62. L'Inspecteur d’Académie, E. DE SALVE, le tient en particulière estime et consent à le changer de poste. "La modestie de son traitement, écrit-il au Préfet le 27 janvier 1862, ne permet par à Castillon de vivre à Nice". De plus, il ne vit pas en harmonie avec ses nouveaux collègues. Ils lui appliquent la règle courante du dernier arrivé dans, l'école en lui attribuant une classe de cours élémentaire. Les tra­ditions corporatives inclinent généralement à faire passer l'ancienneté acquise sur place avant tout autre mérite. Objet d'une proposition en vue d'obtenir la Médaille de Bronze, Castillon ne sera pas titulaire de l'école du quartier St Hélène, comme il était initialement prévu. Il reçoit un avancement supérieur. Un arrêté du 8 novembre 1862 lui donne la direction de l'école communale de Menton, ville de 4800 habitants. Il prête le serment de fidélité devant le maire le 8 novembre 1862.

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Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 

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09:11 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire