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28/02/2008

LA BATAILLE DE SAINT LAURENT MENTIONNEE SUR L'ARC DE TRIOMPHE

Le 8 mai 1800, le Général Suchet résiste sur la ligne Saint Laurent-Malausséne, de façon à laisser au premier consul Bonaparte, le temps d'accourir avec l'armée placée sous ses ordres.   Le général de Campebon fortifia Saint Laurent en installant des remblais avec fossés sur la rive gauche, ainsi qu'autour du village. Un pont de radeaux fut dressé en cas de rupture du pont de bois. Des redoutes protégeaient la côte en cas d'attaque de la marine anglaise. Un système de liaison optique reliait ces dernières avec le Mont Alban. Le 13 mai 1800, Monsieur Alban signale que le drapeau piémontais flotte à nouveau sur le château de Nice.   Saint Laurent devient le poste avancé de la résistance française avant l'attaque vers l'Italie. Le 22 mai, Suchet écrit de Saint Laurent à Bonaparte pour le féliciter.   Ce même jour les troupes du général Garnier sont attaquées sur la ligne du Var par les troupes piémontaises se dirigeant sur Saint Laurent dès 4 h du matin.   Les ouvrages de défense française sont bombardés, un témoin rapporte les épisodes de ce combat sans merci: « Les assaillants furent reçus partout avec tant d'intrépidité, qu'ils furent obligés de rétrograder sur leurs postes respectifs. Tous leurs efforts se bornèrent à faire un feu terrible de leurs batteries, de concert avec les bâtiments anglais qui étaient à l'embouchure du Var, dirigé sur le pont et sur les ouvrages qui le défendaient tant sur la rive droite que sur la rive gauche. Heureusement pour nous que l'intérieur de la tête de pont se trouvait sur un terrain spongieux et marécageux, les obus s'y enterraient en sorte que leurs éclats firent très peu de mal. Nous eûmes cependant quelques blessés parmi lesquels le Général Brunet et le Capitaine de Génie Baudian qui malgré ses blessures ne quitta pas son poste. Le feu de l'artillerie fut si vif de part et d'autre qu'il fut terrible ce jour là et ne se termina qu'à la fin du jour.   Quel spectacle majestueux s'offrit ce jour là aux yeux de l'observateur: une grêle de boulets et d'obus avec le tonnerre de l'artillerie des deux armées et des bâtiments anglais. Des obus qui après s'être enterrés dans une terre bourbeuse re­prenaient leur essor et couvraient d'éclats et de boue ceux qui défendaient les ouvrages.   Les batteries françaises qui, de la rive gauche du Var, traversaient le lit du fleuve avec la rapidité de l'éclair, dans la tête du pont, une baraque en bois pour les ouvriers et les outils qui était en flammes, un caisson embrasé par un obus, des blessés qui tombaient, les bâtiments anglais qui vomissaient un nombre immense de boulets, nos mortiers lançant des bombes sur les vaisseaux, les hauteurs de la rive droite occupées par les Autrichiens qui lançaient sur la tête du pont et sur le pont même, boulets et obus, la rive gauche bordée par nos troupes, quel sujet de tableau pour un peintre! ».   La résistance héroïque des défenseurs de Saint Laurent de­vait permettre à Bonaparte « d'éblouir l'Europe » par sa brusque descente du Grand St. Bernard et « sa » victoire de Marengo. Dès le 29 mai le Général Carnot félicite la garnison de Saint Laurent en ces termes: « J'ai reçu, citoyen général SUCHET, par le chef de brigade V ALLONGUE, le relevé de votre correspondance avec le premier consul et le général MASSENA depuis le 18 Floréal jusqu'au 12 Prairial. Le Général OUDINOT m'a adressé depuis le précis de vos opérations jusqu'au 14. La défense du pont du Var, dans les circonstances difficiles où vous vous êtes trouvés avec la poignée de braves que vous commandiez sera mise au nombre des actions qui honorent le courage et la constance des armées françaises.   La République avait les yeux fixés sur ce nouveau passage des Thermopyles. Vous avez été non moins braves mais plus heureux que les Spartiates ».   Sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile à Paris dans la liste « des journées glorieuses de la patrie », on peut lire sur la face nord du pilier sud-est trois listes de noms qui proclament les victoires, séparées par l'aigle impérial.   La troisième débute par « Le Var »...

