26/06/2008
CHRONOLOGIE
- 49: LÉPIDE soumet les OXYBIENS (Trophée d'Antibes). CÉSAR licencie les légions pompéiennes au bord du Var.
Du 1er au IIIème siècle: Installation des Villas romaines.
De 570 à 576: Destruction du site par les LOMBARDS. Nous manquons de précision sur les grandes invasions (Vandales: 440-460, Saxons: 573, Sarrasins: 737, 813-972).
1033: Première mention de SAINT-LAURENT.
1135: Des TEMPLIERS s'installent sur la rive gauche.
1162: Première mention de l'Hospice et du Bac.
1306: Création de la Confrérie des PENITENTS BLANCS.
1327: Le Pape Jean XXII ferme l'Hospice et chasse les Augustins.
1388: Dédition du Comté de Nice à la Savoie, le Var devient frontière.
1468: CASTRUM AGRIMONTIS inhabité et ruiné est repeuplé par acte d'habitation et d'emphytéose.
1471: Le lieu prend le nom effectif de SAINT-LAURENT-DU-VAR.
1536: (septembre): Pillage du village par les troupes de CHARLES QUINT.
1538: Passage de FRANCOIS 1er se rendant à Nice.
1595: Incursion armée des Niçois à propos des Iscles.
1623: (juillet): Razzia par les Barbaresques.
1628: Séjour du duc de GUISE.
1629: (mars): Retraite du duc de GUISE et de ses troupes depuis Nice sur un pont de bateaux.
1654: Création de la Confrérie des PENITENTS NOIRS.
1668: L 'Hospice devient l'Hospice Saint-Jacques.
1691: CATINAT établit son quartier général à Saint-Laurent.
1696: La communauté demande son inscription à l'ARMORIAL de FRANCE.
1698: PISANI achète la seigneurie de Saint-Laurent à l'Evêque de Vence.
1700: Affaire de la « Confrérie de Méduse ».
1704: (janvier et juillet): Pillages successifs de Saint-Laurent par les troupes savoyardes et royales de Mr. de BLAGNAC.
1706: (mars): Destruction des maisons du village pour installer l'armée royale française.
1707: (juillet): Vandalisme des troupes impériales sur les récoltes et les cultures.
1744: (avril) : Mise en place d'un pont sur chevalet par les franco-espagnols.
1746: (octobre): Destruction du pont lors de la retraite.
1746: (novembre): Construction d'un pont par les Anglais alliés des Austro-Sardes.
1747: (février): Destruction du pont sous le feu des Français.
1789: Vente des droits du seigneur PISANI à la commune.
1792: La frontière du Var disparaît avec l'annexion du Comté à la France.
1792: (octobre): Construction d'un pont pour diligences ouvert le 8 décembre.
1800: (mai) : Les combats de Saint-Laurent, sous les ordres de SUCHET.
1815: Remise en place de la frontière sur le Var, le Comté de Nice étant possession des Etats Piémont-Sardaigne.
1860: Annexion de Nice à la France: La frontière du Var disparaît.
1864: Après la construction du pont de chemins de fer sur le Var, passage de la première locomotive le 18 août.
1943: (novembre et décembre): Bombardements aériens des ponts du Var par les Alliés.
1944: (mai, juin, juillet, août): Attaques aériennes détruisant les ponts et une partie du bourg, nombreuses victimes civiles.
Le Var a servi de frontière sous l'Empire romain entre la Gaule et l'Italie puis plus tard entre le pays de Nice annexé à la Savoie et la Provence.
Voici les dates où la frontière existait: De 1388 à 1691, de 1696 à 1705, de 1713 à 1742, de 1748 à 1792, de 1814 à 1860.
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19/06/2008
URBANISME ET ARCHITECTURE LOCALE (2ème partie)
Le choix des matériaux utilisés pour la construction est caractéristique: de gros galets roulés du lit du Var. Ceux-ci sont utilisés pour les murs, les pavements des rues et les remparts.
Apparaissent également de minces briques rouges pour les voûtes, les encadrements et les montants des portes nécessitant des angles vifs.
Pas de pierres de taille, si ce n'est pour les murs de l'église primitive, soigneusement appareillés.
Par contre, la tour clocher a été édifiée en briquettes et les remparts surplombant le Var en gros galets ronds.
