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07/02/2008

LE PREMIER PONT SUR LE VAR

Le 29 septembre 1792, le général Anselme fit franchir le Var à son armée de « Sans culottes » dès 3 heures du matin, partie à gué, partie à la nage. Trois hommes et quelques chevaux furent emportés par le courant et disparurent. Les troupes avaient de l'eau jusqu'aux épaules, le lendemain, des pluies torrentielles firent déborder le Var et si le général piémontais de Courten n'avait pas fui dès le premier jour avec son armée et les aristocrates, il aurait pu causer un désastre à l'armée française.  Les Français décidèrent aussitôt la création d'un pont de bois, si la distance primitive d'une rive à l'autre était de 800 m, le nouveau pont de bois se développait sur 700 m. Le 8 décembre 1792, le pont était livré à la circulation et les piétons pouvaient passer. En janvier 1793, le pont était utilisable aux charrettes. En juin, ce pont fut doublé par un autre, entre Le Broc et Saint-Martin-du-Var. Il vécut jusqu'en 1800, où il fut rompu par la retraite des Français, qui se retranchèrent derrière le Var. Le pont de Saint-Laurent fut attaqué et bombardé trois fois, les 12, 24 et 26 mai 1800, par les Austro-Sardes, mais le 28 mai, le général Suchet prenait l'offensive. Le pont fut emporté en partie par le Var en décembre 1807 et en février 1808, un passage provisoire fut rétabli, mais de nouvelles crues causèrent de graves avaries à l'ouvrage, en octobre et novembre 1808. En 1813, l'ingénieur Jean Faraud entreprit la construction d'un nouveau pont, l'ancien souffrant à chaque crue du fleuve. En 1814, le milieu du pont constitua la frontière entre la France et le royaume de Sardaigne. Les crues du Var continuèrent à endommager le pont, il fut coupé le 26 novembre 1841 et le 3 décembre de la même année, alors que l'ingénieur en chef sarde M. Ripert, inspectait les dégâts, le pont s'écroula, noyant l'ingénieur et un ouvrier. En juin 1848, trois arches de la partie française furent emportées, le 17 novembre 1852, quatre travées s'écroulèrent au moment où la diligence allait passer !.. Le 9 juin 1855, deux travées de la partie sarde furent démolies emportant une charrette de poteries de Biot ! Nouvelle coupure le 27 novembre 1857, on envisagea alors le projet d'un pont suspendu. A propos du premier pont construit en 1792, une réglementation détaillée en définissait le mode d'utilisation: Article 1: Les gardes des deux extrémités du pont du Var ne permettront pas que plusieurs voitures se suivent de près sur le pont, elles ne pourront marcher qu'à 200 m de distance l'une de l'autre (ou 100 toises). Article 2: Les gardes empêcheront autant qu'il sera possible que les voitures se croisent sur ledit pont, surtout lorsqu'elles seront en convoi: alors les sentinelles arrêteront les voitures à une extrémité jusqu'à ce que celles qui seront sur le pont auront achevé de passer. Article 3: Les conducteurs de voitures et les cavaliers (le courrier de la malle excepté) seront prévenus à leur entrée sur le pont, de ne pas galoper ni trotter tant qu'ils seront sur le pont. Article 4: L'officier commandant le détachement du pont du Var, le concierge des bâtiments militaires veilleront strictement à l'exécution de la présente consigne, qui sera placardée à chaque extrémité du pont. signé capitaine du Génie en Chef à Nice Citoyen BERGASSE

 

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31/01/2008

LA RÉVOLUTION EN MARCHE

Le 16 avril 1789, le frisson de la grande peur atteint Saint Laurent. Les autorités locales réclament la levée d'une milice bourgeoise. Sa mission sera d'assurer « la tranquillité et l'avenir du bien public qu'on pourrait chercher à troubler ». Voici le texte de la requête: « Notre village est situé à l'extrême frontière et d'autant plus exposé qu'il se trouve environné et habité d'une grande partie d'étrangers et placé sur le passage de France en Italie. Ce qui peut exposer le premier à l'approche des bandits et aux ennemis du bien public, nous devons voir avec douleur les châteaux incendiés, les campagnes dévastées, les émeutes populaires s'élever dans différents endroits de la France, affaiblir et frapper l'innocent comme le coupable.  Toutes les circonstances doivent nous faire hésiter de lever une garde bourgeoise pour maintenir le calme et la tranquillité dans le village, nous y sommes invités par nos bons et fidèles députés de l'Assemblée Nationale pour la paix et la tranquillité générale.  De tout temps, il y a eu dans le village un détachement de dix hommes de troupe pour veiller à l'émigration. Dans cette circonstance, le détachement devrait être doublé, il n'est au contraire composé que de quatre hommes tous septuagénaires et par conséquent hors d'état de pouvoir donner aucun secours, qu'en conséquence il soit libéré qu'en envoyant la présente délibération à Monseigneur le Comte DE CARAMARS pour l'autoriser il soit supplié de nous envoyer une compagnie de 50 hommes, pour conjointement avec notre garde bourgeoise, veiller à la conservation de notre village, celle de la frontière et celle de l'émigration. Ce sont les considérations qui nous obligent de vous rassembler, messieurs, pour vous engager de lever une garde bourgeoise, faire la nomination des officiers et l'enrôlement de tous les honnêtes citoyens qui composent la dite garde, qu'il sera fait dans la maison de ville un dépôt d'armes et munition nécessaires ».  En août 1789 la milice locale est formée et un règlement précis définit ses fonctions. On relève que chaque nuit un tour de garde est institué dès 7 h du soir, les cabarets doivent fermer leurs portes à 10 h le soir et « chaque dimanche on battra la générale et on défilera sur la place «.  Peu de temps après, en octobre 1789, à la suite de troubles où le seigneur et la municipalité s'étaient vus contestés, le conseil sollicite une mise en garde nationale demandant au peuple de: « respecter quelque temps encore les lois qui sans nous procurer tous les biens que peuvent comporter les institutions sociales, nous avaient du moins assurer jusqu'à ce jour une condition tolérable, et défions-nous des novateurs, qui sans hâter l'instant de notre liberté, en rendraient l'établissement impossible. Payons les droits seigneuriaux, les dîmes ecclésiastiques etc... Respectons encore l'organisation des municipalités ».  Le 15 messidors an IV (1796) la Révolution bourgeoise s'installe dans ses nouvelles prérogatives.  « Les citoyens et citoyennes de cette commune ayant droit au partage des biens communaux ont été convoqués en fonction de la loi du 10 juin 1793, pour tirer au sort les lots composés de terres communales.