 

 

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21/02/2008

SAINT LAURENT DE 1800 A 1815

Lors de la guerre contre la deuxième coalition, les revers de l'Armée d'Italie permettent aux Autrichiens d'occuper le Comté de Nice pendant quelques jours du 11 au 24 mai 1800.   Le général Suchet, gouverneur de Nice, recule sur la position stratégique des rives du Var. Seule la passerelle en bois permettait la liaison terrestre entre l'Armée d'Italie et ses arrières.   Pendant ces quelques jours, le village est sur la ligne du front, « les combats de Saint-Laurent » se terminent le 29 mai par une offensive des Français qui reprennent Nice.   Le village subit un bombardement des corvettes anglaises croisant au large du Var. Ce fut l'ultime combat militaire qui se déroula sur les berges du fleuve.   En 1807, la sœur de Napoléon, Pauline Borghèse, devant franchir le Var pour Nice, les autorités s'inquiétèrent de l'état désastreux de la passerelle (!). Pour les mêmes raisons, l'année suivante, on rétablit le service des gueyeurs. Les dégradations ne devaient pas être étrangères à la malveillance des Laurentins privés par le pont de la source des revenus du gué.   Plus tard, en juillet 1815, lors du retour de Napoléon de l'île d'Elbe, une vive émotion secoua la région. Doutant du sentiment de fidélité à Louis XVIII de la garnison d'Antibes, les Sardes préférèrent franchir le fleuve et occuper Saint Laurent.   Ensuite et jusqu'au rattachement, Saint-Laurent-du-Pont ne sera plus qu'une paisible bourgade avec sa garnison, sa douane et ses fonctionnaires de police. Quelques vestiges des bâtiments administratifs de cette époque subsistent encore aux abords de la rue de l'Ancien Pont.

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14/02/2008

LA TAXE D'ENTRETIEN DES ROUTES DE 1797

Le Directoire, en état permanent de crise financière, ne pouvant payer l'entretien des routes, institua en 1797 une taxe d'entretien des routes, véritable péage visant les voitures et les bêtes de somme et de monture.  L'Administration des Alpes Maritimes plaça une barrière destinée à la perception de cette taxe sur la rive gauche du Var, celle du département du Var installa la sienne sur la rive droite à Saint-Laurent, si bien qu'il fallait payer deux fois.  L'affaire fut tranchée un mois plus tard en octobre 1798 par le Ministre de l'Intérieur lui-même qui fit supprimer celle de la rive gauche.  La taxe était proportionnelle à la distance parcourue mais nul contrôle n'avait lieu si bien que toutes les fraudes étaient permises. A côté de la barrière était installé un poste de perception. Entre les préposés et les passants, les discussions et les querelles se produisaient à tout moment, soit à propos du calcul de la taxe, soit au sujet des exemptions (bêtes et voitures allant au travail ou de retour de pâturage). Le Général Garnier, commandant la place de Nice, était lui-même exempt, mais lorsqu'il se présentait, sa voiture suivie de deux ou trois autres occupées par ses amis, celles-ci étaient soumises à la taxe. Le Général refusait tout paiement et il fallut un ordre du Ministre de l'Intérieur pour qu'il s’y soumit. Les tentatives de fraude étaient permanentes. Certains qui conduisaient des voitures à quatre chevaux taxées à 0,75F par cinq kilomètres, dételaient deux chevaux avant d'arriver à la barrière et n'avaient ainsi à payer que pour une voiture à deux chevaux, suivie de deux chevaux tenus en laisse, soit 0,35 F. Les muletiers, bien que ce fut interdit et puni d'amende, passaient par des sentiers contournant les barrières, d'autres, trouvaient plus efficace de les enlever, comme il arriva pour la barrière de Cimiez par deux fois le 22 octobre et le 1er no­vembre 1798, il fallut y placer une sentinelle en arme.  Les réclamations étaient nombreuses, ainsi en février 1803 le Général Eberlé, commandant d'Armes à Nice, qui sortait de la ville en voiture pour aller visiter la porte du pont de Saint-Laurent où se trouvait un poste militaire, est mis en demeure de payer, il protesta: « Mon état et la situation physique où m'ont réduit les blessures que j'ai reçues aux armées ne me permettent pas toujours de vaquer à pied aux devoirs que m'impose la place que j'occupe ». Le Préfet Dubouchage intervint en sa faveur. L'impopularité était telle que le gouvernement impérial décida sa suppression. Elle fut remplacée par une taxe sur le sel ! Le 22 septembre 1806, à minuit, la barrière de Saint Laurent fut enlevée par un agent du Service des Travaux Publics en présence du Maire de la commune.

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