Certaines maisons, heureusement décrépies, offrent un aspect typique de la construction laurentine: des murs bosselés, couleur miel, où les galets ronds ressortent sur le liant foncé.
Un examen du plan cadastral de 1834 révèle les quatre tours d'angle et les maisons formant remparts, ainsi que les sorties aux extrémités des rues. Deux portes essentielles: la « porte Saint-Antoine » à l'Ouest et la porte du gué à l'est, l'une s'ouvrant sur la Provence, l'autre sur le fleuve.
Quelques maisons fortifiées subsistent de nos jours dans la rue des Remparts et une à l'extrémité ouest de la rue du Var, avec une tourelle de guet.
Dans l'enceinte, un captage de source souterraine alimente le puits central.
Le château et I 'hospice voisin bordent le bas de la rue Desjobert.
Des galets arrondis « en museau de chat » pavent le sol des rues où le caladage assure deux ruisseaux latéraux que n'obstruent pas les escaliers accédant aux habitations.
A l'extérieur et sur les chemins desservant le bourg, des chapelles furent construites pour écarter « la contagion »: celle de Saint Roch sur le chemin de Cagnes, celle de Saint Jean sur la même route, et, plus près de Saint-Laurent, celle de Saint Jacques sur le chemin des Pugets.
Les siècles suivants, d'autres chapelles furent édifiées en plus de la chapelle Saint Antoine, près de la porte, N.D. des Neiges ou de la Rive, au-dessus des Moulins, N.D. de la Pitié, en allant au Cros de Cagnes, et, celle de N.D. du Lac, du côté de la mer vers le Var.
Une seule existe encore, la chapelle Saint Roch, devenue N D. des Sept Douleurs (la seule consacrée).
La maison est généralement construite sur trois plans: le rez-de-chaussée servant d'étable ou de cellier, le premier étage réservé à l'habitation comportant une ou deux pièces, et, le grenier utilisable comme grange, entrepôt pour les provisions ou séchoir. Dans ce dernier, la « paillère » les récoltes étaient hissées à l’aide d’une poulie (la carrela) dont chaque demeure était équipée. On peut encore voir sur quelques vieilles maisons du village, tout en haut sur l’avancée de la toiture, une potence en bois ou en fer supportant un réa.
L'escalier partant du corridor d'entrée longe le mur latéral, dessert le premier étage par un palier et se poursuit jusqu'au grenier où il se termine.
De façade étroite, profonde de l'espace laissé entre deux rues parallèles, avec généralement une fenêtre au rez-de-chaussée et deux à l'étage (sans vitre), la maison n'offrait que des intérieurs obscurs exclusivement utilisés comme lieux de repos.
La rue accueillait: les femmes pour le tissage, la couture, la préparation des mets, les hommes pour la conversation, la réfection des outils, et, la famille pour les repas, dans une ambiance typiquement méditerranéenne.
Le mobilier, sommaire à cette époque, se composait d'une table et de deux bancs, d'un coffre à linge et d'un châlit en bois.
Aux siècles suivants, des aménagements adaptèrent les demeures à la progression démographique et aux conditions nouvelles. Certaines furent surélevées, d'autres enjambèrent les rues, leurs greniers servirent de chambres ou de séchoirs à fruits (figues).
Quelquefois, on pratiqua de larges ouvertures dans les murs du rez-de-chaussée pour permettre le passage de volumineuses jarres d'huile ou barriques de vin, puis les productions ayant changé, ces portes à larges voûtes furent à nouveau réduites. Ces cintres superposés sont encore visibles dans les murs inférieurs de certaines maisons du village.
Une troisième époque de construction pourrait être citée: le XVIIIème siècle. Celle-ci correspond à une implantation hors des remparts, mais ce développement sera limité à quelques moulins et scieries au bord du fleuve et au quartier des Pignatières, en raison de l'état d'insécurité lié au voisinage de la frontière.
L'hospice, l'octroi, le relais de poste et la première gendarmerie furent installés, à l'époque du gué, dans l'actuelle rue Desjobert, la « Grande Rue » ouverte sur le Var.
Lorsque le premier pont fut construit au XIXème siècle, l'axe de passage devint l'actuelle rue de l'Ancien Pont où se transportèrent les bâtiments administratifs.