 380 numéros correspondant à chaque lot ont été répartis. A la présence du peuple chaque citoyen et citoyenne présent ayant droit au partage a pris un numéro dans l'urne. Ainsi chaque famille n'ayant pas une part, mais autant de parts que de membres dans la famille ». La suite du texte donne l'acte détaillé du partage des terres.

 

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24/01/2008

CONVENTIONS POUR LE PASSAGE DU VAR

En 1758, la barque n'était plus de service depuis quelques années: une convention fut passée avec un sieur FERRON, chargé d'assurer la traversée du Var.  En voici quelques articles :  Article 1er: Le sieur FERRON, entrepreneur, répondra de la conduite des hommes qu'il emploiera.  Article VI: Les gueyeurs seront exempts de logement de gens de guerre, de corvées de toute espèce, de toute charge municipale et même de milice.  Article VII: L'entrepreneur ne sera tenu de fournir des gueyeurs que pendant le jour et non la nuit, à moins que le service du Roi ne l'exigeât, auquel cas chaque passant sera obligé de prendre au moins deux gueyeurs.  Article VIII: Toutes les personnes qui se présenteront pour passer le Var, sans aucune exception, seront obligées de se faire guider par les gueyeurs. L'entrepreneur demandera main forte en cas de résistance de la part des passants, personne ne devant exposer sa vie par avarice ou par témérité.  Article IX: Les pauvres seront guidés gratis, lorsque leurs infirmités ne leur permettront pas de se mettre à l'eau, les gueyeurs seront tenus de les porter sur les épaules.  Article XI: Il sera payé à Saint-Laurent entre les mains de l'entrepreneur: savoir trente sols d'argent de France pour chaque gueyeur dont les passants auront besoin depuis le 1er octobre jusqu'au dernier mai, vingt sols seulement depuis le 1er juin jusqu'au dernier septembre. D'après l'article II, le salaire net du gueyeur est de trente sols par jour.  Article XIII : Il sera défendu sous peine de vingt livres d'amende de guider les voyageurs pour le passage du Var, les gueyeurs que l'entrepreneur emploiera étant seuls autorisés à le faire.  Article XV: Les hommes employés seront jeunes, vigoureux et sages, ils seront tenus de s'habiller de façon à éviter tout scandale et toute indécence.  Article XVII: Il ne sera permis de passer le Var au-dessus ni au-dessous du gué et l'on sera obligé de le passer vis-à-vis de Saint-Laurent au gué que les gueyeurs indiqueront.  Un règlement du Parlement de Provence du 7 juin 1759 réglemente également le passage à la charge de 12 gueyeurs annuellement, nommés par les Consuls de Saint-Laurent.  Au traité de 1760, on revient sur la suppression de la barque décidée en 1758.  Le salaire du gueyeur est abaissé de dix sols en 1759, à six sols par passage en 1760.  Selon cette nouvelle convention la communauté doit entretenir un hôpital de 6 lits, la barque et les gueyeurs, l'usage de la barque pour la traversée du gros bras du Var est gratuit. Mais les gueyeurs seront payés au maximum six sols par passager et non plus trente par jour (1758).  Chacun pourra se servir ou non des gueyeurs et en prendre le nombre désiré. Les pauvres et les pèlerins seront passés gratis et les gueyeurs « vêtus décemment avec des caleçons ou des ceintures ».  Au XVIIIème siècle, les gueyeurs ou barquiers possédaient un monopole affermé par la communauté, pour remplir cette fonction, il fallait « des gens choisis et craignant Dieu » :  

1 - qui fréquentent les Sacrements et qui fassent leurs Pâques chaque année,

2 - qui portent un « tableau » autour de leur ceinture,

3 - qui aient de la pudeur et de l 'honnêteté envers les personnes du sexe,

4 - qu'ils soient charitables envers les pauvres et traitables envers les autres,

5 - qu'ils ne soient point abrutis dans le vin pour ne pas risquer de se noyer et noyer les autres.

 

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