12/11/2008
SAINT LAURENT DU VAR ET LE TREMBLEMENT DE TERRE DE 1887
LE TREMBLEMENT DE TERRE DU 23 FEVRIER 1887
Selon l'article de presse, la plus forte secousse alla de l'ouest à l'est et dura environ vingt secondes. Aussitôt tout le monde fut sur pied et la plupart sortirent en chemise dans la rue. Un cultivateur effrayé sauta par la fenêtre et se cassa une jambe. Au moment du séisme, la majorité des lits se déplacèrent au milieu des chambres. Quelques antiques et monumentales cheminées furent projetées dans la rue avec fracas et des façades se lézardèrent. Par ailleurs, on déplora un mouvement de panique à l'église où les fidèles et les officiants se précipitèrent vers la porte. On eut à signaler quelques évanouissements. Plusieurs familles campèrent en plein air, dans les campagnes.
Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55
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09:08 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
06/11/2008
SAINT LAURENT DU VAR, REFLETS DU PASSÉ (FIN)
Le premier pont
En 1792, la toute nouvelle République française, menacée par le royaume de Sardaigne et l'Autriche, décide l'invasion du Comté, elle confie cette armée au général Anselme. Une troupe de bric et de broc, le sort de la nation, on le sait à Paris, se jouera plutôt du côté de Valmy. N'empêche, il faut rendre les frontières impénétrables. Nice tombe sans résistance.
Mais il pleut. Des jours et des jours sans interruption. Le Var est en crue, le général Anselme sous sa perruque se fait des cheveux blancs. Que faire ? Construire un pont. C'est ce qu'il fera, un pont certes rudimentaire et modeste, souvent emporté par les flots, à chaque fois colmaté avec les moyens du bord. Ce même pont sera celui où passeront une partie des armées de Bonaparte lors de la fameuse campagne d'Italie.
Premier lien vermoulu entre la France et le Comté. A la chute de l'Empire, la frontière, réapparaît, le pont sera méticuleusement mesuré et divisé en deux parties.
L'ère moderne
Lorsqu'en l860, le Comté de Nice est rattaché à la France, un véritable pont en pierre et en fer est construit surIe Var. La voie ferrée venant de Marseille l'empruntera et, le l8 août l864, la première locomotive franchit le Var.
On construit le chemin de fer loin du village, les Laurentins se méfiaient du progrès, générateur de toutes sortes de maux et en particulier le chapardage des figues dont se rendaient coupables les ouvriers du chantier. Pour éviter ce risque, le conseil municipal éloigna la menace vers le bord de mer, refusant le passage du train à proximité du village.
La vie paysanne
Invasions, guerres, démolitions, inondations, pillages, épidémies. . . à travers les siècles, n'empêchent pas les Laurentins, dès l'antiquité, d'avoir un rapport étroit avec leur terroir, de l'aimer et de l'exploiter infatigablement. Mais laissons Vauban conclure: «Ici le soleil est le plus beau de la Provence et celui où croissent les plus belles oranges de toutes espèces qui sont là en plein vent, hiver et été. Ce territoire est couvert de vignes, d'oliviers et de figuiers,(. ,) du blé, du vin, des oliviers et des figues, tout cela cultivé avec beaucoup de soin...»
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« Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.
Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.
Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.
Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.
Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.
Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.
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30/10/2008
SAINT LAURENT DU VAR, REFLETS DU PASSÉ (2ème PARTIE)
Les «gueyeurs»ou «gaieurs»
Toutes ces luttes d'influences, les invasions, les pillages, la guerre de Cent ans ne sont rien par rapport aux épidémies de peste noire qui ont sévit dans la région. Celle de 1446 décima la population de Saint-Laurent. Raphaël Monso, évêque de Vence décide de repeupler Saint-Laurent «déshabité», il va chercher trente familles à Oneglia, en Ligurie italienne et leur concède le territoire, à charge pour eux de «tenir barque sur Var». Les gueyeurs deviennent les maîtres du fleuve.
Laissons Smolett les décrire: «Au village de Saint- Laurent, il y a une équipe de passeurs toujours prêts à guider les voyageurs dans le passage de la rivière. Six de ces hommes, les pantalons retroussés jusqu'à la ceinture, avec de longues perches en main, prirent soin de notre voiture et, par mille détours, nous conduisirent sains et saufs à l'autre bord.»
Et Papon, dans son «Voyage en Provence», de préciser : «... si l'on ne passe (le Var) ni en voiture, ni à cheval, on s'assied sur l'épaule de deux hommes qui se tiennent l'un contre l'autre».
On crée un droit de péage, en échange, la communauté s'engage à ce que les passeurs soient choisis parmi «les plus propres et les plus experts dans cette fonction (..) toujours vêtus décemment de caleçons ou ceintures». En outre quatre gueyeurs doivent être présents «depuis le lever jusqu'au coucher du soleil, deux sur chaque rive pour indiquer fidèlement le gué aux passants.»
Et comble d'honneur, lors des nombreuses guerres, les gueyeurs doivent également seconder les «gens de justice» . . . Afin d'éviter les désertions, ordre leur est donné «... de ne pas passer, ni favoriser le passage de ladite rivière à aucun soldat, ni sergent du bataillon...»
Mais tout a une fin, à la Révolution, le 'Var n'étant plus frontière, les passeurs demandent à être relevés de leur faction, les travaux des champs attendaient leurs bras vigoureux.
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Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.
Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.
Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.
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