Les bombardements de la seconde guerre mondiale endommagèrent partiellement les vestiges de ces diverses époques (rue Desjobert, quartier des Pignatières).
Mais une promenade dans le vieux village, en dépit des restaurations récentes, révèle au visiteur bien des témoignages de ces siècles passés.
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12/06/2008
URBANISME ET ARCHITECTURE LOCALE (1ère partie)
Dans le Haut Moyen Age, aux époques d'insécurité, les bourgs s'édifiaient en des endroits dominants faciles à défendre, au voisinage d'une source ou d'un cours d'eau. Le point le plus élevé était réservé au château fort ou à l'église qui constituait le noyau de la future agglomération concentrique. D'après ce principe, nous retrouvons l'église romane et les maisons voisines constituant un ensemble datant des XIème et XIIème siècle, comme en témoigne le mur de l'ancien monastère jouxtant l'église, avec son élégante fenêtre géminée.
D'anciens textes indiquent les dévastations provoquées par les crues du fleuve à l'agglomération primitive, supposée donc en contrebas de l'église. {Storia delle Alpi Marittime. GIOFFREDO).
La place contiguë à l'église dut servir longtemps de cimetière,
Les îlots antérieurs au XVème siècle ont stoppé le développement des rues parallèles ou perpendiculaires axées EST-OUEST et NORD-SUD.
Les fléaux successifs qui détruisirent le village primitif au XIVème et début du XVème siècle épargnèrent ce noyau urbain caractéristique.
Après la « Peste noire » de 1348 à 1350, les ravages des bandes de l'Archiprêtre ARNAUD de CERVOLE en 1357, l'invasion des sauterelles venues d'Afrique en 1364 et la famine qui s'ensuivit, CASTRUM AGRIMONTIS était presque entièrement dépeuplé. A la liste de ces malheurs, ajoutons la période d'anarchie consécutive à la mort de la reine Jeanne, avec les pillages des « TUCHINS »en 1382. Enfin, au début du siècle, les pirates et corsaires vont se succéder sur nos côtes alors que le calme renaît à l'intérieur. Le coup de grâce sera porté par la peste qui frappera par intermittence de 1451 à 1470, réduisant la population à néant.
Repeupler fut une nécessité non seulement pour AGRIMONT mais pour douze Seigneuries de la Provence orientale.De 1461 à 1520, une vingtaine de villages furent repeuplés par un total voisin de 380 familles originaires de la' Ligurie italienne.
Ces nouveaux habitants reconstruisirent leur cité en tenant compte des conditions de vie de l'époque. D'où une certaine homogénéité dans l'urbanisme des villages de Vallauris, Valbonne, Biot, Mons, Cabris, Auribeau...
Les nouveaux bourgs édifiés à une période plus calme sont inspirés du type urbain de l'Italie voisine, tenant compte dans le tracé des rues: de l'eau, du vent et du soleil.
Pour l'eau, dans les pentes (rues Nord-Sud et rue Desjobert, le principe du « cal adage », vidangeant avec un ruisseau central ou latéral transformé en torrent lors des orages, réclame le choix de la ligne de plus grande pente.
Pour le vent, l'orientation générale est oblique par rapport aux vents dominants régnant sur le village (Nord-Sud). Ce qui explique le décalage des rues N.S. protégées par des rues perpendiculaires leur évitant de déboucher directement au Nord.
Cette excellente ventilation a tenu compte de la faiblesse générale des courants Est-Ouest.
Le soleil brûlant de l'été méridional explique l'étroitesse des rues et l'exiguïté des places favorisant l'ombre et la fraîcheur.
Les recherches en matière d'urbanisme avaient abouti à un type de plan régulier en damier où les rues se coupaient en angle droit autour d'une place centrale (Carcassonne, Aigues-Mortes), solution adaptée à Saint-Laurent.
La largeur uniforme des rues de 2 mètres environ (une « canne » de nos ancêtres) est également en rapport avec l'usage d'animaux bâtés et éventuellement de petites carrioles à deux roues.
Connaître le passé de Saint Laurent du Var grâce à « Saint Laurent du Var à travers l’Histoire » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 17 € : téléphoner au 04 93 24 86 55« Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire » ou quand le présent rejoint en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.
Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.
Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.
Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.
Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.
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